Sixième et dernier fils du roi de France saint Louis et de Marguerite de Provence. Il était comte de Clermont-en-Beauvaisis et fut, grâce à son épouse, le fondateur de la maison capétienne de Bourbon. Il est ancêtre par les mâles du roi Henri IV.
En 1272 Robert se maria avec Béatrice , fille unique et héritière de Jean de Bourgogne , second fils du duc de Bourgogne et sire de Bourbon [1] par son mariage avec Agnès de Dampierre , héritière de la deuxième Maison de Bourbon, comme sa fille Béatrice. Robert fut reconnu sire de Bourbon en 1283. Robert créa ainsi la troisième Maison de Bourbon, la plus célèbre puisqu’elle accéda aux trônes de France, puis d’Espagne, de Naples et de Sicile, de Parme, de Luxembourg et, par la branche d’Orléans, au trône de Brésil. Il est donc l’ancêtre d’Henri IV et des rois de France de la branche des Bourbons.
Dans ses terres il fit construire notamment l’Hôpital Saint-Jacques de Moulins, détruit en 1793. En 1282 il subit et gagna un procès contre sa belle-mère Agnès de Bourbon qui, remariée à Robert II d’Artois, voulait disposer d’une partie des biens qu’elle avait déjà cédée à son gendre.
En 1279, son frère Philippe III l’arme chevalier au cours d’un tournoi. Il eut alors la malchance de recevoir une masse d’arme sur la tête, ce qui le fit sombrer dans la démence pour le restant de ses jours.
Robert de Clermont eut cependant quelques périodes de rémission puisque son neveu Philippe le Bel lui confia plusieurs missions diplomatiques. Il négocia ainsi avec son fils Louis un traité avec l’empereur Henri VII. Il était aussi membre du Conseil royal de Philippe III et de Philippe IV, mais il n’y joua sans doute aucun rôle à cause de son état mental.
En 1316, il intervint une dernière fois sur la scène politique en se ralliant à son neveu Philippe de Poitiers pour l’obtention de la régence après la mort de Louis X.
Il s’éteignit en 1317 à l’âge de 61 ans.