En succédant à son père Ja’far as-Sâdiq en 765, il devient le septième imâm chiite contesté par les Ismaéliens [1].
Né à "Ab’va", un lieu entre la Mecque [2] et Médine [3]. Il est surnommé "Kazim" car il a bien contrôlé sa colère, et il avait la patience et la tolérance contre les ennemis. Il est réputé comme étant très intelligent, gentil et gracieux.
À l’âge de 20 ans, après l’empoisonnement de son père, il devient imam. Il le reste pendant 35 ans. La période de son imamat a coïncidé avec les califats de Al-Mansur, Al-Mahdi, Al-Hadi et Hâroun ar-Rachîd. Ce dernier l’a emprisonné plusieurs années. En prison, Musa al-Kazim prie tout le temps. Il est si gentil, calme et dévot qu’il a pu influencer les geôliers qu’ils sont devenus croyants.
L’un des sujets importants durant l’imamat de Musa al-kazim est l’apparition de schismes comme l’ismaélisme, les Mubarakia, les Navoussia, etc.
Le pouvoir abbasside [4] voulait savoir qui serait le successeur de Ja`far as-Sadiq. Cet héritier désigné était Ismaïl, ce qui l’obligeait à se protéger, tandis que son frère Mûsâ pouvait vivre de manière plus publique à Médine. La disparition d’Ismaël avant son père rendit cette succession encore plus confuse.
À la mort de Ja`far as-Sadiq, pour la majorité, Mûsâ est devenu l’héritier, mais certains pensaient que la succession revenait aux enfants d’Ismaël, ce qui créa les ismaéliens. Cette branche ne reconnaît pas l’imam al-Kazim.
En 799, Musa al-Kazim, à l’âge de 55 ans, est empoisonné dans sa prison à Bagdad, sur ordre de Hâroun ar-Rachîd. Il est enterré en Irak dans un quartier de Bagdad, al-Kadhimiya.