Publius Claudius Pulcher (consul en 184 av.jc)
Sénateur romain du 2ème siècle av. jc
Fils du consul Appius Claudius Pulcher (consul en -212) . Il a deux frères Appius Claudius Pulcher (consul en -185) et Caius Claudius Pulcher (consul en -177) .
Sa carrière politique commence en 189 av. jc, date à laquelle il devient édile curule [1]. L’année suivante, en 188 av. jc, il est préteur [2] puis succède à son frère aîné Appius Claudius Pulcher au consulat en 184 av. jc.
Par la suite, en 181 av. jc, il est envoyé en Étrurie [3] avec deux autres commissaires et fonde la colonie romaine de Graviscae [4], entre Cosa [5] et Castrum Novum [6]. Nous ne savons pas à quelle date il meurt.
Notes
[1] En 365 av.jc, selon Tite-Live le Sénat crée deux nouveaux édiles, les édiles curules, qui sont eux recrutés parmi les patriciens. Ils furent mis en place parce que les deux édiles plébéiens refusaient d’étendre les ludi maximi à quatre jours au lieu de trois. L’édilité curule fut néanmoins ouverte rapidement aux plébéiens. Les deux édiles curules sont supérieurs aux deux édiles plébéiens : ils disposent de la chaise curule (les édiles plébéiens doivent se contenter du subsellium), de la toge prétexte, ils ont le ius edicendi, c’est-à-dire le pouvoir de publier des édits dans leurs domaines d’action. Au Sénat ils ont la préséance sur leurs collègues plébéiens. À noter enfin qu’ils sont sacro-saints tout comme les édiles plébéiens et les tribuns de la plèbe.
[2] Le préteur est un magistrat de la Rome antique. Il était de rang sénatorial, pouvait s’asseoir sur la chaise curule, et porter la toge prétexte. Il était assisté par 2 licteurs à l’intérieur de Rome, et 6 hors du pomerium de l’Urbs. Il était élu pour une durée de 1 an par les comices centuriates. La fonction de préteur fut créée vers 366 av. jc pour alléger la charge des consuls, en particulier dans le domaine de la justice. Le premier préteur élu fut le patricien Spurius Furius, le fils de Marcus Furius Camillu. Égal en pouvoir au consul, auquel il n’a pas de compte à rendre, le préteur prêtait le même serment, le même jour, et détenait le même pouvoir. À l’origine, il n’y en avait qu’un seul, le préteur urbain, auquel s’est ajouté vers 242 av. jc le préteur pérégrin qui était chargé de rendre la justice dans les affaires impliquant les étrangers. Cette figure permit le développement du ius gentium, véritable droit commercial, par contraste avec le ius civile applicable uniquement aux litiges entre citoyens romain. Pour recruter, pour former ou pour mener des armées au combat ; sur le terrain, le préteur n’est soumis à personne. Les préteurs ont aussi un rôle religieux, et doivent mener des occasions religieuses telles que sacrifices et des jeux. Ils remplissent d’autres fonctions diverses, comme l’investigation sur les subversions, la désignation de commissionnaires, et la distribution d’aides. Lors de la vacance du consulat, les préteurs, avant la création des consuls suffects, pouvaient remplacer les consuls : on parle alors de préteurs consulaires.
[3] L’Étrurie était le territoire des Étrusques. Il correspond à l’actuelle Toscane, s’étendant durant la période de son expansion maximum, au-delà de l’Apennin tosco-émilien jusqu’à la plaine du Pô et son embouchure, à Hadria, port antique qui donna son nom à la Mer Adriatique. Au sud, le territoire étrusque s’étendait au-delà de Rome (comprise), jusqu’à Capoue.
[4] Gravisca ou Graviscae (connue aussi comme Porto Clementino) est une zone archéologique située dans la commune de Tarquinia en province de Viterbe, dans le Latium. Gravisca a été le port de la ville étrusque de Tarquinia, situé à 8 km à l’ouest de son centre-ville.
[5] Cosa est une cité antique d’Étrurie, qui fut colonie romaine (aujourd’hui Ansedonia au sud-est d’Orbetello) sur la mer Tyrrhénienne.
[6] Giulianova