Charles de la Boische marquis de Beauharnois (1671-1749)
Officier de marine et administrateur colonial français-Gouverneur général de la Nouvelle-France de 1726 à 1746
En reconnaissance de ses longs états de service, il fut nommé Lieutenant général [1] des armées navales en 1748.
De nombreuses voies de communication du Québec sont nommées Beauharnois en son honneur, ainsi que plusieurs localités ou divisions administratives.
Charles de la Boische, marquis de Beauharnois [2] descend de la famille de Beauharnois ou Beauharnais [3].
Fils cadet de François IV de Beauharnais , seigneur de La Boische et de La Chaussée, et de sa femme Marguerite Pyvart de Chastullé, petit-fils de Jean de Beauharnais, maître d’Hôtel ordinaire du ro [4], et de sa femme Marie Mallet. Son frère François de Beauharnois de la Chaussaye , est intendant de la Nouvelle-France [5] entre 1702 et 1705. Sa sœur, Jeanne-Élisabeth, a épousé Michel Bégon de la Picardière , lui aussi intendant, de 1710 à 1726.
Charles commence sa carrière militaire dans la Marine royale. Il passe 20 ans en mer à combattre la flotte anglaise pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg [6] et la guerre de Succession d’Espagne [7]. Il prend part entre autres à la bataille de la Hougue en 1692 [8]. En 1698, il accompagne Pierre Le Moyne d’Iberville , dont l’expédition tente de redécouvrir l’embouchure du Mississippi [9]. En 1707, c’est lui qui commande le vaisseau corsaire L’Achille, qui prend feu alors qu’il attaque un convoi britannique au large du cap Lizard [10]. À son retour en France, il est reçu en héros. Il reçoit un brevet de Capitaine de vaisseau [11] en 1708.
En août 1716, alors qu’il a près de 45 ans, il épouse Renée Pays de Bourjolly, une riche veuve, et devient ainsi maître d’une belle fortune dont les revenus les plus importants viennent d’une plantation de canne à sucre à Saint-Domingue [12]. Ce mariage, d’intérêt plus que d’amour, ne sera pas heureux puisque Renée Pays de Bourjolly engage une procédure de séparation dès 1721, procédure qui durera d’ailleurs des années puisque Beauharnois tentera de faire traîner les choses en longueur. Il est fait chevalier de l’ordre de Saint-Louis [13] en 1718.
Lorsque le gouverneur de la Nouvelle-France, Philippe de Rigaud de Vaudreuil décède, en octobre 1725, Beauharnois sollicite le poste pour lui-même. Le ministre de la Marine, Jean-Frédéric Phélypeaux de Maurepas , accepte de le lui donner. Il est le premier officier de marine à accéder à cette fonction.
Beauharnois arrive à Québec [14] dans un contexte de “guerre froide”. Bien qu’il n’y ait pas de véritable guerre entre Français et Britanniques, la Nouvelle-France et les colonies britanniques se disputent le commerce de traite et les alliances indiennes rêvent d’une prochaine revanche.
Les Britanniques sont en possession de l’Acadie [15] depuis 1713 et tentent de faire entrer les Abénakis [16], à cheval entre les 2 colonies, dans leur réseau d’alliances. Par négociation, Beauharnois réussit à les garder de son côté.
Plus à l’ouest, les Iroquois [17] pratiquent une politique d’équilibre entre les deux rivaux. Ils acceptent que les Britanniques construisent le fort Oswego [18], sur les bords du lac Ontario [19], faisant ainsi concurrence aux forts français Niagara [20] et Frontenac [21]. De son côté, Beauharnois interdit aux Français qui y seraient tentés d’aller vendre leurs fourrures au fort Oswego.
Il fait également construire le fort Saint-Frédéric [22] aux sources du lac Champlain [23], afin d’empêcher les Britanniques de s’y établir.
