Pierre Gaultier de Varennes et de La Vérendrye (1685-1749)
Seigneur de la Vérendrye-Explorateur de la Nouvelle-France
Avec ses fils, il effectue de multiples expéditions dans le nord-ouest du continent américain. Pionnier de l’exploration française en Amérique du Nord, il est à l’origine d’un important réseau de forts et de postes de traite notamment au Manitoba [1] et noue des relations diplomatiques avec de multiples tribus autochtones.
Né à Trois-Rivières [2] le 17 septembre 1685. Issu d’une famille de notables, il est le dernier des 9 enfants de René Gaultier de Varennes , un ancien officier du régiment de Carignan [3] arrivé de France en 1665, et de Marie Boucher, fille du gouverneur de Trois-Rivières Pierre Boucher de Grosbois . René Gaultier, après avoir succédé à son beau-père au poste de gouverneur de la ville, se fait offrir la seigneurie de Varennes [4] en récompense pour les services rendus à la Couronne.
Les Gaultier sont originaires de la région d’Angers [5], où leur nom figure pour la première fois vers le milieu du 16ème siècle. Ils occupent un rang important parmi les notables de la région. L’arrière-grand-père de Pierre Gaultier de Varennes, Pierre Gaultier de La Vérendrye, fut greffier de la Sénéchaussée d’Angers [6] et receveur des Consignations à Angers. Le clan est composé de propriétaires terriens qui occupent des postes dans l’armée, la magistrature et l’administration.
À la mort de son père en 1689, Pierre est éduqué par sa mère, qui est forcée de quitter Trois-Rivières à cause de difficultés économiques. L’enfant grandit donc dans la maison seigneuriale de Varennes, avant d’entrer au petit séminaire de Québec [7] en 1696 : il y étudie 3 ans. Il commence ensuite une carrière de soldat, en tant que cadet dans les rangs de la Marine.
En 1704, après avoir combattu les Iroquois [8] et les Britanniques, il participe à sa première campagne militaire, sous le commandement de Jean-Baptiste Hertel de Rouville : il aurait alors pris part au raid sur Deerfield [9], au Massachusetts [10]. Il est également déployé à Terre-Neuve sous les ordres de Daniel d’Auger de Subercase , qui cherche à débarrasser l’île des établissements anglais. Dès 1706, Pierre Gauthier de Varennes est nommé enseigne en second. Peu après, il se fiance avec Marie-Anne Dandonneau du Sablé, fille d’un éminent notable de Trois-Rivières. Cette union lui permet d’acquérir des propriétés sur l’île Dupas [11] et l’île aux Vaches.
En 1708, suivant les traces de son frère Louis, il décide de partir pour la France et s’enrôle avec les troupes régulières en tant que sous-lieutenant : il entre alors dans le régiment de Bretagne. Au décès de son frère, il reprend son patronyme et ajoute de la Vérendrye à son nom. Durant la guerre de Succession d’Espagne [12], il sert dans les Flandres. En 1709, lors de la bataille de Malplaquet [13], il est grièvement blessé puis fait prisonnier. Libéré en 1710, la Cour lui accorde le grade de lieutenant en reconnaissance de ses services. Ce prestige est toutefois de courte durée : sans le sou, il décide de revenir au Canada et sa hiérarchie décide alors de lui retirer son grade.
L’autorisation de revenir en Nouvelle-France lui est accordée le 24 mai 1712. À l’automne, il épouse Marie-Anne Dandonneau du Sablé, la fiancée qui l’attend depuis 5 ans. Cette union lui donne accès à une terre qui consiste en la moitié de l’Île aux Vaches ainsi que quelques autres terres de plusieurs arpents. Les nouveaux mariés auront 4 garçons et 2 fille.
Pendant 14 ans, La Vérendrye est à la fois seigneur et paysan, cultivant la terre et recevant de faibles rentes du fief du Tremblay, dont il hérite. Malgré ces activités, la Vérendrye n’arrive pas à subvenir convenablement aux besoins de sa famille. Le gouverneur lui permet alors, quelques mois par année, de faire le commerce de la fourrure avec les autochtones. À l’époque, l’industrie européenne de la fourrure, incapable de se procurer des peaux de castor utilisés dans la confection des chapeaux localement, est prête à payer le prix fort pour des peaux en provenance d’Amérique. Comme son père quelques années plus tôt, la Vérendrye occupe alors un poste de traite à La Gabelle, sur la rivière Saint-Maurice [14].
