Née en Écosse au palais de Falkland [1]. Fille aînée de Jacques 1er d’Angleterre et d’ Anne de Danemark .
Lors de sa naissance, elle n’était encore que princesse d’Écosse, son père n’ayant ceint la couronne anglaise qu’en 1603, à la mort de la reine Élisabeth 1ère.
Elle épouse le 14 février 1613, contre l’avis de sa mère, l’électeur palatin Frédéric V .
En 1619, Ferdinand II, successeur choisi du roi Matthias de Bohême , est déposé par ceux qui l’avaient mis sur le trône. Ils proposent celui-ci à Frédéric V, qui bien que peu disposé à jouer ce rôle, accepte finalement ce qui précipite l’Europe dans la guerre de Trente Ans.
Frédéric est sacré roi de Bohême le 4 novembre 1619 à Prague et Élisabeth couronnée reine 3 jours plus tard, le 7 novembre. Connue pour son esprit et sa légèreté, elle charme ses sujets par sa beauté et sa grâce. On la surnomme la reine des cœurs.
Défait à la bataille de la Montagne Blanche [2] un an après son sacre, le 8 novembre 1620, Frédéric est mis au ban de l’Empire, dépouillé de ses états et de sa dignité électorale et contraint de s’exiler avec Élisabeth à La Haye où tous deux survivent tant bien que mal.
Frédéric meurt en 1632 et Élisabeth reste cependant en Hollande. C’est à cette époque qu’Antoine van Dyck fit son portrait.
Elle ne retourna en Angleterre qu’en 1661, à la suite de la restauration de la monarchie britannique, et ce contre la volonté du roi Charles II, qui, malgré tout, lui alloue une pension.
Elle meurt l’année suivante, le 12 ou 14 février à Londres.
Élisabeth de Bohême est l’ancêtre des grandes dynasties européennes tant protestantes que catholiques.
Par l’Acte d’établissement de 1701 [3], le roi Guillaume III du Royaume-Uni réserva la couronne Britannique aux seuls descendant protestants de la feue Élisabeth de Bohême ce qui permit à l’électeur de Hanovre, petit-fils d’Élisabeth, de devenir le roi George 1er de Grande-Bretagne.