La politique la plus contestable du gouverneur Beauharnois est celle concernant les relations avec les Renards ou Mesquakies [24]. Dès le début, il a une dent contre eux, alors qu’ils attaquent à répétition les Illinois [25], une tribu alliée. En mai 1712, le Fort Pontchartrain du Détroit [26] fut attaqué par 1000 Renards, Sauks [27] et Mascoutins [28]. En 1728, il envoie une troupe commandée par Constant de Lignery pour les soumettre. L’expédition est un échec total à cause du commandant qui l’a transformée en expédition de traite pour ses fins personnelles.
En 1730, Beauharnois envoie une nouvelle troupe de 1 400 hommes dans la région. Cette fois, ils attaquent les Renards alors que ceux-ci tentaient de se réfugier chez les Tsonnontouans [29]. Plusieurs centaines d’Indiens sont tués, les autres sont emmenés comme esclaves.
En 1733, le principal chef des Renards Kiala tente de négocier une paix avec Beauharnois. Le gouverneur s’en empare et l’envoie à la Martinique [30] comme esclave. Les derniers Renards restants, qui ne sont pas exterminés, vont se réfugier chez les tribus voisines, les Sioux [31] entre autres.
Cette politique d’extermination ébranle l’alliance avec les Indiens de la région. Ainsi, le problème que les Français avaient avec les Renards est transféré chez les Sioux qui empêchent une alliance française avec les Cris [32] et les Sauteux [33] avec qui l’explorateur La Vérendrye avait noué des contacts lors de son voyage vers les Montagnes Rocheuses [34]. Beauharnois est finalement obligé de laisser tomber les Cris pour signer une paix précaire avec les Sioux en 1743.
Les relations de Beauharnois avec les intendants ne sont pas très cordiales. Le premier à qui il a affaire est Claude-Thomas Dupuy , qui se querelle avec lui pour des questions de préséance. Les deux hommes deviennent tellement hostiles l’un envers l’autre que Maurepas est obligé de s’en mêler. Dupuy est rappelé en 1728.
L’année suivante, arrive Gilles Hocquart . Avec lui, les relations sont moins tendues, bien que le nouvel intendant ait des principes et des buts parfois contraires à ceux du gouverneur. Il veut créer l’usine des Forges du Saint-Maurice [35] à Trois-Rivières [36]. Il veut également construire une route entre Québec et Montréal [37]. Ces projets font qu’il coupe dans le budget militaire, ce qui ne fait pas l’affaire de Beauharnois, qui appréhende toujours une guerre entre la France et la Grande-Bretagne.
En 1739, éclate la guerre hispano-britannique. Prévoyant une entrée à plus ou moins long terme de la France dans le conflit, Beauharnois fait augmenter les garnisons aux forts Saint-Frédéric [38], Niagara et Frontenac et ordonne la création de patrouilles le long des frontières.
En 1744, la France et la Grande-Bretagne s’affrontent dans la guerre de Succession d’Autriche [39]. Beauharnois lance quelques petites incursions contre les forts traiteurs britanniques de la région de l’Ohio. Il voudrait renforcer les fortifications de Québec en construisant un mur du côté exposé à une attaque par terre, mais les limites de son budget ne le lui permettent pas. Il fait tout de même installer une palissade le long de la rivière Saint-Charles [40] et, en 1745, commence l’érection du mur projeté. Maurepas, averti, en ordonne aussitôt la cessation.
En 1746, Beauharnois a 76 ans. Maurepas, convaincu qu’un homme plus jeune doit diriger les opérations, le rappelle. En reconnaissance de ses longs états de service, il est nommé lieutenant-général des armées navales en janvier 1748. Il avait déjà été fait commandeur et grand-croix de l’ordre de Saint-Louis en 1732 et 1738, et avait été promu chef d’escadre [41] le 1er mai 1741.
Il meurt 3 ans plus tard le 12 juillet 1749. Il est inhumé dans la paroisse Saint-Sauveur [42], à Paris.
