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Aspagour 1er d’Ibérie

samedi 9 février 2019, par lucien jallamion

Aspagour 1er d’Ibérie

Roi d’Ibérie de la dynastie arsacide de 265 à 284

Développement du royaume d'Ibérie. Jusqu'à 580 (source : Viki/royaume d'Ibérie)Selon la Chronique géorgienne [1] qui ne lui accorde qu’un règne de 3 ans, Aspagour ou Asphagour est le 23ème roi d’Ibérie [2]. Il aurait bâti ou restauré la forteresse d’Oudjarma [3].   Il est surtout connu pour avoir résisté à l’expansion perse dans le Caucase en combattant un roi perse que la Chronique géorgienne nomme Khosrov aux côtés d’un roi d’Arménie nommé Cosaro (Khosrov II).   Il semble qu’Aspagour ait participé aux combats qui, sous les règnes des empereurs romains Probus et Carus, permirent le rétablissement en Arménie occidentale de Khosrov II d’Arménie comme roi client de Rome vers 280. Défait par les forces iraniennes, Aspagour se serait retiré en Ossétie [4] dans l’espoir de lever de nouvelles troupes mais il y meurt rapidement.   Aspagour ne laisse aucun fils mais seulement une fille en bas âge nommée Abechoura. Les éristhaws de Karthlie [5] se réunissent autour du spaspet [6] Maïjan dans la ville de Mtskheta [7] et, après délibérations, ils proposent la jeune princesse comme épouse pour un fils du roi perse Khosrov.   Ce dernier, impressionné par la noblesse des ancêtres de la petite fille qui comprennent les trois races qui avaient gouverné l’Ibérie, et surtout conscient de la position stratégique de l’Ibérie « aux portes du Caucase », accepte l’offre et lui désigne pour époux le fils de 7 ans nommé Mihran ou Mirian qu’il a eu d’une esclave.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Cyrille Toumanoff, Les dynasties de la Caucasie chrétienne de l’Antiquité jusqu’au xixe siècle : Tables généalogiques et chronologiques, Rome, 1990

Notes

[1] Les Chroniques géorgiennes désignent conventionnellement le principal recueil de textes historiques médiévaux de Géorgie Kartlis Tskhovreba , le Karthli étant la région de la Géorgie ancienne et médiévale connue dans l’Antiquité classique et encore sous l’Empire byzantin sous le nom d’Ibérie du Caucase. Les chroniques sont également connues sous le nom d’« Annales royales de Géorgie » car elles constituent l’essentiel du corpus officiel de l’histoire du royaume de Géorgie.

[2] L’Ibérie, aussi connue sous le nom d’Ivérie, est le nom donné par les Grecs et les Romains à l’ancien royaume de Karthlie et correspondant approximativement aux parties méridionale et orientale de l’actuelle République de Géorgie. Les Ibères du Caucase forment une base pour le futur État géorgien et, en même temps que les Colches de Colchide, le noyau de la population géorgienne actuelle. La région n’était, jadis, habitée que par quelques tribus qui faisaient partie du peuple appelé « Ibères ».

[3] Situé sur la route Tbilissi-Gombori-Telavi, à l’entrée de la partie montagneuse de la vallée de l’Iori, les ruines de la forteresse d’Oudjarma sont un endroit charismatique. Placé à l’entrée du Grand Caucase, ce château fut naguère une résidence importante des rois géorgiens. C’est ici, au IVe siècle, que résida sainte Salomé d’Oudjarma, princesse arménienne ayant épousé le roi d’Ibérie Rev II et qui abandonna le zoroastrisme pour se convertir au christianisme.

[4] L’Ossétie est une région du nord du massif du Caucase, peuplée principalement d’Ossètes et située de part et d’autre de la ligne de crête, que traverse la passe de Darial ou « passe des Alains » (« Alanie » étant l’autre nom de l’Ossétie). Politiquement, elle est formée de deux entités :
- l’Ossétie du Nord-Alanie, république autonome membre de la Fédération de Russie, issue de l’ancienne république autonome soviétique agrandie en 1944 à l’occasion de la déportation des Ingouches par Staline, de la partie est du raïon Prigorodny au détriment de l’Ingouchie voisine (effacée de la carte jusqu’en 1992) ;
- l’Ossétie du Sud-Alanie, ancien oblast autonome géorgien sous l’Union soviétique, qui a fait sécession de la Géorgie en 1992 à l’occasion du premier conflit russo-géorgien, et dont l’indépendance, contestée par la Géorgie et par l’ONU, est reconnue par la Russie, par ses états-satellites l’Abkhazie et la Transnistrie (eux-mêmes non-reconnus par l’ONU), ainsi que par la Syrie, le Nicaragua, le Venezuela et l’île de Nauru

[5] L’Ibérie, aussi connue sous le nom d’Ivérie, est le nom donné par les Grecs et les Romains à l’ancien royaume de Karthlie et correspondant approximativement aux parties méridionale et orientale de l’actuelle République de Géorgie. Les Ibères du Caucase forment une base pour le futur État géorgien et, en même temps que les Colches de Colchide, le noyau de la population géorgienne actuelle. La région n’était, jadis, habitée que par quelques tribus qui faisaient partie du peuple appelé « Ibères ».

[6] gouverneur militaire du Karthli

[7] Mtskheta est l’une des plus vieilles villes de Géorgie. Situé dans la province de Karthlie, dans l’est du pays, près de Tbilissi, Mtskheta fut la capitale du royaume d’Ibérie du 3ème siècle av. jc au 5ème siècle. C’est à Mtskheta que les Géorgiens commencèrent à se convertir au christianisme. Le Catholicossat-Patriarcat de toute la Géorgie y est encore basé.