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Tiyi (épouse d’Amenhotep III)

lundi 27 mai 2019

Tiyi (épouse d’Amenhotep III) (vers 1400/1399 av.jc- ?)

Reine d’Égypte de la XVIIIème dynastie

Fille de Youya , un riche propriétaire terrien qui fut prophète de Min à Akhmîm [1] (ou Ipou - non loin de la ville moderne de Sohag, au nord d’Abydos). Sa mère est Touya , qui fut chanteuse d’ Hator , chanteuse d’ Amon , chef des musiciens chargés du divertissement d’Amon et Min et supérieure du harem de Min. Elle serait née à Akhmîm.

Depuis le début de la XVIIIème dynastie, certaines reines avaient tenu un rôle important. La position de Tiyi fut encore plus éminente. Son époux l’associa à toutes les manifestations de son règne, lui attribuant une fonction d’officiante à la cérémonie de son jubilé ou même de sphinx terrassant les ennemis.

L’importance de Tiyi n’est pas purement rituelle. La correspondance d’Amarna [2] révèle en effet qu’elle mena la diplomatie égyptienne quand la maladie diminua son époux à la fin de son règne. Elle exerça une régence de fait sinon de droit. Bien qu’elle fut l’initiatrice des grandes réformes religieuses qui poussèrent Akhénaton à développer le culte d’ Aton à l’échelle nationale, on ignore la portée de son influence par la suite durant la réforme amarnienne [3] de son fils Akhénaton, mais elle était suffisamment importante auprès du roi, pour que le souverain du Mitanni [4] lui écrive personnellement afin d’infléchir la politique du pharaon, comme l’indique la correspondance diplomatique d’Amarna.

Tiyi résida, ou pour le moins séjourna à Akhetaton [5], en compagnie de sa fille Baketaton , comme cela est montré dans une des tombes du nord d’Amarna et ne mourut qu’après l’an VIII du règne de son fils, probablement vers l’an XII.

Des temples furent consacrés au couple royal comme celui de Seddeinga en Nubie [6]. Amenhotep III avait aménagé un grand bassin d’irrigation au nom de la reine, dans sa province natale, et fait commémorer l’événement par une émission de scarabées.

Sa famille jouissait d’une position importante dans l’élite locale et fut finalement très proche de la famille royale, mais nous ne connaissons pas les liens exacts. Ce qui est sûr, c’est que les parents de Tiyi, devinrent des intimes d’Amenhotep III.

Dès le règne de Thoutmôsis IV ils possédaient déjà une influence certaine, mais on ne sait pas vraiment, faute de documents, comment cette famille réussit à accéder au cercle très fermé des hauts fonctionnaires.

Tiyi épouse Amenhotep III au plus tard lors de la deuxième année du règne en 1388 av. jc. Pour qu’elle puisse porter le titre de grande épouse royale, le roi fit émettre des scarabées la consacrant.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Tiyi (épouse d’Amenhotep III)/ Portail de l’Égypte antique/ Grande épouse royale

Notes

[1] L’antique cité d’Akhmîm, connue sous le nom d’Ipou ou Khent-Menou sur les listes géographiques égyptiennes, était le chef-lieu du 9ème nome de Haute Égypte, le nome du dieu Min. À l’époque gréco-romaine, son appellation était Panopolis, la cité de Pan, car on y vénérait le dieu ithyphallique Min, que les Grecs assimilaient à leur dieu Pan. Avec Coptos, Akhmîm était l’un des points de départ des expéditions minières vers le désert oriental. Outre le dieu de la fertilité Min, patron des caravaniers, une déesse locale, Aprit-Isis ou Triphis, y était adorée en tant que « souveraine de Panopolis » et mère d’Horus l’enfant. C’est la ville de naissance du pharaon Aÿ.

[2] Amarna (Tell el-Amarna ou el-Amarna) est le site archéologique d’Akhetaton, la capitale construite par le pharaon Akhénaton aux alentours de 1360 av. jc.

[3] L’art amarnien est une forme d’art de l’Égypte antique qui révolutionna les canons artistiques classiques en place depuis plusieurs siècles. C’est sous le pharaon Amenhotep III que le style amarnien naît, style qui se développera surtout sous le règne de son successeur, Akhénaton. C’est surtout dans la nouvelle capitale de ce dernier, Akhetaton, que cet art se développa.

[4] Mitanni (ou Mittani) était un royaume du Proche-Orient ancien dont le centre était situé au nord-est de la Syrie actuelle, dans le triangle du Khabur, à peu près entre le 17ème siècle et le 13ème siècle avant notre ère. Il était peuplé en majorité de Hourrites, peuple qui doit son nom actuel à la région appelée Hurri, qui semble recouvrir une grande partie de la Haute Mésopotamie. Son élite et sa dynastie régnante, bien que hourrites, préservent cependant des traits archaïques indo-aryens qui traduisent peut-être des origines de ce peuple. Le nom du royaume provient peut-être du nom d’un certain Maitta. Ses voisins l’appelaient de différentes façons : Naharina pour les Égyptiens, Hanigalbat pour les Assyriens, ou encore Subartu dans certains cas. À son apogée, le Mitanni domine un vaste espace allant de la mer Méditerranée jusqu’au Zagros, dominant alors de riches royaumes, notamment en Syrie (Alep, Ugarit, Karkemish, Qatna, etc.). Il rivalise avec les autres grandes puissances du Moyen-Orient de la période, les Égyptiens et les Hittites, avant que les conflits contre ces derniers et les Assyriens ne causent sa chute.

[5] Akhetaton, à mi-chemin entre Memphis et Thèbes, fut la capitale éphémère de l’Égypte antique durant le règne du pharaon Akhénaton. Elle fut fondée vers 1353 av.jc. Elle était située sur le site d’Amarna. Akhénaton fonde la ville en l’an 9 de son règne, sur un site de Moyenne Égypte encore vierge de tout culte. Toute la cour et l’administration égyptienne déménagent dans la nouvelle capitale, dont les temples, dédiés au dieu unique Aton, sont construits à ciel ouvert pour permettre à ses rayons bienfaisants d’y pénétrer. Après la chute d’Akhénaton et le retour à l’orthodoxie religieuse (le culte d’Amon), Akhetaton est livrée à l’abandon et ses édifices de pierre servent de carrière pour la ville voisine d’Hermopolis Magna.

[6] La Nubie est aujourd’hui une région du nord du Soudan et du sud de l’Égypte, longeant le Nil. Dans l’Antiquité, la Nubie était un royaume indépendant dont les habitants parlaient des dialectes apparentés aux langues couchitiques. Le birgid, un dialecte particulier, était parlé jusqu’au début des années 1970 au nord du Nyala au Soudan, dans le Darfour. L’ancien nubien était utilisé dans la plupart des textes religieux entre les 8ème et 9ème siècles.