Au contact des Attikameks [15] et des Algonquins [16], il en apprend beaucoup sur la traite des fourrures et réalise tout le potentiel économique des Pays-d’en-Haut [17]. En 1726, son frère, Jacques-René de Varennes, obtient d’importantes responsabilités militaires dans la région, devenant commandant des postes du lac Supérieur [18]. Il invite alors Pierre à le rejoindre. Ce dernier n’hésite pas : en 1727, il confie la gestion de sa terre seigneuriale à sa femme et se lance à la conquête de l’Ouest.
La Vérendrye continue de développer ses compétences de coureur des bois [19] auprès des autochtones et profite des pouvoirs de son frère dans la région des Grands Lacs. Il apprend les rouages du commerce, le système des marchands équipeurs, le transport des marchandises pour le troc, l’importance stratégique des postes, la géopolitique des nations amérindiennes et tant de choses qui lui seront utiles dans cette nouvelle vie. À titre de commandant, Jacques-René de Varennes jouit du monopole de la traite sur son territoire ; bien qu’officieux, ce privilège lui permet de tirer son épingle du jeu.
Devenu commandant du poste du Nord en 1728, il s’associe à des marchands et noue d’importantes alliances avec les Cris [20], les Monsonis et les Assiniboines [21] pour la construction de forts.
Outre la volonté de s’enrichir avec la traite des fourrures, La Vérendrye cultive, comme plusieurs de ses prédécesseurs, le désir de découvrir l’autre bout du continent américain : la mythique mer de l’Ouest. Toujours dans l’optique de découvrir un passage vers l’Orient, jusqu’à la fin du 15ème siècle, plusieurs aventuriers, Anglais et Français, ont également cherché à trouver un passage du Nord-Ouest à travers les eaux arctiques. Au comptoir de Nipigon [22], il entend parler d’une rivière qui mènerait vers cette mer de l’Ouest.
Probablement marqué par les récits d’explorateurs comme Nicolas Perrot et Pierre-Esprit Radisson , et guidé par les Cris, La Vérendrye envisage à son tour d’organiser une grande expédition à partir d’un poste de traite de Kaministiquia [23]. Cette volonté se concrétise dès juin 1731, alors qu’il quitte Montréal [24], accompagné d’une cinquantaine d’engagés et de ses fils, et entame une longue série de voyages voués au commerce et à l’exploration de l’Ouest canadien. Il s’associe à des marchands Montréalais, qui lui prêtent de l’équipement dans l’espoir de profiter, en retour, des richesses engrangées par la traite des fourrures.
La Vérendrye et ses hommes, dont ses trois fils âgés de 18, 17 et 16 ans, atteignent le lac Supérieur au mois d’août 1731. Ils explorent alors le lac, puis s’engagent dans la rivière Pigeon [25]. Celle-ci permet d’atteindre, à travers le passage des Hautes terres du portage, la ligne de partage des eaux laurentien qui sépare les deux bassins versants. On peut ensuite, au moyen du portage, atteindre la rivière à la Pluie [26] et le lac Winnipeg [27]. La Vérendrye est toutefois confronté à la désobéissance de ses hommes : ils refusent d’aborder le Grand Portage, un obstacle de taille. Il décide alors de séparer le groupe : il laisse la minorité de téméraires poursuivre l’expédition et il rentre à Kaministiquia avec le reste, pour hiverner.
La Vérendrye passe quelques années à organiser des expéditions à partir de Fort Caministigoyan [28] et fait édifier une dizaine de postes de traite fortifiés, notamment Fort Saint-Pierre [29], puis Fort Saint-Charles [30], qui devient son quartier général et une plaque tournante pour l’exploration du Manitoba. Il réussit à le faire même si les autochtones de la région traitent déjà avec les Anglais de la Compagnie de la Baie d’Hudson [31].
En 1734, La Vérendrye poursuit son exploration en aval de la rivière Winnipeg, alors qu’il y fait construire le Fort Maurepas [32]. Il conclut également une alliance avec les Cris de la région. Durant l’hiver 1734-1735, ses fils entendent parler des Mandans [33], un peuple autochtone sédentaire qui aurait des coutumes et un mode de vie similaires aux Français. De plus, on raconte qu’ils vivent le long d’une rivière qui s’écoule vers l’Ouest. Entrer en contact avec eux devient donc une priorité pour La Vérendrye.
En 1736, des guides assiniboines, habitués à commercer avec les Mandans, proposent aux explorateurs de participer à leur prochaine expédition. Les projets d’exploration sont cependant compromis par plusieurs incidents de taille. D’abord, La Jemmerais, le neveu de Pierre de la Vérendrye, meurt d’une maladie le 10 mai 1736. De plus, un convoi de marchandises en provenance de Montréal, transportant des cadeaux qui servent à établir des liens de confiance avec les autochtones, disparaît. Pour ne rien arranger, Jean-Baptiste de la Vérendrye, parti à la recherche du convoi, est tué dans une embuscade des Sioux qui ont des différends avec les Cris et qui reprochent aux Français d’armer ces derniers.
