Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > Histoire du 16ème siècle > Jacques Peletier dit Peletier du Mans

Jacques Peletier dit Peletier du Mans

lundi 10 février 2025, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 17 novembre 2012).

Jacques Peletier dit Peletier du Mans (1517-1582)

Poète-humaniste et mathématicien français

De occulta parte numerorum, quam algebram vocant, 1560 (Bibliothèque européenne de l'information et de la culture")

Issu d’une famille bourgeoise du Mans [1], il étudia au collège de Navarre [2] avec son frère aîné Jean, mathématicien de renom, fit ensuite des études de droit dans une autre ville. Ces études n’aboutirent pas, mais il se fit tout de même engager comme secrétaire de l’évêque René du Bellay, cousin du père du poète. Il enseigna ensuite la philosophie, et entreprit même des études de médecine, rapidement interrompues. Élève au collège de Coqueret [3], il se lia d’amitié avec Pierre de Ronsard et Joachim Du Bellay.

Nomade comme Clément Janequin, il acheva ses études de médecine entre 1549 et 1552 à Paris, avant de s’installer à Lyon [4] de 1553 à 1557. Dans cette ville, il se lia d’amitié avec les représentants de l’école lyonnaise,Maurice Scève, Louise Labé, mais surtout Pontus de Tyard. Il regagna Paris en 1557, et s’occupa alors uniquement de médecine et de mathématiques, publiant notamment des poèmes scientifiques. Membre du groupe des 7 poètes de la Pléiade en 1555, il publia des poèmes d’inspiration néoplatonicienne “l’Amour des amours” en 1555. Il est l’auteur d’un “Art poétique français” et d’œuvres inspirées par son activité de mathématicien “les Louanges” en 1581.

Il appuya aussi une réforme de l’orthographe, fondée sur la prononciation dans son “Dialogue de l’ortografe e prononciation françoese” conçu sur le modèle du dialogue philosophique, il met en scène un groupe de personnages bien connus des milieux littéraires de ce temps, réunis chez l’imprimeur Michel de Vascosan afin d’y discuter du bien-fondé de la réforme de l’orthographe proposée par Louis Meigret. Tandis que Théodore de Bèze défend l’orthographe traditionnelle, fondée sur une connaissance érudite du latin, Peletier du Mans et Dauron font valoir que la langue savante est déterminée formellement par la langue populaire dont elle procède, les “gens doctes” et les “personnages d’esprit” ne faisant que prendre en charge ce “patron” pour l’enrichir et le perfectionner.

L’un de ses derniers emplois fut celui de professeur de mathématiques à l’Université de Poitiers [5] en 1579.

GIF - 4.3 ko

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Jacques Peletier du Mans/ Portail de la littérature française/ Portail de la poésie/ Catégories  : Étudiant de l’université de Paris/ Écrivain français du 16ème siècle/ Mathématicien français du 16ème siècle/ Poète français du 16ème siècle/ Poète lyrique/ Écrivain français de langue latine/ Prédécesseur de l’algèbre nouvelle/ Poète de la Pléiade

Notes

[1] Le Mans est une commune faisant partie des grandes villes du Grand Ouest français, située dans le département de la Sarthe dont elle est la préfecture. La ville se trouve à la confluence des rivières de la Sarthe et de l’Huisne. Ancienne capitale provinciale du Maine, elle voit le mariage de Geoffroy V d’Anjou et Mathilde l’Emperesse, fille du roi d’Angleterre, jetant ainsi les bases de l’Empire Plantagenêt, et la naissance d’Henri II. Le vieux Mans, dénommé Cité Plantagenêt, est le quartier historique de la ville. Le Mans est une ancienne « ville rouge », en raison de la couleur particulière de son enceinte gallo-romaine, en partie conservée, datant du 3ème siècle.

[2] Le collège de Navarre a été fondé en 1304 à Paris grâce à Jeanne 1ère de Navarre. Épouse de Philippe le Bel, elle lègue son hôtel de la rue Saint André des Arts pour y établir un collège destiné à recevoir des étudiants de sa province.

[3] Le collège de Coqueret fut fondé vers le milieu du 15ème siècle par Nicolas Coqueret, prêtre d’Amiens. Il se situait à Paris sur la montagne Sainte-Geneviève dans la basse-cour de l’ancien hôtel de Bourgogne. La propriété était comprise entre les actuelles rues de Lanneau, d’Écosse et impasse Chartière. Geoffroy Tory en était régent en 1530, Jean Dorat en devint le principal vers 1547. Les cours d’astronomie et de médecine y étaient réputés. C’est dans ce collège que fut abandonné le jargon scolastique de la philosophie thomiste et aristotélicienne . Ceci eut pour conséquence sa fermeture durant les troubles de la Ligue. Joachim du Bellay, Pierre de Ronsard deux grands poètes du 16ème siècle, Jean Antoine de Baïf, Jean Dorat, Rémy Belleau, Pierre Bunel, Alvarus Thomas et Domingo de Soto y firent leurs études.

[4] Si le lieu semble habité depuis la Préhistoire, la première ville, Lugdunum, date de 43 av. jc. Sous l’Empire romain, Lyon devient une puissante cité, capitale de la Gaule romaine. La chute de l’Empire romain la relègue à un rôle secondaire dans l’espace européen en raison de son éloignement des centres de pouvoir. Puis la division de l’Empire carolingien la place en position de ville frontière. Jusqu’au 14ème siècle, le pouvoir politique est tout entier entre les mains de l’archevêque, qui protège jalousement l’autonomie de sa ville. Il faut attendre 1312-1320 pour voir l’institution consulaire contrebalancer son pouvoir, au moment même où la cité intègre définitivement le royaume de France. À la Renaissance, Lyon se développe considérablement et devient une grande ville commerçante européenne. Ce second âge d’or est fauché par les guerres de Religion. Durant la monarchie absolue, Lyon reste une cité française moyenne, dont la principale richesse est le travail de la soie. La Révolution dévaste la ville, qui s’oppose en 1793 à la Convention. Prise militairement, elle est sévèrement réprimée et sort de la tourmente révolutionnaire très affaiblie.

[5] L’université de Poitiers est une des plus anciennes de France. Elle fut fondée en 1431 et voulue par le roi Charles VII pour récompenser la fidélité que lui avait toujours montrée le Poitou. Sa création tient donc aux circonstances de la guerre de Cent Ans, l’occupation de Paris par les Anglais ayant entraîné l’exil d’une partie de l’université de Paris. Le 29 mai 1431, une bulle du pape Eugène IV en autorisait la création, effective le 16 mars 1432 par lettres patentes du roi de France