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Omar ben Hafs ben Chafar dit Omar Ben Hafsun

samedi 7 avril 2018

Omar ben Hafs ben Chafar dit Omar Ben Hafsun (vers 850-917)

Personnalité d’al-Andalus

Issue d’une famille muladi [1], certainement d’ancêtres wisigoths [2] nobles, son grand-père Chafar ben Salim a été le premier musulman de la famille. Son père Hafs avait dû quitter Ronda [3] pour un lieu appelé la Torrecilla, près de Parauta [4], où naissent probablement Omar et ses deux frères.

La légende dit que le jeune Omar, de tempérament querelleur, tue un voisin lors d’une lutte. Il s’enfuit pour échapper à la vengeance et se réfugie dans les montagnes d’accès malaisé du Haut Guadalhorce [5], dans les ruines d’un vieux château qui sera le Bobastro [6] réputé inexpugnable.

Avec d’autres parias, il rapine dans les sierras de Rayya et de Takoronna jusqu’à sa capture par le wali [7] de Malaga [8] qui, ignorant le meurtre qu’il a commis à Ronda, lui inflige une simple amende.

Afin de fuir la justice, Omar décide de s’exiler au Maghreb ou il travaille comme tailleur de pierre.

Encouragé par un autre muladi qui lui prédit qu’il va être roi d’un grand royaume, il décide, vers l’an 880, de revenir en profitant du chaos interne croissant d’al-Andalus [9].

Avec l’appui de son oncle Mohadir, il réunit des alliés et des mécontents avec lesquels il restaure les ruines du château de Bobastro et commence à harceler le secteur. Cela inquiète l’émir de Cordoue, Muhammad 1er, qui y envoie un fort contingent. Omar négocie et entre au service de l’émir avec ses hommes en 883. Avec l’armée omeyyade [10] il prend part au siège d’Alava [11] pour mater la rébellion du wali local.

Mais le muladí qu’il est, et non l’arabe, abandonne Cordoue [12] après une période de 2 ans et retourne à Bobastro où il accueille des centaines de partisans mozarabes [13], muladís et aussi quelques Berbères unis contre l’aristocratie d’origine arabe qui les domine.

Il s’empare rapidement d’Auta, Mijas [14], Comares [15] et Archidona [16]. En 886, allié aux Banu Rifá*, autres rebelles qui dominent Alhama* et sa montagne, il doit affronter les troupes de l’émir commandées par le prince héritier Al-Mundhir . Alors qu’il est sur le point d’être mis en échec, l’émir Muhammad 1er meurt le 4 août 886 et al-Mundir doit retourner à Cordoue pour prendre en charge l’émirat.

Omar profite de cette pause pour recruter des campagnards et réorganiser ses troupes, prend le contrôle absolu des sierras de Takoronna [17] et de Rayya [18], s’empare d’Iznájar [19] et de Priego [20], et fait des incursions vers Cabra [21] et Jaén [22].

L’émir al-Mundhir envoie 3 généraux pour le soumettre, mais ne peut récupérer qu’Iznájar. Au début de l’année 888, l’émir lui-même prend le commandement de ses troupes et assiège Archidona. Les muladis se rendent après l’exécution des défenseurs mozarabes, dont le chef est crucifié entre un chien et un porc.

Le même fait se produit après la prise de Priego. Après ces victoires, al-Mundir harcèle à nouveau Bobastro. Omar négocie avec lui sa reddition en échange de l’amnistie.

Omar rompt la trêve quand l’émir se retire, provoquant l’ire d’al-Mundir qui promet de ne pas lever le siège tant que le rebelle ne se rendra pas. Miné par la maladie, l’émir fait appel à son frère ’ Abd Allāh ibn Muhammad qui, arrivé le 29 juin 888, le trouve déjà mort.

’Abd Allāh ibn Muhammad essaie de dissimuler le décès de son frère pendant 3 jours mais, Bobastro ne se rendant pas, est contraint de l’annoncer aux troupes, qui retournent à Cordoue en cortège funèbre.

