Petit-fils de Gengis Khan, il est né en 1215, durant l’année de la prise de Beijing [1] par Gengis Khan. Il succéda à Möngke, son frère, comme grand khan des Mongols [2] en 1260.
En 1268, après avoir ravagé la Chine des Song [3] et la Corée [4], et en l’absence de réponse à une première lettre demandant la fin des actes de piraterie japonais, puis à une seconde exigeant que le Japon se reconnaisse tributaire de l’Empire mongol, il décida l’invasion. Les Mongols n’ayant aucune compétence maritime, c’est aux Coréens qu’il firent appel pour la construction d’une flotte.
Le 19 novembre 1274, la flotte mongole de 900 bateaux et 44 000 soldats et marins aborda la baie de Hakata [5]. Le combat fut très inégal. Aux forces d’infanterie mongole bien entraînées, épaulées par des catapultes et des armes à longue portée, étaient opposés des samouraïs à cheval se battant seuls en combat singulier. La journée fut donc très lourde en pertes pour les Japonais
En 1279, il acheva la conquête de la Chine en renversant les derniers empereurs de la dynastie Song. En 1280, il se proclame empereur de Chine, fondant ainsi la dynastie Yuan.
La deuxième tentative d’invasion du Japon eut lieu en 1281. L’armada mongole, forte de 50 000 Mongols et 100 000 soldats chinois, était bien plus imposante que la première fois. De leur côté, les grands seigneurs japonais avaient envoyé des armées entières de samouraïs. Les Japonais attaquèrent tout de suite les navires, en les incendiant et en coulant certains. Une partie de l’armée mongole ne réussit donc pas à débarquer. Le 9 juin, les Mongols débarquèrent cependant à Tsushima [6] et, le 14, sur l’île Iki [7]. Le 21 juin eut lieu la bataille autour d’Hakata [8] mais les troupes mongoles n’arrivèrent pas à prendre l’avantage. Les Mongols échouèrent à vaincre la résistance des forces japonaises, qui étaient constamment ravitaillées en guerriers et en nourriture. Kubilaï Khan perdit lors d’un typhon presque toute son armée d’invasion. Il songea alors à attaquer une troisième fois, mais les seigneurs mongols s’y opposèrent. En effet, ces opérations avaient, ruiné les finances et les forces combattantes du régime mongol.
Ce fut un souverain éclairé et bâtisseur. Il rénova et étendit le réseau de routes, fit rebâtir les édifices publics et creuser le Grand canal. Il introduisit la monnaie papier, protégea les arts et se montra tolérant à l’égard des différentes religions, accueillant des prêtres nestoriens et des lamas tibétains.
En revanche, il fit preuve de méfiance à l’égard du taoïsme. À sa cour, Marco Polo fut un fonctionnaire important. Sa capitale était Pékin, à l’époque nommée Cambaluc, alors que la résidence d’été était Shangdu [9].