Notes
[1] En France, sous l’Ancien Régime, l’appellation de lieutenant général des armées du roi, lieutenant général des armées navales pour la Marine, est un grade militaire particulier détenu par un officier général, qui le place entre le grade des maréchaux des camps et chefs d’escadre et la charge tenue par les colonels généraux, ceux-ci n’étant pour leur part surpassés que par les titulaires de la dignité de maréchal de France ou d’amiral de France qui sont des grands officiers de la Couronne titulaires d’une dignité à la fois honorifique et lucrative. En termes de statut et de mission, le grade de lieutenant général des armées constitue aussi dans les faits une charge militaire. On note qu’un lieutenant général porte ce grade et est désigné comme tel dans l’armée, mais que dans la marine, il conserve celui d’amiral. Le grade de lieutenant général des armées ou de lieutenant général des armées navales pour la Marine, était le grade le plus élevé de la hiérarchie militaire d’Ancien Régime, inaccessible à un roturier. Le grade de lieutenant général était l’équivalent du grade actuel de général de division et celui de lieutenant général des armées navales correspondait à celui de vice-amiral de notre époque. Comme c’est aussi le cas dans l’armée d’aujourd’hui pour les officiers généraux de haut rang, il y avait un certain nombre de lieutenants généraux des armées du roi, simultanément au sein de l’armée royale. À partir de 1775, les lieutenants généraux reçoivent des épaulettes à trois étoiles. En 1791, le grade de lieutenant général des armées fut renommé « général de division » pour les troupes terrestres et « vice-amiral » pour la marine. En 1814, le grade de général de division reprit le nom de « lieutenant général des armées », avant de reprendre définitivement l’intitulé de général en 1848.
[2] La seigneurie de Beauharnois, également désignée comme la seigneurie de Villechauve et la seigneurie d’Annfield, était une seigneurie en Nouvelle-France. Son territoire couvrait l’actuelle municipalité régionale de comté de Beauharnois-Salaberry de même qu’une partie de celle du Haut-Saint-Laurent dans la région de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent en Montérégie au Québec.
[3] une maison de la noblesse française originaire du duché de Bretagne, et établis à la fin du 14ème siècle à Orléans
[4] Avant 1413, le titre Grand Maître de France n’existait pas, le titre équivalent était celui de Souverain Maître d’hôtel du Roi. Ce titre impliquait, comme le plus récent, la supervision de toute la Maison du Roi et était donc attribué au plus fort sang royal doué des plus hautes qualités personnelles. Le titulaire plaçait en sautoir derrière son blason deux bâtons de vermeil fleurdelisés, sommés d’une couronne royale.
[5] La Nouvelle-France était une colonie et plus précisément une vice-royauté du royaume de France, située en Amérique du Nord et ayant existé de 1534 à 1763. Elle faisait partie du premier empire colonial français et sa capitale était Québec. Elle fut d’abord une colonie comptoir administrée par des compagnies coloniales, puis une colonie de peuplement sous le gouvernement royal du Conseil souverain. Ses descendants sont les Acadiens, les Brayons, les Cadiens, les descendants des habitants de l’ancienne colonie française du Canada, maintenant répandus sur tout le Canada, qui se disaient anciennement Canadiens ou Canadiens français (surtout quand il s’agissait de se distinguer des Canadiens anglais), y compris les Québécois francophones, Créoles louisianais et Métis. Le territoire de la Nouvelle-France était constitué des colonies suivantes : l’Acadie, le Canada, et la Louisiane. À son apogée vers 1745, il comprenait ainsi le bassin versant du fleuve Saint-Laurent, des Grands Lacs et du Mississippi, le Nord de La Prairie, et une grande partie de la péninsule du Labrador.
[6] La guerre de la Ligue d’Augsbourg, également appelée guerre de Neuf Ans, guerre de la Succession Palatine ou guerre de la Grande Alliance, eut lieu de 1688 à 1697. Elle opposa le roi de France Louis XIV, allié à l’Empire ottoman et aux jacobites irlandais et écossais, à une large coalition européenne, la Ligue d’Augsbourg menée par l’Anglo-néerlandais Guillaume III, l’empereur du Saint Empire romain germanique Léopold 1er, le roi d’Espagne Charles II, Victor Amédée II de Savoie et de nombreux princes du Saint Empire romain germanique. Ce conflit se déroula principalement en Europe continentale et dans les mers voisines, mais on y rattache le théâtre irlandais, où Guillaume III et Jacques II se disputèrent le contrôle des îles britanniques, et une campagne limitée entre les colonies anglaises et françaises et leurs alliés amérindiens en Amérique du Nord. Cette guerre fut la deuxième des trois grandes guerres de Louis XIV.
