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Apollonios ou Apollonius de Tyane

lundi 14 juillet 2014, par lucien jallamion

Apollonios ou Apollonius de Tyane (16- 97/98)

Philosophe néopythagoricien-Prédicateur et thaumaturge

Apollonios ou Apollonius de Tyane Philosophe néopythagoricien-Prédicateur et thaumaturgeNé à Tyane [1] en Cappadoce [2]. La Vie d’Apollonios de Tyane de Philostrate est la principale source d’informations le concernant.

Il fut comparé à Jésus de Nazareth : Apollonios, christ grec, et Jésus, christ juif, puisque non grec. Il aurait eu des disciples et aurait fait des miracles.

Grec né au début de l’ère chrétienne, il descend d’une famille ancienne qui avait fourni à la ville de Tyane quelques-uns de ses fondateurs. Son père s’appelle également Apollonios et est de loin le plus riche citoyen d’une ville opulente.

À 14 ans, il est conduit par son père à Tarse, où il a pour maître le Phénicien Euthydème, rhéteur célèbre. De là, il se rend à Aegæ [3] en Macédoine, où il rencontre des adeptes de différentes écoles philosophiques.

Le penchant naturel de son esprit vers le mysticisme lui fait embrasser de préférence les doctrines de Pythagore , enseignées dans cette ville par Euxène d’Héraclée, qui s’adonnait aux plaisirs sensuels et prenait Épicure pour modèle. Cependant, Apollonios observera toute sa vie les pratiques les plus sévères du pythagorisme antique, tout en mêlant aux doctrines de cette école une forte dose de néoplatonisme. On vante son désintéressement, sa tempérance, sa chasteté, qu’il poussera jusqu’à l’ascétisme.

Pendant 5 années, il pratique la vie silencieuse, conformément aux prescriptions de Pythagore. Il entreprend de longs voyages, en compagnie d’un certain Damis, qui devient son disciple. Leurs pérégrinations les conduisent principalement dans trois directions. Tout d’abord, Apollonios et ses compagnons de voyage se dirigent vers l’Orient, ils passent de la Pamphylie [4] en Cilicie [5], de là, ils se rendent à Antioche, en Syrie, puis à Ninive et à Babylone, jusqu’en Inde, où Apollonios converse avec les sages du pays, les brahmanes.

Ensuite, sous le règne de Néron, il se dirige vers l’Occident. Il visite les grandes cités de l’Ionie [6] et de la Grèce, Rome, l’Italie et l’Espagne, séjournant à Gadès [7]. Enfin, il se dirige vers le Sud ou il visite la Sicile, passe par Rhodes pour gagner la côte septentrionale de l’Afrique, séjourne en Égypte, à Alexandrie où il rencontre Vespasien, en 69, et les philosophes Euphratès et Dion de Pruse et en Éthiopie, conversant avec d’autres sages, les gymnosophistes [8]. Puis il revient en Asie mineure, en Grèce et à Rome, sous le règne de Domitien.

Domitien le jette en prison, puis l’appelle devant son tribunal, d’où il s’échappe.

Il meurt à Éphèse en 97, sous le règne de Nerva.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Apollonios de Tyane/ Portail de la philosophie antique/ Philosophe du Ier siècle

Notes

[1] Tyane ou Tyana est une cité antique d’Anatolie, dans la Turquie actuelle. D’abord la capitale d’un royaume hittite au 2ème millénaire av. jc, elle fut ensuite une cité-État grecque, et abrita une importante communauté paléo-chrétienne.

[2] La Cappadoce est une région historique d’Asie Mineure située dans l’actuelle Turquie. Elle se situe à l’est de la Turquie centrale, autour de la ville de Nevşehir. La notion de « Cappadoce » est à la fois historique et géographique. Les contours en sont donc flous et varient considérablement selon les époques et les points de vue.

[3] Aigéai fut la première capitale du royaume de Macédoine, avant d’être supplantée par Pella.

[4] La Pamphylie est le nom donné dans l’Antiquité à une région historique du sud de l’Asie Mineure située entre la Lycie au sud, la Cilicie à l’est, la Pisidie au nord et la Phrygie à l’ouest.

[5] La Cilicie est une ancienne province romaine située dans la moitié orientale du sud de l’Asie Mineure en Turquie. Elle était bordée au nord par la Cappadoce et la Lycaonie, à l’est par la Pisidie et la Pamphylie, au sud par la Méditerranée et au sud-est par la Syrie. Elle correspond approximativement aujourd’hui à la province d’Adana : région comprise entre les monts Taurus, les monts Amanos et la Méditerranée. Vers 27, sous l’empereur Tibère, la Cilicie est rattachée à la province de Syrie. Certaines parties de la région restent néanmoins dirigée par des souverains locaux jusqu’à l’annexion complète par Vespasien en 74. La province est suffisamment importante pour qu’un proconsul y soit nommé.

[6] L’Ionie est une région du monde grec antique située à l’ouest de l’Asie mineure, entre Phocée et Milet. Elle correspond à la région située dans un rayon de 170 km autour de la ville actuelle d’Izmir. Elle emprunte son nom à Ion, ancêtre légendaire des peuples de cette région. C’est en Ionie que se sont développées les premières formes de science de la philosophie en Occident, chez les penseurs appelés Présocratiques. Les côtes ioniennes présentent beaucoup d’avantages économiques : de bons abris naturels facilitant l’établissement de ports pour le commerce avec des communications aisées vers l’arrière-pays, un climat agréable, des vallées ouvertes pour la culture des céréales et l’élevage des chevaux, des plateaux pour l’élevage des moutons, des collines pour les arbres fruitiers et les oliviers. Dans l’Antiquité, elle fédérait douze cités grecques, du continent et des îles : Chios, Éphèse, Érythrée, Clazomènes, Colophon, Lébédos, Milet, Myonte, Phocée, Priène, Samos et Téos. Halicarnasse les rejoignit après. Brillant foyer de la civilisation hellénique aux 7ème et 6ème siècle av. jc, elle appartient à une ensemble plus vaste appelé « Grèce d’Asie » ou « Grèce de l’Est ».

[7] Cadix

[8] Les gymnosophistes sont des philosophes indiens ainsi appelés par les Grecs parce qu’ils méditaient parfois nus.