Issue de la maison de Barcelone [1] à la fois du côté paternel et du côté maternel, elle était la fille et héritière du roi Frédéric III de Sicile et de son épouse l’infante Constance, fille de Pierre IV d’Aragon.
Quand elle accéda au trône en 1377, Marie n’avait que 14 ans et le gouvernement fut assuré par le vicaire Artál d’Alagón, assisté de Manfred III Chiaromonte , de Guillaume de Peralta et de François Ventimiglia.
Marie avait succédé à son père selon les dernières volontés de ce dernier, en contradiction avec les dispositions du testament de Frédéric II qui excluait les femmes de la succession, et elle dut faire face à la contestation de son oncle et grand-père le roi Pierre IV d’Aragon.
Pour éviter un mariage projeté avec Jean Galéas Visconti , Pierre IV la fit enlever à Catane [2] le 23 janvier 1379 par le comte Guglielmo Raimondo III Moncada , qui la séquestra dans le château d’Augusta [3]. De là elle fut conduite en Sardaigne, puis à Barcelone à la cour du roi.
En 1380, Pierre IV donna la vicairerie de l’île à son fils l’infant Martin d’Aragon. Marie épousa en 1390 son fils, Martin d’Aragon dit le jeune.
Le couple royal, flanqué de Martin le vieux débarqua en Sicile mais eut de grandes difficultés à se faire reconnaître.
Entre 1393 et 1398 une révolte aristocratique fit rage, matée grâce à l’aide du roi Jean 1er d’Aragon, frère de Martin le vieux.
À la mort du roi Jean 1er en 1396, Martin le vieux accéda à la couronne d’Aragon, dont Martin le jeune devint alors l’héritier.
Lui et Marie eurent un fils, Pierre, qui mourut en 1403 mais qui ne succéda pas à sa mère. À la mort de Marie, Martin le jeune devint roi de Sicile et reçut de son père la procurerie du royaume de Sardaigne [4].
Marie 1ère et inhumée à Cagliari [5] aux côtés de son époux.