Important écrivain et naturaliste romain, auteur notamment d’une monumentale encyclopédie intitulée “Histoire naturelle”. Né à Novum Comum [1], il adopta son neveu qui prit le nom de Caius Plinius Caecilius Secundus dit Pline le Jeune en 79.
Son Histoire naturelle, qui compte 37 volumes, est son seul ouvrage qui soit parvenu jusqu’à nous. Ce document a longtemps été la référence en matière de connaissances scientifiques et techniques. Il a compilé le savoir de son époque sur des sujets aussi variés que les sciences naturelles, l’astronomie, l’anthropologie, la psychologie ou la métallurgie.
Il était membre de la classe sociale des chevaliers romains par sa mère, fille du sénateur Gaius Caecilius de Novum Comum. Avant 35, son père l’emmena à Rome, où il confia son éducation à un de ses amis, le poète et général Publius Pomponius Secundus. Il y acquit le goût d’apprendre, qu’il conserva toute sa vie. À Rome, il étudia la botanique au topiaire [2] d’Antonius Castor. Sous l’influence de Sénèque, il devint un étudiant passionné de philosophie et de rhétorique et commença à exercer la fonction d’avocat.
Il servit sous les ordres de Gnaeus Domitius Corbulo en Germanie en 47, participant à la conquête romaine des Chauques [3] et à la construction du canal entre le Rhin et la Meuse. En tant que jeune commandant d’un corps de cavalerie, il rédigea dans ses quartiers d’hiver un essai sur l’art de lancer le javelot à cheval.
En Gaule et en Espagne, il apprit la signification d’un certain nombre de mots celtiques et nota les sites associés à l’invasion romaine en Germanie.
Il accompagna vraisemblablement Pomponius, ami de son père, en expédition contre les Chattes [4] en 50 et visita la Germanie pour la 3ème fois en tant que compagnon du futur empereur Titus Flavius.
Sous Néron, il vit principalement à Rome ou il mentionna la carte d’Arménie et les abords de la mer Caspienne qui fut cédée à Rome par le personnel de Corbulo en 59. Il assista à la construction de la Domus Aurea de Néron après le grand incendie de 64.
Sous le règne de son ami Vespasien, il retourna au service de l’État comme procurateur en Gaule narbonnaise en 70 et en Hispanie romaine en 73. Il visita aussi la Gaule Belgique en 74. Durant son séjour en Espagne, il se familiarisa avec l’agriculture et les mines du pays, en plus de visiter l’Afrique. À son retour en Italie, il accepta une charge auprès de Vespasien, qui le consultait aux aurores avant de vaquer à ses occupations officielles. À la fin de son mandat, il consacra l’essentiel de son temps à ses études.
Le 24 août 79, lors de l’éruption du Vésuve qui ensevelit Pompéi [5] et Herculanum [6], il se trouvait à Misène [7]. Voulant observer le phénomène au plus près et désirant porter secours à quelques uns de ses amis en difficulté sur les plages de la Baie de Naples, il partit avec ses galères, traversant la baie jusqu’à Stabies [8] où il meurt à 56 ans.