[7] La guerre de Succession d’Espagne est un conflit qui a opposé plusieurs puissances européennes de 1701 à 1714, dont l’enjeu était la succession au trône d’Espagne à la suite de la mort sans descendance du dernier Habsbourg espagnol Charles II et, à travers lui, la domination en Europe. Dernière grande guerre de Louis XIV, elle permit à la France d’installer un monarque français à Madrid : Philippe V, mais avec un pouvoir réduit, et le renoncement, pour lui et pour sa descendance, au trône de France, même dans le cas où les autres princes du sang français disparaîtraient. Ces conditions ne permettaient pas une union aussi étroite que celle qui était espérée par Louis XIV. La guerre de succession donna néanmoins naissance à la dynastie des Bourbons d’Espagne, qui règne toujours aujourd’hui.
[8] La bataille de la Hougue est une bataille navale pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg. En 1692, elle voit la victoire de la flotte anglo-hollandaise sur la flotte française du vice-amiral de Tourville, au large de la pointe du Cotentin. Pour aider son cousin, le catholique Jacques II d’Angleterre, à retrouver son trône après en avoir été chassé par son beau-fils Guillaume III d’Orange-Nassau, Louis XIV lui propose une flotte et des hommes mis sous l’autorité de Tourville. L’embarquement est prévu en Cotentin avec 20 000 hommes, qui stationnent en attendant dans un immense camp sur les collines au-dessus de Quinéville, et 70 vaisseaux pour débarquer près de l’île de Portland. Après la défaite de Béveziers en juillet 1690, la flotte anglo-hollandaise, certes à deux contre un, reprend le contrôle de la Manche
[9] Le Mississippi est un fleuve situé en Amérique du Nord traversant la partie centrale des États-Unis. Il coule du Nord du Minnesota au golfe du Mexique et son cours a une orientation méridienne. Le Mississippi a une longueur de 3 780 km : seul l’un de ses affluents, le Missouri, est plus long en Amérique du Nord. La longueur cumulée de ces deux cours d’eau, qui dépasse les 6 800 km, et la superficie du bassin versant font du Mississippi l’un des fleuves les plus importants du monde et du Missouri-Mississippi l’un des bassins fluviaux les plus grands du monde
[10] La bataille du cap Lizard également connue sous le nom de désastre du convoi du Portugal est une bataille navale livrée pendant la guerre de Succession d’Espagne, le 21 octobre 1707. Elle oppose une flotte française, commandée par Claude de Forbin et René Duguay-Trouin, à l’escorte anglaise d’un important convoi emmenant des renforts à destination de Lisbonne et sous les ordres du commodore Richard Edwards. Les Anglais sont battus à l’issue d’un affrontement difficile et le convoi ne peut ravitailler le corps expéditionnaire anglais présent au Portugal.
[11] Le grade de capitaine de vaisseau est un grade d’officier de la Marine nationale française qui existait déjà dans la Marine royale sous l’Ancien Régime. Selon l’ordre hiérarchique ascendant, c’est le troisième et dernier grade du corps des officiers supérieurs de la Marine nationale. Il assure les fonctions de commandant des navires et des installations terrestres les plus importants de la Marine. Il peut également occuper des postes dans les établissements à terre ou en état-major
[12] Hispaniola ou Haïti, aussi appelée jadis Saint-Domingue, est une île des Caraïbes, la plus peuplée des Antilles, et avec 76 000 km² la deuxième en superficie après l’île de Cuba (105 000 km). C’est en outre la 22ème plus grande île du monde. Elle est partagée entre deux pays : Haïti (36 % de la superficie) et la République dominicaine (64 % de la superficie). Saint-Domingue, la capitale de la République dominicaine, est la plus grande ville d’Hispaniola. Alternativement sous contrôle espagnol et français, l’île fut aussi nommée « Santo Domingo » ou « Saint-Domingue », par extension du nom de la capitale fondée en 1502 au sud de l’île.