Omar attaque ce cortège et le nouvel émir ’Abd Allāh lui demande de respecter le défunt, ce qu’Omar accepte. Sous l’émirat d’Abd Allāh les rébellions internes en al-Andalus s’intensifient. Omar en profite pour signer des alliances avec d’autres rebelles muladís, comme Ibn Mastana dans les montagnes de Cordoue, et Ibn al Saliya à Jaén, des Berbères comme les Banu Jalí de Cañete et aussi des Arabes comme les Banu Hayyay [23] de Séville.

Cette alliance est une menace mortelle pour l’émirat, bien que celui-ci ne soit un « royaume uni » sous le seul commandement d’Omar comme quelques historiens l’affirment, ni une révolte exclusive de muladis contre les Arabes comme le démontre la composition ethnique de l’alliance.

Omar prend Estepa [24], Osuna [25] et Ecija [26] en 889, conquiert Baena [27] en massacrant ses défenseurs. Priego et le reste de la Bétique [28] se rendent sans combattre et ses troupes font des incursions près de la capitale Cordoue.

Le vaste État que contrôle Omar établit des impôts, et cherche une légitimité en envoyant des émissaires en 891 aux Aghlabides [29] de Tunis les informant qu’il reconnaît le califat de Bagdad et en 910 aux Fatimides [30] lorsque ces derniers prennent la succession des Aghlabides, omettant d’informer la population qu’ils sont chiites [31].

De fait, depuis les mosquées contrôlées par Omar on lançait des proclamations chiites bien que la population soit d’obédience sunnite [32]. En même temps il installe un évêque chrétien à Bobastro, construit une église, et se convertit au Christianisme en 899, choisissant le prénom Samuel. Il essaye aussi de faire reconnaître son État par le roi des Asturies [33] Alphonse III le Grand .

D’autre part, l’émir ’Abd Allāh ibn Muhammad remporte à Poley, le 16 mai 891, une importante victoire à la tête de 14 000 hommes face aux 30 000 hommes d’Omar marchant sur Cordoue, et récupère Ecija et d’autres places fortes proches du Guadalquivir [34].

Au début du 10ème siècle, son déclin est aggravé par sa conversion contestée ; Séville et Carmona, dominées par l’Arabe Ibrahim ibn Hayyay rompent l’alliance.

Une nouvelle défaite d’Omar à Estepa permet à l’émir de reconquérir Jaén en 903, les Berbères Banu Jali l’abandonnent et se soumettent à l’émir, Bobastro et tout son royaume sont attaqués par les armées ennemies et il perd Martos [35] en 906.

Le décès de l’émir ’Abd Allāh ibn Muhammad et l’arrivée sur le trône de son petit-fils Abd al-Rahmān III al-Nāsir , aggravent encore plus la situation. Voulant pacifier son émirat, le jeune omeyyade met sur pied une grande armée avec laquelle il reconquiert Ecija, puis marche sur la sierra d’Elvira  [36] , prenant Baza [37] et Salobreña [38] en évitant l’attaque frontale de Bobastro. Pendant cette première expédition ’Abd al-Rahmān III récupère 70 places fortes et 300 husún [39].

En 914, Abd al-Rahmān III attaque à nouveau par la sierra de Takoronna et vainc Omar à Ojén [40]. Il longe la côte vers Algésiras [41] puis se dirige vers Séville qui se soumet. Carmona [42] tenue par les Banu Hayyay, est assiégée tombe en 917.

La perte de Baeza [43] en 916 et ses défaites devant Jaén et Antequera* obligent Omar à attaquer l’émir. Le voyant perdu, son fils Chafar, chrétien comme lui, ne lui obéit plus et fait allégeance au calife. Omar attaque son propre fils, qui a repris la place forte de Ubeda [44] en 917, mais tombe malade et meurt en septembre de la même année.

