C’est un proche de l’empereur Hadrien, le beau-père de l’empereur Antonin le Pieux et le grand-père paternel de Marc Aurèle. Il adopte et élève par ailleurs ce dernier très jeune. Il est possible qu’il ait lui-même épousé une petite-nièce de Trajan.
Sa famille est originaire d’Ucubi [1], près de Corduba, en Bétique [2]. La famille devient riche et importante grâce à la production d’huile d’olive en Hispanie [3] à moins que la fortune de la famille provienne de ressources minières. Il est le fils d’un certain Marcus Annius Verus, sénateur prétorien sous Néron.
Son épouse est Rupilia Faustina , vraisemblablement une petite-nièce de Trajan. En effet, elle serait la fille d’un troisième et dernier mariage de Salonina Matidia, la nièce de Trajan et belle-mère d’Hadrien.
Il possède une maison sur le mont Caelius [4] à Rome. Il possède aussi des fabriques de céramiques et est propriétaire de briqueteries près de Rome.
Après la mort de son fils, il adopte ses petits-enfants Marc Aurèle et sa sœur. Il les élève avec Lucius Catilius Severus, leur bisaïeul maternel par alliance.
Par sa fille Faustine l’Ancienne, il est le beau-père du futur Antonin le Pieux, mais aussi le grand-père de Faustine la Jeune, qui épousera Marc Aurèle. Les deux cousins ont pour fils Commode, qui a donc Marcus Annius Verus et son épouse deux fois comme arrière-grands-parents.
Il intègre le Sénat lors de la censure conjointe entre l’empereur Vespasien et son fils Titus en 73/74. On ne connaît pas les postes qu’il a occupé entre son entrée au Sénat et son premier consulat.
Il devient consul suffect [5] en 97, sous l’empereur Nerva aux côtés de Lucius Neratius Priscus . Il est très probablement membre du conseil du prince.
On ignore tout de sa carrière politique sous Trajan. Il est peut-être membre d’un collège de pontifes ou de flamines [6] en 101/102. Il est aussi membre du corps des frères Arvales [7], et ce peut-être dès 105, ou bien plus tard. Il est en outre sodales Augustales [8] sous Trajan puis sous Hadrien.
Il est deux fois consul éponyme en 121 et 126. C’est le seul sénateur à être honoré de deux consulats éponymes sous le règne d’Hadrien. De plus, avec l’empereur lui-même dès 119 et Lucius Iulius Ursus Servianus en 134, il est le seul à atteindre pour la troisième fois le consulat pendant ce principat. Il est en outre préfet de Rome dès fin 117/121, et ce jusqu’à 125. C’est alors qu’il reçoit l’honneur exceptionnel d’un troisième consulat de la part d’Hadrien.
Il meurt après 135 mais très vraisemblablement avant Hadrien en 138, ayant alors près de 90 ans.