[13] L’ordre royal et militaire de Saint-Louis est un ordre honorifique français créé par un édit de Louis XIV du 5 avril 1693 pour récompenser les officiers les plus valeureux.
[14] la Ville de Québec, est la capitale nationale du Québec, une des provinces du Canada. Située au cœur de la région administrative de la Capitale-Nationale, elle est le siège de nombreuses institutions, dont le Parlement du Québec. Fondée en 1608 par Samuel de Champlain, Québec est une des plus anciennes villes d’Amérique du Nord. Le rétrécissement du fleuve Saint-Laurent entre les villes de Québec et de Lévis, sur la rive opposée, a donné le nom à la ville, Kébec étant un mot algonquin signifiant « là où le fleuve se rétrécit ».
[15] L’Acadie est généralement considérée comme une région nord-américaine, comptant majoritairement des Acadiens francophones. L’Acadie comprendrait ainsi grosso modo le nord et l’est de la province canadienne du Nouveau-Brunswick ainsi que des localités plus isolées à l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. La communauté de Terre-Neuve-et-Labrador est de plus en plus incluse dans cette définition. L’Acadie historique, colonie de la Nouvelle-France, est fondée en 1604 – sur des territoires amérindiens habités depuis 11 millénaires – et peuplée à partir de l’Ouest de la France. Conquise en 1713 par le Royaume de Grande-Bretagne, elle subit le Grand Dérangement, dont la Déportation des Acadiens de 1755 à 1763, et son territoire est morcelé. De retour d’exil, les Acadiens subissent des lois discriminatoires. La renaissance acadienne, dans laquelle est impliquée le clergé, leur permet toutefois de redécouvrir leur histoire et leur culture.
[16] Les Abénaquis, appelés rarement en français Wobanakis ou Waban-Aki, sont un peuple autochtone (membres des Premières nations) faisant partie de la famille linguistique et culturelle algonquienne. Avant la colonisation de l’Amérique, ce peuple habitait le territoire qui s’étendait à l’est du fleuve Hudson jusqu’à l’Atlantique, couvrant ainsi l’actuelle Nouvelle-Angleterre. Il y avait alors 2 grandes tribus : les Abénaquis de l’Ouest (centre-sud du Québec et région du lac Champlain en Nouvelle-Angleterre) et les Abénaquis de l’Est (nord-est de la Nouvelle-Angleterre et sud des provinces maritimes du Canada). Aujourd’hui, ils sont présents en Acadie, au Québec (nation waban-aki) et dans les États américains du Maine, du Vermont et du New Hampshire.
[17] Les Iroquois (ou Haudenosaunee) connus aussi par l’expression Cinq-Nations comprennent effectivement cinq et puis plus tard six nations amérindiennes de langues iroquoises vivant historiquement dans le Nord de l’État de New York aux États-Unis, au sud du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent.
[18] Fort Chouaguen, en anglais Fort Oswego, était un fort situé sur le site de l’actuelle ville d’Oswego, sur la rive sud du lac Ontario dans le Nord de l’État de New York (États-Unis).
[19] Le lac Ontario est le plus oriental et le plus petit des cinq Grands Lacs d’Amérique du Nord. Il s’étend sur 18 529 km2, ce qui le place au 14ème rang dans le monde.
[20] Le fort Niagara est une fortification du 17ème siècle construite à l’origine pour défendre les intérêts de la Nouvelle-France en Amérique du Nord. Il se situe près de Youngstown dans l’État de New York sur la rive droite de la Niagara à son embouchure dans le lac Ontario. La première structure, appelée Fort Conti, fut bâtie en 1678 par René Robert Cavelier de La Salle.
[21] Le Fort Frontenac est situé à l’embouchure de la rivière Cataracoui, appelée Katarokewen par les Iroquois, à l’emplacement actuel de la ville de Kingston, en Ontario au Canada. D’abord dénommé Fort Cataracoui, il ne prit le nom de Frontenac qu’ultérieurement.