Son État passe à son fils aîné Chafar qui, après avoir perdu plusieurs places en 919, est assassiné en octobre 920.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Omar Ben Hafsun/ Portail de l’Espagne/ Personnalité politique de l’Émirat de Cordoue

Notes

[1] chrétien converti à l’islam

[2] Les Wisigoths entrent en Gaule, ruinée par les invasions des années 407/409. En 416 les Wisigoths et leur roi Wallia continuent leur invasion en Espagne, où ils sont envoyés à la solde de Rome pour combattre d’autres Barbares. Lorsque la paix avec les Romains fut conclue par le fœdus de 418, Honorius accorda aux Wisigoths des terres dans la province Aquitaine seconde. La sédentarisation en Aquitaine a lieu après la mort de Wallia. Les Wisigoths pénétrèrent en Espagne dès 414, comme fédérés de l’Empire romain. Le royaume des Wisigoths eut d’abord Toulouse comme capitale. Lorsque Clovis battit les Wisigoths à la bataille de Vouillé en 507, ces derniers ne conservent que la Septimanie, correspondant au Languedoc et une partie de la Provence avec l’aide des Ostrogoths. Les Wisigoths installèrent alors leur capitale à Tolède pour toute la suite. En 575 ils conquièrent le royaume des Suèves situé dans le nord du Portugal et la Galice. En 711 le royaume est conquis par les musulmans.

[3] Ronda est une commune espagnole de la province de Malaga, dans la Communauté autonome d’Andalousie. À partir de 711, date de la victoire de Tariq ibn Ziyad sur le comte wisigoth Rodrigue, la ville passe sous domination arabe. Après l’effondrement du califat, le territoire d’Al-Andalus se divise en royaumes indépendants, les ’taïfas’. Ainsi le chef berbère Abou Nour, qui était un militaire gradé dans l’armée califale, créa le Royaume de Ronda (Taïfa) des Banou Ifren à Ronda. Il construisit plusieurs édifices importants et renforça les murailles défensives de la ville. C’est à partir de cette date que Ronda commence à prendre le visage que nous lui voyons aujourd’hui. Au 13ème siècle Ferdinand III le Saint entreprit la reconquête du sud de la péninsule, à partir de Séville en particulier. Mais Ronda appartenait alors au royaume nasride de Grenade. C’est en 1485 qu’elle fut prise par les Rois catholiques, Isabelle 1ère de Castille et Ferdinand II d’Aragon. Pour récompenser les valeureux chevaliers participant à cette victoire, les terres furent divisées et distribuées.

[4] Parauta est une commune de la province de Malaga dans la communauté autonome d’Andalousie en Espagne.

[5] défilé des Gaitanes

[6] L’église mozarabe rupestre de Bobastro est une église rupestre située au nord de la province de Malaga en Espagne. Omar Ben Hafsun s’était réfugié fin du 9ème siècle dans cette église lorsqu’il s’est révolté contre l’émir de Cordoue. La conversion de Ben Hafsun au christianisme explique la construction de cette église, probablement durant les premières années du 10ème siècle.

[7] gouverneur

[8] Malaga est une ville espagnole, capitale de la province de Malaga faisant partie de la Communauté autonome d’Andalousie. Malaga est située à l’extrémité ouest de la mer Méditerranée et dans le sud de la péninsule Ibérique, à environ 100 kilomètres à l’est du détroit de Gibraltar. Située au centre d’une baie entourée de chaînes de montagnes, la ville dispose d’un territoire municipal de 395,25 km². On y trouve deux rivières, le Guadalhorce et la Guadalmedina. Malaga fut fondée par les Phéniciens au 8ème siècle av. jc, ce qui en fait l’une des plus anciennes villes d’Europe. Prise une première fois en 716 par les Arabes, la ville est définitivement conquise en 743 et annexée à l’Émirat de Cordoue en 755. En 858, Malaga est pillée par le chef viking Hasting. La période musulmane favorise le développement de la ville et de ses campagnes, grâce à l’amélioration de l’irrigation ébauchée par les Romains. La ville traverse les troubles politiques en renforçant sa puissance grâce à son port, son chantier naval, les Atarazanas. Les Génois installent un comptoir dans la ville qui devient, avec le renouveau des liaisons entre la mer Méditerranée et le nord de l’Europe, une étape importante des lignes de commerce. La ville est reconquise par les chrétiens le 19 août 1487, après de durs combats. Le Royaume de Grenade perd son principal débouché maritime et tombera cinq ans plus tard.

