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Sanche 1er de Navarre ou Sanche 1er de Pampelune

mardi 9 avril 2024, par lucien jallamion

Sanche 1er de Navarre ou Sanche 1er de Pampelune (vers 865-925)

Fils de Garcia Jiménez et de sa seconde épouse, Dadildis de Pallars. Il renversa le dernier roi de Pampelune [1] de la dynastie Iñiguez,Fortún Garcés, et régna sur le royaume de Pampelune de 905 à sa mort, fondant la dynastie royale des Jiménez [2].

Il obtient, vers 870, le gouvernement de la vallée d’Onsella. Ambitieux, il commence rapidement à intervenir dans les territoires voisins.

En 905, avec l’aide du roi des Asturies [3],Alphonse III, et de son oncle le comte de Pallars [4], Raymond 1er , il détrône son parent Fortun de Pampelune et devient roi de Pampelune.

Dès 907 il bat les Arabes devant Pampelune [5]. Sanche 1er consolide ensuite son royaume. L’émir qui s’est proclamé Calife [6] en 920 défait les chrétiens la même année au Valdejunquera.

Sanche Ier prend sa revanche à la Rioja [7] en 921 il s’empare de l’Aragon [8] et étend son royaume en 923 jusqu’à l’Ebre [9] et à l’est de  [10]* il contrôle Viguera au-delà de l’Ebre où il crée un petit état frontalier qu’il confie à son fils Ramire.

Il crée également en 924 le monastère de Saint-Martin de Albelda qui devient un centre de colonisation et un foyer culturel. La Navarre dispose en outre désormais 2 évêchés Pampelune et depuis le 9ème siècle Najera [11] dans le bassin de l’Ebre d’où les rois gouvernent.

Abd al-Rahman III tente sans succès en 924 de mener une expédition dans les plaines de l’Estrella mais il ravage Pampelune.

Sanche 1er épouse en premières noces Urraca d’Aragon.

Il épouse en secondes noces Toda de Pampelune ou Toda de Navarre , fille d’ Aznar Sánchez de Pampelune et de sa cousine Oneca Fortúnez de Pampelune fille du roi de Pampelune Fortún Garcés et tante du calife de Cordoue Abd al-Rahman III.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Christian Wilsdorf, « Un voyage de Sanche Ier-Garcia, roi de Navarre, à Remiremont (premier quart du xe siècle) » [archive], Bibliothèque de l’école des chartes, no 130-1, 1972

Notes

[1] Le royaume de Pampelune, constitué en 905, fut le noyau de celui de Navarre.

[2] La dynastie Jiménez est une lignée de rois qui ont gouverné la Navarre depuis son apparition en tant qu’État indépendant en 824 jusqu’en 1234. Diverses branches ont également régné en Aragon, Castille, León et Galice.

[3] Le royaume des Asturies fut la première entité politique chrétienne établie sur la Péninsule Ibérique après la chute du Royaume wisigoth (qui suivit la mort du Roi Rodrigue à la Bataille de Guadalete) et la Conquête musulmane de l’Hispanie. Le royaume perdura de 718 à 925, lorsque Fruela II accéda au trône du Royaume de León.

[4] Le comté de Pallars était un territoire de la Marche d’Espagne, pendant la première moitié du 11ème siècle. Ce comté est situé dans le bassin supérieur de la Noguera Pallaresa, entre la crête des Pyrénées et la ville de Tremp, comprenant notamment le val d’Àneu, celui de Cardós et celui de Vall Ferrera ainsi que la rive gauche de la Noguera Ribagorzana et le val de Flamicell.

[5] Pampelune en français, Pamplona en castillan, Iruña ou encore Iruñea en basque, est une ville et une commune de la communauté forale de Navarre en Espagne. C’est la capitale de la Navarre. Elle se situe à 440 m d’altitude. Le royaume de Pampelune, constitué en 905, fut le noyau de celui de Navarre.

[6] Le terme calife, est une romanisation de l’arabe khalîfa, littéralement « successeur » (sous-entendu du prophète), titre porté par les successeurs de Mahomet après sa mort en 632 et, pour les sunnites, jusqu’à l’abolition de cette fonction par Mustafa Kemal Atatürk en 1924. Les ibadites ne reconnaissent plus aucun calife depuis 657. L’autorité d’un calife s’étend sur un califat. Il porte aussi le titre de commandeur des croyants, titre aboli chez les chiites après la mort d’Ali. Les critères de choix sont différents entre les chiites et les sunnites mais le porteur du titre a pour rôle de garder l’unité de l’islam et tout musulman lui doit obéissance : c’est le dirigeant de l’oumma, la communauté des musulmans.

[7] La Rioja est une communauté autonome du Nord de l’Espagne, provinciale, sans littoral, traversée par l’Èbre et la Oja, limitée par le Pays basque au nord, par la Navarre au nord et à l’est, par l’Aragon à l’est et par la Castille-et-León au sud et à l’ouest. Le point culminant de la province est le San Lorenzo à 2 271 mètres (Sierra de la Demanda).

[8] Le comté d’Aragon est un comté fondé en 802 par les Francs du royaume carolingien, en lutte contre les musulmans. Il était, à l’origine, centré sur les vallées pyrénéennes d’Ansó, Hecho et Aragon. Le comté s’étendit considérablement, le long de la vallée du Gallego. Bien que placé sous la tutelle carolingienne, il prit de plus en plus d’autonomie, se rapprochant du royaume voisin de Navarre et des walis musulmans de la vallée de l’Ebre. Endregoto Galíndez, héritière du comté, épousa le roi de Navarre, García II. Leur fils, Sanche II, réunit sous son autorité les domaines de ses deux parents, mettant un terme à l’existence du comté d’Aragon.

[9] L’Èbre est le plus puissant des fleuves espagnols. Sa longueur est de 928 km et son bassin versant a 85 550 km² de superficie.

[10] Logroño ou Logrogne est une ville du nord de l’Espagne, sur l’Èbre. Elle est la capitale de La Rioja, communauté autonome espagnole. Le Camino francés du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle passe par Logroño. C’était la « Vareia » des Romains, citée par d’anciens géographes comme une des haltes dans la voie romaine qui, de l’Italie rejoignait la Galice. La ville de Logroño conserve encore de nombreuses ruines, vestiges de cette époque.

[11] Nájera, ou Naiara en basque, est une commune située dans le Nord de l’Espagne, dans la Communauté autonome de La Rioja. C’est aussi le chef-lieu de la commune ainsi que de la Comarque de Nájera. Entre les 8ème et 10ème siècles Nájera fit partie des domaines du clan des Banu Qasi, des nobles wisigoths convertis à l’Islam. Depuis le début du 10ème siècle, Nájera est mentionnée dans les chroniques sur les luttes continues entre les maures et les chrétiens. Les arabes lui ont donné le nom de Náxara (« lieu entre les rochers ») son rio Naila, appelée Naxarilla. Les arabes y avaient construit deux châteaux aux extrémités des éperons ouest et sud.