[22] Le premier fort, Saint-Frédéric, fut construit là en 1730 avec des murs de douze pieds d’épaisseur. À deux reprises, les forces britanniques attaquèrent le fort lors de la guerre de Sept Ans, avant que les forces françaises et canadiennes détruisirent le fort durant l’été 1759. Le fort Crown Point fut construit par l’armée britannique sous le commandement de Jeffery Amherst, après la capture de Fort Carillon, et la destruction du fort Saint-Frédéric. Amherst utilisa la construction du fort pour permettre à ses hommes de travailler durant l’hiver de 1759, en repoussant les troupes canadiennes et françaises plus au nord dans le Canada. Le fort ne fut jamais attaqué ou menacé. Après la guerre de Sept Ans, les Anglais gardèrent un petit nombre de soldats, qui se rendirent facilement au capitaine Seth Warner et ses 100 Green Mountain Boys, une milice américaine le 12 mai 1775 et la capture du fort Ticonderoga au début de la Révolution américaine.
[23] Le lac Champlain est un grand lac qui se trouve à cheval entre les États-Unis et le Canada. Son étendue se situe essentiellement sur le territoire américain, formant la sixième plus grande étendue d’eau du pays.
[24] une tribu indienne située aux abords de la rivière aux Renards, entre le lac Supérieur et le lac Michigan
[25] La Confédération des Illinois ou plus simplement, les Illinois, parfois Illiniwek, étaient des Amérindiens vivant au sud des Grands Lacs dans la haute vallée du Mississippi. La confédération était composée des tribus des Kaskaskias, Cahokias, Peorias, Tamaroas, Moingwenas, Michigameas, Albiui, Amonokoa, Chepoussa, Chinkoa, Coiracoentanon, Espeminkia, Maroa, Matchinkoa, Michibousa, Negawichi et Tapouara. Lorsque les explorateurs français atteignent pour la première fois cette région depuis le Canada au début du 17ème siècle, ils la trouvent peuplée de locuteurs algonquiens. Au 17ème siècle, les Illinois souffrent de la combinaison des maladies importées par les Européens et de l’expansion des Iroquois à l’est des Grands Lacs, surtout dans la région du lac Michigan. Les Iroquois s’étaient mis à chasser hors de leur terres traditionnelles afin de pouvoir capturer davantage d’animaux, dont les fourrures leur permettaient d’acquérir les produits européens dont ils étaient devenus dépendants. Alliés et protégés des Français pendant la guerre de la Conquête, les Illinois furent, après la chute de la Nouvelle-France en 1763, quasiment exterminés par les Britanniques et leur successeurs Américains. Bien qu’ils aient réclamé l’aide de la monarchie française, la chute de la Monarchie française en 1792 les laissa définitivement seuls
[26] Le fort Pontchartrain du Détroit, fort du Détroit ou fort Détroit est un ancien fort français aujourd’hui disparu situé à l’emplacement de la ville de Détroit dans l’État américain du Michigan.
[27] Les Sauks sont un peuple amérindien très proche, par la langue et la culture, des Mesquakies (Renards), des Kickapous et des Mascoutins. Les Sauks, comme les autres tribus, vivaient dans des villages, et cultivaient maïs, haricots et courges. Ils chassaient le gros gibier en été et, en hiver, ils devenaient des trappeurs pour participer à la traite des fourrures. Leur village se trouvait à l’embouchure de la rivière aux Outagamis dans la baie des Puants (désormais connue sous le nom de baie de Green Bay). Tout en étant les alliés des Outagamis, ils ont moins participé qu’eux aux combats. Et cela tant contre les tribus ennemies que contre les Français. Ceci tient peut-être au fait qu’ils étaient frontaliers des postes de traite et des missions françaises qui furent fondées dans la baie des Puants. Cela changea en 1733, le jour où les Sauks recueillirent des Outagamis après leur guerre contre les Français. Ensuite, ils migrèrent vers l’ouest s’arrêtant tout d’abord dans le Mississippi puis dans l’Iowa.
