Il a combattu Les Trente [1], et fut chef des accusateurs dans le procès contre Socrate.
D’origine modeste, son père se nomme Anthémion, tanneur devenu riche athénien enrichi par son atelier de tannerie, il appartient au parti démocratique, dont il est l’un des meneurs.
Stratège [2] en 409, avec Thrasybule, il participe activement à la chute du gouvernement oligarchique des Trente en menant la percée du Pirée. Il se montre également un farouche adversaire des sophistes [3].
En 399 av.jc, il lance avec l’orateur Lycon et le poète Mélétos l’accusation contre le philosophe Socrate. Ses chefs d’accusation étaient les suivants : Ne pas croire aux dieux de la cité et introduire de nouvelles divinités. Corrompre la jeunesse. Anytos prétend également que le philosophe est le maître à penser de Critias, l’un des Trente.
Selon Xénophon, Socrate avait publiquement reproché à Anytos de vouloir que son fils lui succède aux affaires, et de l’avoir éduqué à cette fin. C’est donc par rancœur personnelle qu’Anytos aurait accusé Socrate.
Socrate est reconnu coupable, puis condamné à boire la ciguë. Après la mort du philosophe, la foule se tourne contre ses accusateurs et Anytos est contraint de fuir Athènes.