Les deux tragédies, arrivées dans un court laps de temps, font en sorte que l’expédition vers l’ouest est remise en question. Après avoir passé le reste de l’année 1736 à fort Saint-Charles, Pierre de la Vérendrye entreprend finalement, au début de l’année 1737, une excursion à la recherche des Mandans. Il part alors, accompagné de ses fils, d’une dizaine de Canadiens et de quelques guides autochtones, vers le Fort Maurepas en empruntant la rivière Roseau. Il rencontre des Cris et des Assiniboines qui lui transmettent leurs connaissances sur la géographie de la région et lui donnent des informations concernant la région des Mandans, plus au sud. Il n’arrivera toutefois pas à les rencontrer : après avoir promis aux Assiniboines de leur construire des postes de traite, il retourne à Saint-Charles en mai 1737. Par la suite, il se rend à Montréal pour expliquer au gouverneur les raisons de l’échec de sa mission : il n’a toujours pas découvert la mer de l’Ouest.
En 1738, Pierre Gaultier de Varennes et de la Vérendrye est de retour dans l’Ouest, à la rivière Rouge [34]. Comme promis un an plus tôt, il entreprend la construction d’un poste de traite pour les Assiniboines : il est connu sous le nom de fort Rouge [35], au confluent de la rivière Rouge et de la rivière Assiniboine. Un deuxième établissement, le fort La Reine [36], est construit la même année sur la rivière Assiniboine, non loin de la ville actuelle de Portage la Prairie [37]. N’ayant pas obtenu d’informations pertinentes concernant la mer de l’Ouest au contact des Mandans, il entreprend la construction d’une série de postes de traites au nord du lac Winnipeg : fort Bourbon [38] en 1739 ou 1740, fort Paskoya [39] en 1739 ou 1740 et fort Dauphin [40] en 1741. Il retourne ensuite à Montréal en 1740, où il doit faire face au décès de sa femme Marie-Anne Dandonneau. La Vérendrye rencontre également le gouverneur de la colonie, Charles de La Boische , qui renouvelle son monopole de traite à l’ouest de Kaministiquia, malgré le fait qu’il n’a toujours pas rempli le mandat de découvrir la mer de l’Ouest.
La Vérendrye repart donc pour le fort La Reine à l’été 1741 : il en fait un quartier général d’où il entreprend ses ultimes expéditions. Le 9 avril 1742, les fils de La Vérendrye, Louis-Joseph et François, accompagnés par deux Français du nom de Lalondette et d’Amiotte, quittent le fort avec pour mission d’entrer en contact avec les Mandans et de poursuivre l’exploration vers l’ouest. Ils arrivent chez les Mandans le 19 mai et ils y demeurent jusqu’au 23 juillet avant de repartir, appuyés cette fois par deux guides mandans. Ils marchent durant plusieurs jours et finissent par rencontrer des Crows [41] à qui les Mandans cèdent le relais pour retourner chez eux. Ils croisent ainsi plusieurs villages où ils sont bien reçus et à qui ils offrent des présents qu’ils ont pris soin d’apporter avec eux. Le 19 octobre, ils parviennent au Wyoming actuel [42].
Le 1er janvier 1743, ils remontent le Haut Missouri jusqu’à la rivière Yellowstone [43]. Ils sont ensuite accompagnés par des guides Sioux, lorsqu’un écran de pierre leur barre la route et la vue : ils sont arrivés au pied des montagnes Rocheuses [44], dans la partie occidentale du Wyoming. Ils sont alors certains que, s’ils traversent ces montagnes, ils verront la mer. Leurs guides autochtones refusent toutefois de poursuivre leur chemin, arguant qu’il est dangereux de continuer dans les territoires de leurs ennemis, “les Gens-du-Serpent”. Déçus, les frères La Vérendrye rebroussent chemin et rentrent au fort La Reine en juillet 1743 où ils retrouvent enfin leur père qui était resté sur place afin de s’assurer que les Cris et les Assiniboines ne partent pas en guerre contre les Sioux. Auparavant, le 30 mars 1743, ils enterrent une plaque de plomb marquant leur passage et leur prise de possession du territoire. La plaque sera découverte en 1913 et le lieu de découverte est devenu le Site de La Vérendrye [45].