[28] Les Mascoutins ou Mascouten ou la Nation du Feu (ou encore Mascoutin, Mathkoutench, ou Musketoon) étaient une tribu amérindienne de langue algonquine et les historiens pensent qu’elle demeurait des deux côtés du Mississippi le long de l’actuelle frontière entre le Wisconsin et l’Illinois. Les Mascouten sont mentionnés pour la première fois par des missionnaires français au sud du Michigan. En 1712, ils s’unirent avec les Kickapous et les Fox, après avoir été presque exterminés par les Français et les Potéouatamis. Ceux qui ont survécu ont émigré vers l’ouest et sont mentionnés pour la dernière fois en 1779 alors qu’ils vivaient sur la rivière Wabash dans l’Indiana avec les Piankashaw et les Kickapous.
[29] Les Sénécas ou Tsonnontouans constituent un peuple autochtone d’Amérique du Nord faisant partie de la Confédération iroquoise. Pendant la guerre d’indépendance américaine et la guerre anglo-américaine de 1812, ils s’allient aux Britanniques, malgré des conflits armés antérieurs avec eux.
[30] La Martinique est une île française située en mer des Caraïbes et plus précisément dans l’archipel des Petites Antilles. La Martinique est une collectivité territoriale unique de la République française, cette collectivité territoriale se substituant au département et à la région. Les premiers habitants, les amérindiens Arawaks, fuient à partir du 9ème siècle devant de nouveaux arrivants, les amérindiens Kalinagos. Christophe Colomb est le premier européen à y poser le pied en 1502 sous régence espagnole. Cependant, elle avait déjà été découverte sans s’y arrêter par Alonso de Ojeda lors de son expédition de 1499-1500. Elle figure d’ailleurs sur la carte établie par Juan de la Cosa en 1500 et on la retrouve ensuite sur la carte d’Alberto Cantino en 1502 sous le nom de Ioüanacéra ou Joa nacaera (l’île aux iguanes). La première colonie française est établie en 1635 par Pierre Belain d’Esnambuc qui prend possession de l’île au nom du roi Louis XIII. Les Kalinagos furent à leur tour décimés ou expulsés en 1658 par les colons français. La population a ensuite été de provenances diverses. Elle est composée majoritairement d’individus d’origine africaine apportés par les traites négrières, mais elle comprend aussi des individus d’origines européenne, indienne, moyen-orientale, ainsi qu’asiatique donnant naissance à une population métissé.
[31] Les Sioux sont un important groupe ethnique et linguistique autochtone de la région centrale et du sud-orientale de l’Amérique du Nord, parlant originellement des langues dites siouanes. Les Sioux sont issus d’une population qui habitait au 5ème siècle sur le cours moyen du Mississippi et a en partie migré au 8ème siècle vers les sources de ce fleuve. Elle y adopte un mode de vie typique d’un milieu où domine le taillis, tout en développant une technique de poterie héritée de la civilisation du Mississippi. Ce mélange difficile à interpréter est qualifié de civilisation Oneota, du nom du site archéologique d’Oneota, lequel se trouve à l’entrée du lac Supérieur. Les Sioux ont leurs premiers contacts avec la civilisation européenne par l’intermédiaire des coureurs des bois français, qui vivent en fait au cours de leurs déplacements comme les autochtones, épousant souvent des squaws et ayant des enfants « métchifs »
[32] Les Cris sont l’un des peuples algonquiens d’Amérique du Nord. Les Cris habitent au Canada et aux États-Unis, entre les montagnes Rocheuses et l’océan Atlantique. Avec plus de 317 000 membres répartis en près de 135 communautés, les Cris forment un des plus grands groupes de Premières Nations au Canada. En 2011, 95 000 locuteurs de la langue crie ont été dénombrés. Cette langue reste l’une des langues autochtones les plus parlées d’Amérique du Nord. Connus pour leur ouverture au mariage inter-tribal, les Cris ont engendré une partie du peuple métis, descendants de l’union de Cris et de Français du Canada
[33] Les Nakawēk, appelés historiquement par les occidentaux Saulteaux ou Sauteux sont les membres d’une tribu amérindienne d’Amérique du Nord, plus particulièrement dans les provinces canadiennes de l’Ontario, du Manitoba et de la Saskatchewan.