[9] Al-Andalus est le terme qui désigne l’ensemble des territoires de la péninsule Ibérique et de la Septimanie qui furent sous domination musulmane de 711 (premier débarquement) à 1492 (chute de Grenade). L’Andalousie actuelle, qui en tire son nom, n’en constitua longtemps qu’une petite partie. La conquête et la domination du pays par les Maures furent aussi rapides qu’imprévues et correspondirent à l’essor du monde musulman. Al-Andalus devint alors un foyer de haute culture au sein de l’Europe médiévale, attirant un grand nombre de savants et ouvrant ainsi une période de riche épanouissement culturel

[10] Les Omeyyades, ou Umayyades sont une dynastie arabe de califes qui gouvernent le monde musulman de 661 à 750. Ils tiennent leur nom de leur ancêtre Umayya ibn Abd Shams, grand-oncle de Mahomet. Ils sont originaires de la tribu de Quraych, qui domine La Mecque au temps de Mahomet. À la suite de la guerre civile ayant opposé principalement Muʿāwiyah ibn ʾAbī Sufyān, gouverneur de Syrie, au calife ʿAlī ibn ʾAbī Ṭalib, et après l’assassinat de ce dernier, Muʿāwiyah fonde le Califat omeyyade en prenant Damas comme capitale, faisant de la Syrie la base d’un Califat qui fait suite au Califat bien guidé et qui devient, au fil des conquêtes, le plus grand État musulman de l’Histoire.

[11] L’Alava (officiellement Araba/Álava) est l’une des trois provinces de la communauté autonome du Pays basque, dans le nord de l’Espagne. Sa capitale est la ville de Vitoria-Gasteiz. C’est aussi une des sept provinces historiques du Pays basque. Longtemps indépendante, l’Alava est rattachée en 1200 au royaume de Castille, sous réserve du maintien de ses privilèges et lois locales, les fors

[12] Cordoue est une ville située dans le sud de l’Espagne, en Andalousie. Cordoue est la capitale de la province homonyme. La ville est située sur le Guadalquivir. Les musulmans conquirent la ville en 711. Elle devient alors le principal centre administratif et politique de l’Espagne musulmane (al-Andalus). À partir de 756, elle est la capitale de l’émirat de Cordoue, fondé par le prince omeyyade Abd al-Rahman 1er.

[13] Mozarabe est le nom donné aux chrétiens vivant sur le territoire espagnol conquis à partir de l’an 711 par les armées musulmanes et connu à l’époque comme Al-Andalus (l’Andalousie actuelle), sur le sud de la péninsule ibérique. Les mozarabes avaient dans la société arabe le statut de dhimmi, statut d’infériorité inscrit dans la loi. Ils partageaient ce statut avec les juifs, en tant que non-croyants à l’Islam. C’est seulement dans la pratique, et non dans la loi, que leur culture, leur organisation politique et leur pratique religieuse étaient tolérées. Elles étaient assorties d’une certaine protection légale et donc un contrôle strict. Les mozarabes versaient, en outre, un impôt de capitation, la djizya, sur la zakat, cette aumône aux pauvres obligatoire qui est, en tant que telle, un des piliers de l’Islam.

[14] Mijas est une commune de la province de Malaga dans la communauté autonome d’Andalousie en Espagne. La municipalité de Mijas, située en pleine Costa del Sol occidentale, se trouve à seulement 30 km de l’aéroport international de Malaga dans l’arrière pays de Torremolinos

[15] Comares est une commune de la province de Malaga, dans la communauté autonome d’Andalousie, en Espagne. Elle connut une large prospérité à l’époque où elle appartenait à l’Al-Andalus. La commune est perchée sur une falaise surplombant la région de la Axarquía. Sa situation privilégiée à 735 mètres d’altitude au-dessus de la mer, en fait un véritable « balcon naturel » "Balcon de la Costa del Sol" depuis lequel on admire le paysage majestueux qui l’entoure. D’origine arabe, sa situation démontre le caractère de poste de guet qu’elle devait avoir et sa physionomie a conservé les caractéristiques des villages qui se sont formés autour d’une forteresse,