Si les quatre explorateurs sont revenus sains et saufs de leur expédition, leur mission de découvrir la mer de l’Ouest demeure un échec. Discrédité, Pierre de La Vérendrye démissionne et revient à Montréal. Il ne s’affaire pas moins à préparer de nouvelles expéditions. Il ne fera toutefois plus de découvertes majeures et ne découvrira jamais la mythique mer de l’Ouest, pas plus que ses fils qui ne trouveront pas l’appui nécessaire à un nouveau voyage au-delà des montagnes Rocheuses. Versailles décide de le remplacer en 1744, malgré les arguments du marquis de Beauharnois Charles de la Boische, qui prend sa défense. Grâce à l’aide du gouverneur, ses fils pourront toutefois continuer la traite de la fourrure malgré le fait que le clan a perdu sa commission de découvertes dans l’Ouest.
La Vérendrye vit alors une existence relativement confortable à Montréal, malgré le fait qu’il a d’importantes dettes contractées auprès des marchands ayant financé ses expéditions. Il fréquente les salons coloniaux et devient capitaine de la garde personnelle du gouverneur jusqu’à ce que ce dernier soit rappelé en France en 1748. Son successeur, Rolland-Michel Barrin , honore La Vérendrye en reconnaissance de sa contribution à l’exploration de la Nouvelle-France : il le récompense de la Croix de Saint-Louis [46], la plus haute distinction pour un Canadien à l’époque elle est d’ailleurs accompagnée d’un titre de chevalier.
À la fin des années 1740, probablement revigoré par la reconnaissance de ses accomplissements, La Vérendrye envisage de nouvelles expéditions vers l’Ouest. Mais elles ne se matérialiseront jamais, puisqu’il meurt soudainement le 5 décembre 1749, à Montréal.
Les voyages de la Vérendrye furent majeurs en ce qui a trait à la découverte du nord-ouest de l’Amérique par les Européens. Ses expéditions ont ouvert la voie à de nombreux explorateurs et la douzaine de cartes qu’il a produites avec ses fils ont permis de comprendre les trois grands réseaux hydrographiques de la région [47]. De plus, son important réseau de forts et de postes de traite a mené à la création de plusieurs villes. Finalement, la Vérendrye fut l’instigateur de contacts diplomatiques avec plusieurs tribus autochtones et a identifié de nombreuses espèces animales et végétales durant ses voyages.
Notes
[1] Le Manitoba est une province du Canada. Elle est la cinquième province la plus peuplée du pays, Située dans l’Ouest canadien, elle est la plus orientale des trois provinces des Prairies, et couvre une superficie de 649 950 km2. Le Manitoba possède une grande variété de paysages, de la toundra arctique et du littoral de la baie d’Hudson dans la région du Nord, jusqu’à la forêt boréale dense, les grands lacs d’eau douce, et les prairies dans les régions du centre et du sud. Ce qui est maintenant le Manitoba a d’abord été habité par des peuples amérindiens, pendant des milliers d’années. Au début du 17ème siècle, des commerçants de fourrures français et britanniques ont commencé à arriver dans la région, et à établir des colonies. L’Angleterre s’assura le contrôle de la région en 1673, et créa un territoire nommé la Terre de Rupert, qui fut placé sous l’administration de la Compagnie de la Baie d’Hudson. La Terre de Rupert, qui comprenait l’ensemble du Manitoba actuel, a grandi et évolué de 1673 à 1869, avec des communautés d’Autochtones et de Métis, dans la colonie de la rivière Rouge.
[2] Trois-Rivières est une ville du Québec (Canada), située sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent à l’embouchure de la rivière Saint-Maurice au cœur du Québec. Elle se trouve à mi-chemin entre Québec et Montréal. Trois-Rivières est la ville la plus importante de la région administrative de la Mauricie et un évêché catholique
[3] Le régiment de Carignan-Salières est dépêché en Nouvelle-France en 1665. Louis XIV souhaite apporter une aide militaire à sa colonie afin de mettre un terme aux raids iroquois dans la vallée du Saint-Laurent, plus particulièrement ceux menés par les Agniers. C’est à cette fin qu’il envoie 1 300 soldats et officiers du régiment de Carignan-Salières, commandé par le lieutenant général Alexandre de Prouville de Tracy. Une fois démobilisés, plusieurs soldats du régiment décident de rester à demeure dans la colonie.
