Né à Rome, fils de David, et auparavant évêque de Sutri [1], le futur Benoît VII appartenait à la famille des comtes de Tusculum [2], pivot politique de la noblesse romaine. Il était lié au prince Albéric II et apparenté à la famille des Crescenti [3].
Il fut élu par le clergé romain et le peuple sous l’influence de Sicco, envoyé impérial de l’empereur Otton II, comme candidat de compromis pour remplacer l’antipape Boniface VII . Il eut comme Benoît VI à lutter contre l’antipape Boniface VII. Ce dernier fut excommunié et tenta sans succès de ressaisir la papauté.
Il gouverna Rome paisiblement pendant près de 9 ans, chose assez rare en ces temps là. Il promut le monachisme et la réforme ecclésiastique de concert avec l’empereur Otton II. Il consacra aussi également le prêtre Jacques qui lui avait été envoyé par le peuple de Carthage [4].
En mars 981, il présida à Saint-Pierre un synode qui interdisait la simonie [5], pratique devenue très générale dans l’Église et qui avait, entre autres effets, celui d’accroître le nombre des prêtres mariés, ces derniers en effet avaient obtenu que leurs fils légitimes héritassent des bénéfices et des charges que leurs pères avaient achetées.
Il visita la ville d’Orvieto [6] avec son neveu, Filippo Alberici, qui devait s’y installer plus tard et devint consul de cette ville État en 1016.