Fils de Pierre II Aycelin de Montaigu vivant à Paris en 1280 avec Adélaïde Flotte, elle-même fille d’un damoiseau d’Auvergne et se qualifiant de seigneur de Broussolière ou Bressolie.
Il ne se destinait probablement pas à la carrière ecclésiastique et aurait fait des études de droit à Montpellier. Il fut protégé par Guy de la Tour archevêque de Clermont. Ayant participé en 1288 à une mission pour le roi de France à Rome, il fut nommé en 1290, archevêque de Narbonne avant d’avoir été ordonné prêtre le 27 mars 1291 à Naves en Corrèze par Simon de Beaulieu archevêque de Bourges. Il partit pour l’Italie afin de recevoir le pallium et fut sacré à Orvieto le 23 mai avec l’assistance de son frère. A Narbonne, il fit construire de 1290 à 1311 le donjon du Palais des Archevêques. En 1299, il convoqua à Béziers un concile provincial dont les actes furent publiés par Dom Martène. Il se prononça pour Philippe le Bel dans les démêlés que ce roi eut à soutenir contre le pape Boniface VIII, déclara que ce pontife était déchu, et interjeta appel de sa sentence au futur concile. Plus tard, il fut l’un des commissaires nommés le 8 août 1309 pour examiner la conduite des templiers, et ouvrit l’avis que ces derniers ne fussent point entendus dans leur défense, son zèle fut récompensé par le poste de chancelier de France. En 1311, il passa du siège de Narbonne à celui de Rouen où il resta jusqu’en 1319, puis à Clermont. Il avait fondé en 1314 un collège à Paris et lui légua une partie de ses biens. Il rédigea son testament à Châteldon en novembre 1314 et mourut en 1318 à Avignon où il pratiquait comme prélat la chasse aux bénéfices. Il fut inhumé en l’Église Saint-Cerneuf de Billom.