[4] Varennes est une municipalité du Québec située dans la Municipalité régionale de comté de Marguerite-D’Youville, en Montérégie. La municipalité borde le fleuve Saint-Laurent, près de Montréal. Son territoire inclut les îles de Varennes et l’île Saint-Thérèse. Elle est limitée au sud par Boucherville et Sainte-Julie, à l’est par Saint-Amable, au nord par Verchères et Repentigny puis à l’ouest par Montréal. Jacques René, le fils de René Gaultier fut le 2ème seigneur de Varennes. Cinq seigneuries formèrent plus tard ce qui devint la paroisse de Varennes soit, d’ouest en est, les seigneuries du Cap de Varennes, du Cap de la trinité et du Cap Saint-Michel, de Grand Maison et l’île Sainte-Thérèse dans le fleuve Saint-Laurent. La ville fut conquise par les Britanniques pendant la guerre de Sept Ans, fit partie de la Province de Québec puis du Bas-Canada jusqu’en 1867, date de la création de la confédération canadienne.
[5] L’Anjou est une région historique et culturelle française, correspondant à l’ancienne province du même nom et dont la capitale est Angers. Bien que le duché ait disparu, le terme « Anjou » est toujours utilisé pour définir le territoire de Maine-et-Loire
[6] La sénéchaussée d’Angers est une circonscription administrative, financière et judiciaire ayant existé entre 1551 et la Révolution française (1789). En 1551, Angers devient le Siège royal de la sénéchaussée principale de l’Anjou et présidial de la juridiction d’Angers. (1551-1790) La juridiction de la sénéchaussée d’Angers s’étend sur toute la partie occidentale de l’Anjou depuis les Mauges au Sud jusqu’au pays de Craon au Nord.
[7] la Ville de Québec, est la capitale nationale du Québec, une des provinces du Canada. Située au cœur de la région administrative de la Capitale-Nationale, elle est le siège de nombreuses institutions, dont le Parlement du Québec. Fondée en 1608 par Samuel de Champlain, Québec est une des plus anciennes villes d’Amérique du Nord. Le rétrécissement du fleuve Saint-Laurent entre les villes de Québec et de Lévis, sur la rive opposée, a donné le nom à la ville, Kébec étant un mot algonquin signifiant « là où le fleuve se rétrécit ».
[8] Les Iroquois (ou Haudenosaunee) connus aussi par l’expression Cinq-Nations comprennent effectivement cinq et puis plus tard six nations amérindiennes de langues iroquoises vivant historiquement dans le Nord de l’État de New York aux États-Unis, au sud du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent.
[9] Deerfield est une ville de l’État du Massachusetts, dans le comté de Franklin aux États-Unis
[10] Le Massachusetts, officiellement le Commonwealth du Massachusetts, est un État des États-Unis qui fait partie de la région de la Nouvelle-Angleterre, au nord-est des États-Unis. Le Massachusetts partage ses frontières avec le New Hampshire et le Vermont au nord, l’État de New York à l’ouest, le Connecticut et le Rhode Island au sud, et l’océan Atlantique à l’est. La capitale et la métropole de l’État est Boston. Il s’agit de l’un des quatre États des États-Unis à porter le titre de Commonwealth.
[11] La Visitation-de-l’Île-Dupas est une municipalité du Québec (Canada), située dans la Municipalité régionale de comté de D’Autray, dans la région de Lanaudière
[12] La guerre de Succession d’Espagne est un conflit qui a opposé plusieurs puissances européennes de 1701 à 1714, dont l’enjeu était la succession au trône d’Espagne à la suite de la mort sans descendance du dernier Habsbourg espagnol Charles II et, à travers lui, la domination en Europe. Dernière grande guerre de Louis XIV, elle permit à la France d’installer un monarque français à Madrid : Philippe V, mais avec un pouvoir réduit, et le renoncement, pour lui et pour sa descendance, au trône de France, même dans le cas où les autres princes du sang français disparaîtraient. Ces conditions ne permettaient pas une union aussi étroite que celle qui était espérée par Louis XIV. La guerre de succession donna néanmoins naissance à la dynastie des Bourbons d’Espagne, qui règne toujours aujourd’hui.
[13] La bataille de Malplaquet eut lieu le 11 septembre 1709 au cours de la guerre de Succession d’Espagne au sud de Mons dans les Pays-Bas espagnols (sur le territoire de l’actuelle commune de Taisnières-sur-Hon en France). Les forces commandées par le général John Churchill, duc de Marlborough et le prince Eugène de Savoie, essentiellement autrichiennes et hollandaises, affrontèrent les Français commandés par le maréchal de Villars.
[14] La rivière Saint-Maurice, ou le Saint-Maurice, compte parmi les principaux affluents du fleuve Saint-Laurent après l’Outaouais et le Saguenay, ce grand cours d’eau, qui draine une superficie de 42 735 km², touche, au nord, au bassin hydrographique du lac Saint-Jean, au nord-ouest à celui de la rivière Nottaway – grand tributaire de la baie James – et au sud-ouest, aux affluents de l’Outaouais. Le Saint-Maurice se situe sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent, au Québec, au Canada.