[16] Archidona est une ville et une municipalité de la province de Malaga, dans la communauté autonome d’Andalousie en Espagne. C’est le chef-lieu de la comarque du Nord-est de Málaga. Pendant la période musulmane, Archidona, appelée par les Arabes Medina Arxiduna, Arxiduna et Hadhira Arxiduna est un important centre musulman. La ville acquiert la notoriété en devenant la capitale de la Cora de Rayya, qui comprend la majeure partie de l’actuelle province de Malaga. Dans sa forteresse, Abd ar-Rahman 1er, le dernier des Omeyyades, est proclamé émir en 756, ce qui conduit à la création de l’émirat indépendant de Cordoue en al-Andalus. Elle est conquise plusieurs fois par le muladi Omar ibn Hafsun, avant d’être reconquise par Abd ar-Rahman III, en l’an 907. Durant le 11ème siècle, après les troubles et les affrontements entre les califes de Cordoue et les royaumes de taifas, Archidona est presque complètement détruite et il faut attendre 1238 pour qu’une soit intégrée dans le royaume nasride de Grenade

[17] montagne de Ronda

[18] Málaga-Axarquía

[19] Iznájar est une ville d’Espagne, dans la province de Cordoue, communauté autonome d’Andalousie d’une superficie de 136 km². La ville est connue pour le château d’Iznájar et l’église paroissiale de Santiago Apóstol. La ville est situé dans la comarque de Subbética, sur les rives de la rivière Genil et du réservoir d’Iznájar.

[20] Priego est une commune d’Espagne, dans la province de Cuenca, communauté autonome de Castille-La Manche.

[21] Cabra est une ville d’Espagne, dans la province de Cordoue, communauté autonome d’Andalousie

[22] Jaén est une ville espagnole ainsi qu’un municipio, capitale de la province du même nom au nord-est de l’Andalousie. La ville de Jaén se dresse au pied de la Colline Sainte-Catherine (Cerro Santa Catalina), et reste très marquée par l’urbanisme médiéval : placettes et ruelles au tracé irrégulier s’adaptant au caractère fortement pentu du site définissent l’aspect du centre historique. La cité est d’ailleurs dominée par la silhouette de la forteresse médiévale bâtie au sommet de la colline. Jaén se situe par ailleurs au sein d’une région aux terres fertiles, traversées par le fleuve Guadalquivir. Vers le sud et le sud-est se trouvent la Sierra de Jaén et le mont Jabalcuz qui enserrent la ville. Au nord de la ville s’étend la vallée du Guadalbullón, rivière qui passe à proximité de la ville.

[23] Banu Hayyay, Famille hispano-musulmane d’origine arabe yéménite. Ses membres étaient de grands propriétaires fonciers. Pendant l’émirat de Séville, où ils ont eu une indépendance de facto de 888 à 912, même d’accord avec Umar ibn Hafsun. En 915, Abd al-Rahman III les soumit et les déposséda de leurs terres et possessions.

[24] Estepa est une commune située dans la province de Séville de la communauté autonome d’Andalousie en Espagne. C’est le chef-lieu de la comarque de la Sierra sud de Séville.

[25] Osuna est une commune située dans la province de Séville de la communauté autonome d’Andalousie en Espagne. Dans l’antiquité le site était celui de la ville d’Urso. La ville multiplie les demeures de style baroque et Renaissance, construites par les ducs d’Osuna.

[26] Écija est une commune espagnole de la province de Séville dans la communauté autonome d’Andalousie. Elle se situe entre Cordoue et Séville, dans la vallée du Genil. Elle est surnommée la « poêle à frire d’Andalousie » en raison des très fortes chaleurs qu’elle connaît l’été. Sous les Wisigoths, Ecija resta une ville de première importance mais vit la concurrence de Séville se développer. Un concile s’y déroula en 610. La ville fut conquise par les troupes omeyyades commandées par Tariq ibn Ziyad, après que des partisans de Rodéric s’y soient réfugiés, à la suite de la bataille de Guadalete. La ville prend le nom de Istichcha, devient capitale de province de l’Émirat de Cordoue, et s’enrichit avec le développement agricole. Les musulmans introduisent notamment le coton, d’où le surnom de Madinat al-qutn, "la ville du coton". De nombreux édifices restent de l’époque musulmane

