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Serge de Tella

vendredi 9 février 2018

Serge de Tella (mort en 561)

34ème patriarche d’Antioche selon le décompte de l’Église jacobite de 557 à sa mort

La cathédrale de l'Annonciation d'Alexandrie siège du patriarcat orthodoxe d'AlexandrieIl fut le premier consacré par Jacques Baradée . Il était, comme Jacques Baradée, natif de Tella [1].

Tous deux furent appelés à Constantinople par l’impératrice Théodora en 527 et résidèrent dans des monastères de la capitale.

En 543, Jacques Baradée, consacré évêque d’Édesse [2] par Théodose d’Alexandrie, repartit pour l’Orient et se consacra à l’organisation d’un clergé monophysite [3] indépendant, mais jusqu’en 557 il n’ordonna que des prêtres et des diacres. Cette année-là, il entreprit la mise en place d’un épiscopat. Il consacra 27 évêques et métropolites [4], et désigna son vieux compagnon Serge comme patriarche d’Antioche [5], premier successeur légitime de Sévère d’Antioche mort en 538.

Mais l’union entre les deux hommes ne dura pas jusqu’à la fin : Serge comptait parmi ses proches le moine Athanase, petit-fils de l’impératrice Théodora, qui fut gagné aux idées du théologien Jean Asqunagès, qualifiées de trithéisme [6] par ses adversaires, et convainquit Serge lui-même de s’y rallier à son tour.

Théodose d’Alexandrie et Jacques Baradée condamnèrent le trithéisme, et Serge se trouva en conflit avec eux. Mais il mourut dès 561, et ne fut pas immédiatement remplacé.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Serge de Tella/ Portail des chrétiens d’Orient/ Patriarche syriaque orthodoxe d’Antioche

Notes

[1] Constantine d’Osrhoène, l’actuelle Viranşehir, à l’est d’Édesse

[2] Şanlıurfa souvent appelée simplement Urfa est une ville du sud-est de la Turquie. Elle fut d’abord nommée Urhai puis Édesse (ou Édessa), puis Urfa et aujourd’hui Şanlıurfa ou Riha en kurde. Le nom antique d’Édesse est Osroé, qui provient peut-être du nom du satrape Osroès qui gouverna la région. Selon la légende, Adam et Ève séjournèrent dans la cité, qui serait la ville natale d’Abraham et qui abriterait la tombe de sa femme Sarah.

[3] Le monophysisme est une doctrine christologique apparue au 5ème siècle dans l’Empire byzantin en réaction au nestorianisme, et ardemment défendue par Eutychès et Dioscore d’Alexandrie.

[4] Métropolite est un titre religieux porté par certains évêques des Églises d’Orient. À l’origine, le métropolite est l’évêque d’une capitale de province (métropole) romaine investi de la charge de présidence des conciles ou synodes provinciaux. Dans l’Église d’Occident, on prit l’habitude de dire « métropolitain » pour désigner un archevêque assurant un rôle de coordination entre les évêques titulaires des sièges qui composent la province ecclésiastique. En Orient on utilise le terme de métropolite qui, au cours de l’histoire, est souvent synonyme d’archevêque. Dans l’Église orthodoxe d’aujourd’hui, les deux termes ont des usages distincts. Mais il faut distinguer l’usage grec, l’usage russe et l’usage roumain.

[5] Le titre de « patriarche d’Antioche » est traditionnellement porté par l’évêque d’Antioche (dans l’actuelle Turquie). L’Église d’Antioche est l’une des plus anciennes de la chrétienté, son institution remontant à l’apôtre Pierre. Aujourd’hui, pas moins de cinq chefs d’Église, dont trois catholiques, portent le titre de « patriarche d’Antioche ». Aucun d’entre eux ne réside à Antioche / Antakya depuis la présence musulmane majoritaire en Turquie.

[6] Le trithéisme est la croyance qu’il y a trois principes divins qui forment une triade. Il s’agit souvent de trois dieux ayant des pouvoirs et des sphères d’influence distincts mais complémentaires. De cette manière, le trithéisme diffère du dualisme qui envisage deux principes divins antagonistes.