[15] Les Attikameks ou Atikamekw Nehirowisiwok sont un peuple autochtone du Québec. Ils vivent dans la vallée de la rivière Saint-Maurice et nomment leur territoire Nitaskinan (signifiant « Notre terre »). Ils ont d’ailleurs déclaré unilatéralement leur souveraineté sur ce territoire de 80 000 km2 en 2014, qui englobe entre autres, les villes de La Tuque, Shawinigan et de Trois-Rivières.
[16] Les Algonquins, ou Anishinabeg, sont un peuple autochtone algonquien et de langue algonquine. Neuf communautés sont situées au Québec et une en Ontario. Jusqu’en 1650, les Algonquins occupaient un vaste territoire situé au nord du fleuve Saint-Laurent allant du lac des Deux-Montagnes aux Grands Lacs. Peu de temps après, ils furent repoussés par les Iroquois vers la région de l’Outaouais. Puis, la colonisation les força à remonter vers le nord, vers l’Abitibi-Témiscamingue.
[17] Le Pays-d’en-Haut, qui correspond en gros au bassin des Grands Lacs, était une vaste région de la Nouvelle-France qui tombait sous l’administration directe du gouverneur-général.
[18] Le lac Supérieur est le plus grand des Grands Lacs d’Amérique du Nord. Sa superficie (82 350 km2) en fait le plus vaste lac d’eau douce au monde. Il est à cheval entre les États-Unis et le Canada.
[19] [Un coureur des bois est, en Nouvelle-France, un colon indépendant qui pratique la traite des fourrures. Avant eux, les Autochtones d’Amérique avaient pour seuls interlocuteurs européens les interprètes des compagnies marchandes, puis les missionnaires et leurs domestiques. Ils se déplacent sur de longues distances, en canot, entre la vallée du Saint-Laurent et l’intérieur du continent, le plus souvent dans la région des Grands Lacs
[20] Les Cris sont l’un des peuples algonquiens d’Amérique du Nord. Les Cris habitent au Canada et aux États-Unis, entre les montagnes Rocheuses et l’océan Atlantique. Avec plus de 317 000 membres répartis en près de 135 communautés, les Cris forment un des plus grands groupes de Premières Nations au Canada. En 2011, 95 000 locuteurs de la langue crie ont été dénombrés. Cette langue reste l’une des langues autochtones les plus parlées d’Amérique du Nord. Connus pour leur ouverture au mariage inter-tribal, les Cris ont engendré une partie du peuple métis, descendants de l’union de Cris et de Français du Canada
[21] Les Assiniboines ou Assiniboins sont une tribu amérindienne d’Amérique du Nord, qui s’auto-désignent comme Nakotas (ou Nakodas ou Nakonas) et dont la langue appartient à la branche dakota du groupe linguistique siouan. Avant le 17ème siècle, ils migrèrent vers le nord-ouest, plus précisément vers la région du lac Winnipeg, ensuite, ils s’installèrent près des parties supérieures des rivières Saskatchewan et Missouri.
[22] aujourd’hui en Ontario
[23] Thunder Bay, au nord du Lac Supérieur
[24] Ville-Marie est le premier nom français donné à Montréal, ville du Québec. Elle a été développée sur le site de la bourgade iroquoienne d’Hochelaga, sise sur l’île de Montréal sur le fleuve Saint-Laurent.
[25] La rivière Pigeon est un cours d’eau qui coule le long de la frontière séparant la province de l’Ontario au Canada de l’État du Minnesota aux États-Unis.
[26] La rivière à la Pluie (Rainy River en anglais, Gojijii-ziibi en ojibwé) est une rivière formant la frontière entre le Minnesota (États-Unis) et le sud-ouest de l’Ontario (Canada). La rivière fait environ 140 km de long.
[27] Le lac Winnipeg est un grand lac de 24 400 km2 situé en Amérique du Nord, dans la province canadienne du Manitoba, à 217 m d’altitude et à environ 55 km au nord de la ville de Winnipeg
[28] Fort Caministigoyan ou Fort Kaministiquia est un fort français construit au 18ème siècle dans le Pays d’en Haut de la Nouvelle-France.