[27] Baena est une ville espagnole située au cœur de l’Andalousie, Elle y est réputée pour, comme la grande majorité des villes andalouses avoir une riche production d’huile d’olive. Baena fut comme toutes les villes d’Andalousie une ville arabe. En 711, Les musulmans sont aux portes de Tolède et Cordoue. Peu après, Baena tombe aux mains des arabes victorieux. Cordoue fut la plus grande ville mondiale de l’an 1000, commerçant avec Al-Medinat (Nom que les arabes ont donné à la ville fortifiée de Baena) et la ville connut son apogée arabe.

[28] La province romaine de Bétique couvre le sud de l’Espagne, et correspond à peu près à l’actuelle Andalousie. Elle est issue de l’ancienne Hispanie ultérieure, et tire son nom du Baetis, nom latin du fleuve Guadalquivir. C’est une province sénatoriale administrée par un ancien préteur, dont la capitale est Corduba(Cordoue)

[29] Les Aghlabides ou Banû El Aghlab sont une dynastie d’émirs issue de la tribu arabe des Banu Tamim. Deuxième dynastie arabe après les Muhallabides ayant régné sur l’Ifriqiya au nom du calife abbasside, de 800 à 909, elle compte onze souverains avant d’être évincée avec l’installation des Fatimides.

[30] Les Fatimides (également appelés Obeydides ou Banu Ubayd depuis le manifeste de Bagdad ont formé une dynastie califale arabe chiite ismaélienne d’ascendance alide qui régna, depuis l’Ifriqiya (entre 909 et 969) puis depuis l’Égypte (entre 969 et 1171), sur un empire qui englobait une grande partie de l’Afrique du Nord, la Sicile et une partie du Moyen-Orient. Issus de la branche religieuse chiite des ismaéliens pour laquelle le calife doit être choisi parmi les descendants d’Ali, cousin et gendre du prophète de l’islam Mahomet, les Fatimides considèrent les Abbassides sunnites comme des usurpateurs de ce titre. L’établissement de leur califat débute au Maghreb, grâce à l’appui des Berbères Kutama, grande tribu qui était établie à l’est de l’actuelle Algérie qui vont renverser le pouvoir local aghlabide. Après un intermède en Ifriqiya, ils finiront par s’établir dans la ville du Caire qui pendant leur règne prendra un essor considérable.

[31] Le chiisme duodécimain désigne le groupe des chiites qui croient dans l’existence des douze imams. 90 % des chiites sont duodécimains et ils sont majoritaires parmi les écoles de la pensée chiite. Ils sont majoritaires en Azerbaïdjan, à Bahreïn, en Iran, en Irak, et constituent la communauté musulmane majoritaire au Liban.

[32] Le sunnisme est un courant religieux majoritaire de l’islam. 90 % des musulmans sont sunnites. Il est souvent apparenté à une vision orthodoxe de l’islam. Constituant l’une des trois grandes divisions de l’islam, les sunnites sont désignés en arabe comme les gens de la « sunna » et de la majorité religieuse (ahl al-sunna wa’l-djama‘a). Par opposition aux chiites et aux kharidjites, on les appelle parfois « musulmans orthodoxes ». Ce qui distingue les courants de l’islam est principalement l’interprétation de la religion.

[33] Le royaume des Asturies fut la première entité politique chrétienne établie sur la Péninsule Ibérique après la chute du Royaume wisigoth (qui suivit la mort du Roi Rodrigue à la Bataille de Guadalete) et la Conquête musulmane de l’Hispanie. Le royaume perdura de 718 à 925, lorsque Fruela II accéda au trône du Royaume de León.

[34] Le Guadalquivir est un fleuve espagnol qui se jette dans l’océan Atlantique à l’ouest du détroit de Gibraltar. Il doit son nom actuel à l’appellation arabe L’Oued-el-Kabir, qui signifie la grande vallée. Du temps de la civilisation de Tartessos, il était également appelé Tartessos. À l’époque romaine, il était connu sous le nom de Bætis, ou Betis.

