Issu d’une famille attachée à la maison de Savoie, il est un temps élevé par François de Sales, est envoyé à 14 ans continuer ses études à Rome pour 3 années, puis, pour 1 an encore, à Paris. A son retour à Annecy, il participa aux travaux de l’Académie florimontane [1], fondée par François de Sales. En tant que chambellan de Gaston d’Orléans, il participa en 1612 aux négociations qui préparaient le mariage de Louis XIII. En 1619, la qualité des traductions qu’il donna de l’œuvre de Quinte-Curce, “Histoire d’Alexandre”, lui vaut un brevet de gentilhomme de la maison du roi et 2 000 livres de pension. Mais Richelieu supprime celle-ci 10 ans plus tard, car Vaugelas avait pris le parti de Gaston d’Orléans, qui s’était rebellé contre le roi. Le cardinal admet son élection à l’Académie française en 1634 mais ne lui redonna une pension qu’en 1639, après la publication des “Observations”. En 1646, celles-ci deviennent les Remarques sur la langue française. Elles établissent des règles pour la langue qui se fondent sur le bon goût de la cour et celui de la ville.
C’est à lui qu’incombe l’élaboration du Dictionnaire de l’Académie en se consacrant pendant 15 ans aux cinq premières lettres.
Ce labeur fondamental pour la langue française ne l’épargne pas de mourir endetté.
Son autorité littéraire était incontestée et le beau monde du 17ème siècle s’appliqua à “parler Vaugelas” selon la formule de Molière.