[29] Le fort Saint-Pierre fut un fort français construit en Nouvelle-France à la limite de la frontière actuelle du Canada et des États-Unis. Le fort Saint-Pierre fut édifié par Pierre Gaultier de Varennes et de La Vérendrye avec le concours de son fils aîné Jean-Baptiste Gaultier de La Vérendrye et son neveu, Christophe Dufrost de La Jemerais, en 1731 à l’ouest du fort Kaministiquia. Il fut construit sur les rives de la rivière à la Pluie et du lac à la Pluie dans la province actuelle de l’Ontario. La Vérendrye eut pour allié, le chef cri, La Colle, qui permit aux Français et aux Canadiens de poursuivre leur exploration de l’Ouest sans être inquiété par la Nation sioux qui vivait dans les vastes territoires des Prairies canadiennes. La Vérendrye en profita pour établir un autre fort, le fort Saint-Charles, situé plus à l’ouest.
[30] Le fort Saint-Charles fut édifié par Pierre Gaultier de Varennes et de La Vérendrye avec le concours de son fils aîné Jean-Baptiste Gaultier de La Vérendrye et son neveu, Christophe Dufrost de La Jemerais, en 1732 à l’ouest du fort Kaministiquia et du fort Saint-Pierre. Il fut construit au bord du Lac des Bois, à la limite des frontières actuelles du Manitoba au Canada et du Minnesota aux États-Unis, non loin de l’actuel Angle Township (Minnesota). La Vérendrye eut pour allié, le chef cri, La Colle, qui permit aux Français et aux Canadiens de poursuivre leur exploration de l’Ouest sans être inquiété, au début, par la Nation des Sioux qui vivait dans les vastes territoires des Prairies canadiennes. Le fort Saint-Charles fut un important centre de traite pour la fourrure et le fort prit une importance prépondérante sur le fort Saint-Pierre.
[31] La baie d’Hudson est une baie située au Canada. Il s’agit d’une des plus grandes baies au monde, sa superficie étant de 822 324 km2 ; elle est entourée par le territoire du Nunavut, les provinces du Manitoba, de l’Ontario et du Québec. L’Organisation hydrographique internationale la classe en tant qu’espace maritime bordier de l’océan Arctique dont elle forme ainsi une mer épicontinentale. Le détroit d’Hudson la relie vers l’est au détroit de Davis.
[32] Fort Maurepas fut édifié par les hommes de l’explorateur et officier Pierre Gaultier de Varennes et de La Vérendrye, notamment son fils Jean Baptiste de La Vérendrye et son cousin et compagnon d’armes Christophe Dufrost de La Jemerais. Fort Maurepas fut construit à l’ouest du Fort Saint-Charles situé sur le Lac des Bois. Un premier fort, le Fort La Forêt, fut construit le long de la rivière Winnipeg. Mais c’est au bord du lac Winnipeg que fut élevé le fort Maurepas. Le site de l’établissement de ce fort changea légèrement de localisation en fonction des accords pacifiques avec les Amérindiens. Le fort Maurepas fut d’abord construit en 1734 sur la rive de la rivière Rouge. Le second site fut en définitif construit vers la confluence de la rivière Winnipeg et du lac Winnipeg. Par la suite, Français et Canadiens construisirent le Fort Rouge futur site de la ville de Winnipeg.
[33] Les Mandans sont un peuple des premières nations qui vivaient historiquement sur les rives du Missouri et de deux de ses affluents, la Heart River et la Knife River, dans les États actuels du Dakota du Nord et du Dakota du Sud. Locuteurs du mandan, une langue siouane, les Mandans dont la particularité était d’avoir créé des villages permanents se distinguaient des autres tribus de la région des Grandes Plaines qui menaient une existence nomade en suivant les troupeaux de bisons. Ces établissements permanents étaient composés d’habitations rondes, des huttes en terre entourant une place centrale. Alors que la chasse au bison constituait à l’origine l’essentiel du quotidien alimentaire des Mandans, les ressources qu’elle apportait ont ensuite été complétées par l’agriculture et le commerce.
[34] La rivière Rouge (Red River of the North) est une rivière d’Amérique du Nord qui naît aux États-Unis où elle marque la frontière entre les États du Minnesota et du Dakota du Nord, puis coupe perpendiculairement la frontière entre les États-Unis et le Canada pour se jeter dans le lac Winnipeg, situé dans la province du Manitoba au Canada.
[35] Fort Rouge fut le premier fort construit par Louis Damours de Louvières, sur ordre du sieur de La Vérendrye, en 1738, au lieu actuel de Winnipeg au confluent de la rivière Rouge et de la rivière Assiniboine. Abandonné un temps en 1749 au profit de Fort La Reine, le fort Rouge fut repris en main, en 1752, par l’officier Jacques Legardeur de Saint-Pierre qui restaura et consolida le fort Rouge.