[34] Les montagnes Rocheuses, ou simplement les Rocheuses, sont une grande chaîne de montagnes dans l’Ouest de l’Amérique du Nord, sur les territoires des États-Unis et du Canada. Elles ont représenté un obstacle pour les immigrants américains et canadiens blancs dans l’extension de leur emprise sur le territoire nord-américain à l’occasion de la conquête de l’Ouest.
[35] Les forges du Saint-Maurice furent le premier établissement industriel au Canada. On y fabriquait de la fonte et du fer pour tous les usages de l’époque. Elles étaient situées sur la rive sud-ouest de la rivière Saint-Maurice, au nord de la ville de Trois-Rivières. Établies en 1730, ces forges ont fonctionné durant plus de 150 ans au cours du 18ème siècle et du 19ème siècle.
[36] Trois-Rivières est une ville du Québec (Canada), située sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent à l’embouchure de la rivière Saint-Maurice au cœur du Québec. Elle se trouve à mi-chemin entre Québec et Montréal. Trois-Rivières est la ville la plus importante de la région administrative de la Mauricie et un évêché catholique
[37] Ville-Marie est le premier nom français donné à Montréal, ville du Québec. Elle a été développée sur le site de la bourgade iroquoienne d’Hochelaga, sise sur l’île de Montréal sur le fleuve Saint-Laurent.
[38] Le Fort Saint-Frédéric était un fort français construit au 18ème siècle en Nouvelle-France, sur les rives du lac Champlain, à la limite de l’État du Vermont et l’État de New York. Il est situé dans le Comté d’Essex (New York), aux États-Unis. Le fort Saint-Frédéric fut construit dès 1727 par le gouverneur de la Nouvelle-France, le marquis de Beauharnois. Les travaux durèrent jusqu’en 1734. Il devait sécuriser les limites de la Nouvelle-France face aux incursions des Anglais depuis la Nouvelle-Angleterre. Le fort fut nommé Saint-Frédéric en l’honneur de Jean Frédéric Phélypeaux de Maurepas, secrétaire d’État à la Marine. Ce fort était constitué de murs de quatre mètres d’épaisseur. Il y avait quatre niveaux d’élévation. De nombreux canons étaient disposés de toutes parts et les boulets pouvaient atteindre l’autre rive du lac Champlain. Plusieurs centaines d’hommes de troupe et d’officiers pouvaient tenir place dans ce fort. La plupart d’entre eux étaient issus des Compagnies franches de la marine qui constituaient la principale force de défense de la Nouvelle-France.
[39] La guerre de Succession d’Autriche (1740/1748, traité d’Aix-la-Chapelle) est un conflit européen né de la contestation par les États qui y avaient souscrit de la Pragmatique Sanction, par laquelle l’empereur Charles VI du Saint Empire léguait à sa fille Marie-Thérèse d’Autriche les États héréditaires de la maison de Habsbourg.
[40] La rivière Saint-Charles est le principal cours d’eau traversant la ville de Québec, dans la région administrative de la Capitale-Nationale, dans la province de Québec, au Canada. Prenant sa source dans le lac Saint-Charles, où se jette à l’amont la rivière des Hurons, elle suit une course longue d’environ 33 kilomètres avant de se jeter dans le fleuve Saint-Laurent. Elle draine un bassin de près de 550 km2. La surface de la rivière Saint-Charles (sauf les zones de rapides) est généralement gelée de début décembre à fin mars ; toutefois la circulation sécuritaire sur la glace se fait généralement de fin décembre à début mars.
[41] Chef d’escadre était un grade de la marine de guerre française sous l’Ancien Régime. Il s’agit d’un officier général qui commande une escadre, flotte de moins de 20 vaisseaux de ligne, elle-même découpée en divisions navales. Ce grade est équivalent à celui de maréchal de camp dans l’armée de terre, et a existé entre 1627 et 1791, date à laquelle il est remplacé par celui de contre-amiral. Limité dans un premier temps, le nombre de chefs d’escadre connaît une forte augmentation sous les règnes de Louis XIV, Louis XV et Louis XVI.
[42] L’église Saint-Sauveur est une ancienne église catholique de Paris. Elle occupait l’angle de la rue Saint-Sauveur et rue Saint-Denis dans le 2e arrondissement de Paris.