Il appartenait à une famille de la haute noblesse franque. Neveu de Hetton archevêque de Trèves, et frère de Thietgaud, archevêque de Trèves de 847 à 863 et célèbre pour son rôle dans l’affaire du divorce de Lothaire II.
Entre août 830 et 833, il fut nommé par l’empereur abbé de Wissembourg [1]. Avant le 19 octobre, il devint le chancelier de Louis le Germanique. Au début de 834, il se rendit à Aix-la-Chapelle comme ambassadeur du Germanique qui faisait sa soumission à son père l’empereur pour se retourner contre son frère aîné Lothaire.
En 839, Louis le Pieux se réconcilia avec Lothaire, et Louis le Germanique redevint son principal ennemi.
Grimald perdit alors l’abbaye de Wissembourg au profit de l’archevêque Otgar de Mayence proche de l’empereur et adversaire de Louis le Germanique. Après la bataille de Fontenoy le 25 juin 841, le Germanique ayant assuré son pouvoir sur la Souabe [2] contre Lothaire, Grimald fut nommé abbé de Saint-Gall [3], remplaçant Engilbert qui avait pris le parti de Lothaire. Après la mort d’Otgar de Mayence en 847, il récupéra l’abbaye de Wissembourg, et il fut placé aussi peu après à la tête d’une troisième abbaye peut-être celle d’Ellwangen.
Il devint archichapelain [4] du palais de Louis le Germanique après la mort de Baturic, évêque de Ratisbonne.
Il obtint du roi une charte de complète indépendance à l’égard du pouvoir épiscopal pour son abbaye de Saint-Gall. Il fut l’un des principaux ministres du roi de Germanie jusqu’à son retrait à Saint-Gall en 870.
Il dota ses abbayes de Wissembourg et de Saint-Gall de constructions nouvelles, et développa notablement la bibliothèque de la seconde, faisant rechercher et copier des livres. On garde notamment de lui une préface qu’il fit pour un sacramentaire du pape Grégoire le Grand