[35] Martos est une commune d’Espagne, dans la province de Jaén, communauté autonome d’Andalousie. Elle appartient à l’Aire métropolitaine de Jaén et en est considérée comme la deuxième ville la plus importante après la capitale. Son économie est basée sur l’agriculture, notamment la culture de l’olivier et Martos est considéré comme le premier producteur d’huile d’olive du monde.

[36] Sierra Elvira est une chaîne de montagnes espagnole d’altitude moyenne appartenant à la chaîne de montagnes Bética située dans la région de La Vega , province de Grenade , en Andalousie .

[37] Baza est une ville d’Espagne, située dans le nord-est de la province de Grenade dans la communauté autonome d’Andalousie. Une des particularités de la région est la nature de son sol, très argileux. De ce fait, on y trouve des habitats troglodytes appelés traditionnellement cuevas (grottes), occupés par la suite par les Maures, puis plus tard par les paysans les plus pauvres.

[38] Salobreña est une commune située dans la partie centre-Ouest de la province de Grenade dans la communauté autonome d’Andalousie en Espagne.

[39] forteresses mineures

[40] Ojén est une commune de la communauté autonome d’Andalousie, dans la province de Malaga, en Espagne. Elle est située à 10 km de Marbella et à 65 km de la capitale de la province Málaga

[41] Algésiras est une commune d’Espagne, appartenant à la province de Cadix et à la région d’Andalousie. Conquise par Byzance et le royaume wisigoth, la cité passa sous domination arabe en 711 lors de la conquête musulmane de la péninsule Ibérique dirigée par Tariq ibn Ziyad. Les musulmans y bâtirent leur première ville sous le nom de « alcaetaria ». En 858, Algésiras fut pillée par le chef viking Hasting. Munie d’un excellent port nature, la ville devint un point stratégique de la péninsule. Elle fut dotée de plusieurs mosquées et protégée par des fortifications. Elle subit de nombreux sièges et fut la ville natale d’Almanzor. Elle redevint espagnole après sa reconquête en 1342 sur les maures par Alphonse XI de Castille, après un siège de deux ans, où les Maures firent usage du canon, encore inconnu en Europe. Occupée à nouveau par les Arabes à l’issue du siège de 1369, elle fut détruite par le roi Muhammad V de Grenade en 1379.

[42] Carmona est une commune située dans la province de Séville de la communauté autonome d’Andalousie en Espagne. Cette ville édifiée par les Carthaginois s’est d’abord développée à l’époque d’Al-Andalus puis s’est enrichie grâce au commerce avec les Amériques. Très florissante sous les Maures, elle leur fut enlevée en 1247

[43] Baeza est une commune espagnole, située dans la province andalouse de Jaén. Située à une cinquantaine de kilomètres de la capitale provinciale. Baeza se situe au centre de la province de Jaén, à une distance d’environ 50 kilomètres au nord-est de la capitale. Perchée à plus de 700 mètres d’altitude, elle prend place dans une zone au relief peu accidenté, la comarque de la Loma.

[44] Úbeda est une ville d’Espagne, située dans la province de Jaén, communauté autonome d’Andalousie. La cité, proche de Baeza dont elle est séparée par 8 km d’oliveraies, et bénéficiant de sa proximité, vit se construire au 16ème siècle une remarquable série de palais, d’églises et de couvents. Détruite par les invasions Vandales, la ville renaîtra avec l’arrivée des Arabes, en particulier sous Abd al-Rahman II qui la renomme Ubbadat. En 852, les Arabes élèvent une muraille de remparts qui délimite encore aujourd’hui le tracé de l’ancienne ville médiévale. Entre le 11ème siècle et le 13ème siècle, la ville sera tour à tour prise par les rois de Castille et reprise par les Almohades, jusqu’à ce qu’elle soit définitivement reconquise par le roi Ferdinand III de Castille, après un long siège menant à une capitulation en 1233. Les cultures arabe, juive et chrétienne continueront cependant à coexister pacifiquement durant deux siècles.