Originaire de Grande-Bretagne, il aurait fini sa vie en Bretagne continentale, Gildas est connu comme auteur du sermon “De Excidio et Conquestu Britanniae” [1], l’une des sources majeures pour l’histoire de la Grande-Bretagne aux 5ème et 6ème siècles.
Il promeut dans ses écrits la vie monastique, et des fragments de lettres indiquent qu’il aurait également rédigé une règle monacale moins austère que celle de son contemporain, saint David .
Au-delà du personnage historique existe aussi une tradition légendaire. Il existe essentiellement trois Vies de saint Gildas conservées datant du Moyen Âge. Une fut écrite vers le milieu du 11ème siècle en Bretagne continentale par un moine de l’abbaye de Saint-Gildas de Rhuys [2] qui fut restaurée à l’époque par un délégué de Saint-Benoît-sur-Loire [3] ; ce texte donne à la fois les signes d’avoir eu des sources sérieuses, mais aussi d’avoir mélangé des éléments biographiques de manière assez incohérente, outre la présence d’éléments visiblement légendaires ; il fut publié pour la première fois en 1605 par le célestin dom Jean du Bois dans sa “Floriacensis vetus bibliotheca” à partir d’un manuscrit de l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, et ensuite en 1668 par Luc d’Achéry et Jean Mabillon dans les “Acta sanctorum ordinis Sancti Benedicti” à partir d’un texte un peu plus long venant de l’abbaye de Saint-Gildas de Rhuys. Une autre Vie fut composée au 12ème siècle au Pays de Galles par Caradoc de Llancarfan ; elle se trouve parfois dans des manuscrits de l’Historia Brittonum [4], car ce texte a été attribué par certains, à tort, à saint Gildas. Elle a été imprimée pour la première fois en 1639, par James Ussher , dans sa “Britannicarum ecclesiarum antiquitas”. Il existe une troisième Vie, datant du 13ème siècle, mais elle n’ajoute rien de valable aux deux autres.
Dans son “De Excidio et Conquestu Britanniae”, Gildas déclare qu’il écrit ce texte la 44ème année après la bataille du Mont Badon [5]
D’après la Vie armoricaine, il fut disciple de saint Ildut avec d’autres religieux qui vinrent ensuite en Armorique [6] Samson de Dol et Pol Aurélien .
Après plusieurs années passées auprès d’Ildut, Gildas serait allé compléter sa formation en Irlande. Après son retour d’Irlande, ayant été ordonné prêtre, il serait allé comme missionnaire auprès des païens et des hérétiques qui habitaient le nord de la Grande-Bretagne. Ensuite prend place dans le récit le second voyage en Irlande, à l’appel du roi Ainmere mac Sétnai , puis un voyage à Rome et à Ravenne, puis l’arrivée en Armorique, où se serait déroulé le reste de la vie du saint.
Suivant l’hagiographe armoricain, Gildas mourut sur l’île d’Houat [7] ; la majorité de ses disciples, originaires de Cornouaille [8], voulurent emporter le corps chez eux, mais le bateau fit naufrage.
On trouva quelques semaines plus tard l’épave sur la plage du Crouesty [9], avec le corps intact à l’intérieur. Les disciples du monastère de Saint-Gildas-de-Rhuys le récupérèrent, dressant un autel commémoratif à cet endroit, et l’inhumèrent dans leur église.