[36] Fort la Reine était situé au sud-ouest de l’emplacement de l’actuelle ville de Portage la Prairie au Manitoba. Le fort d’origine fut construit en 1738 par l’explorateur français Pierre Gaultier, sieur de La Vérendrye et ses deux fils sur la rive nord de la rivière Assiniboine sur le long de la piste Yellowquill Trail. Le nom du fort est choisi en l’honneur de l’épouse de Louis XV, Marie Leszczynska. Le fort servira de quartier-général pendant les 13 années qu’il explora le territoire. En 1852 un groupe d’indiens Cris incendièrent le fort.
[37] Portage la Prairie est une ville canadienne située dans le sud du Manitoba. Elle fait partie des villes les plus importantes de la province
[38] Le fort Bourbon, fut un fort français du 18ème siècle construit en Nouvelle-France. En 1741, Louis-Joseph Gaultier de La Vérendrye, fils de Pierre Gaultier de Varennes et de La Vérendrye, partit de Fort La Reine, il se dirigea vers le Nord-Ouest, conduit par les Amérindiens Mandans vers la mer occidentale (l’Océan Pacifique) située après les montagnes rocheuses selon les Mandans. En route il édifia plusieurs forts autour de la région des lacs situés dans la future province du Manitoba. Le Fort Dauphin sur le lac Winnipegosis et le fort Bourbon près du lac Winnipeg et la rivière Saskatchewan. Le fort Bourbon fut dénommé ainsi en l’honneur du roi de France Louis XIV et de Louis XV, membres illustres de la Maison de Bourbon. Un autre fort s’était déjà appelé Bourbon au siècle précédent. Ce fort Bourbon était situé sur la baie d’Hudson. Le nouveau fort Bourbon, se dresse le long de la voie navigable du lac Winnipeg et du fleuve Nelson qui conduit vers la baie d’Hudson et l’ancien fort Bourbon. Après avoir exploré la rivière Saskatchewan, Gaultier de La Vérendrye édifie un autre fort, le fort Paskoya, le long du lac des Cèdres. Arrivés en vue des Montagnes Rocheuses, les guides amérindiens ne veulent pas continuer plus loin. Louis-Joseph ne peut poursuivre sans leur aide. Il renonce bien malgré lui et s’en retourne, déçu, rejoindre son père.
[39] Fort Paskoya fut un fort français du 18ème siècle construit en Nouvelle-France. En 1741, Louis-Joseph Gaultier de La Vérendrye, convainc son père Pierre Gaultier de Varennes et de La Vérendrye, d’édifier un fort au bord du lac des Cèdres et près de l’embouchure de la rivière Saskatchewan. Ce fort ainsi que d’autres sont érigés en vue du commerce de la fourrure et non à des fins d’exploration et de conquête. La localisation de ce fort est incertaine, car des historiens avancent la thèse selon laquelle le fort Paskoya aurait été édifié à la confluence de la Petite rivière Paskoya et de la rivière Saskatchewan. Néanmoins, il exista bien un fort situé au lac des Cèdres qui aurait reçu le nom de Paskoya avant d’être rebaptisé Fort Bourbon. Vers 1752, un second fort Paskoya aurait été édifié par l’officier Louis de La Corne à l’emplacement de la ville actuelle de Le Pas. À la même époque fut construit le Fort La Jonquière sur la rivière Saskatchewan.
[40] Le fort était situé près des rivières Assiniboine, Saskatchewan et de nombreux lacs, tels que le lac Winnipeg, le lac Winnipegosis et le lac Manitoba. La ville la plus proche de ce fort est Winnipegosis. En 1741, Pierre Gaultier de La Vérendrye, fils de Pierre Gaultier de Varennes et de La Vérendrye, partit depuis Fort La Reine près de Portage la Prairie, édifie le fort Dauphin dans cette région de lacs et de forêts, parcourue par les coureurs des bois et trappeurs canadiens-français. Après le Traité de Paris de 1763, la garde franco-canadienne quitte le fort Dauphin. Un second fort, portant le même nom, fut construit en 1767 par les trappeurs canadiens-français. Ce second fort était situé sur la rive nord du lac Dauphin dans lequel s’écoule la rivière Dauphin.
[41] Les Crows, également appelés Corbeaux, Absaroka ou Absáalooke, sont une nation amérindienne qui vivait historiquement dans la vallée de la rivière Yellowstone, et qui ont été déportés par le gouvernement des États-Unis dans une réserve au sud de Billings (Montana). Le centre politique des Crows est situé à Crow Agency (Montana). La tribu accueille tous les ans un grand rassemblement mêlant pow-wow, rodéo et parade ; c’est la Crow Fair qui se tient chaque année à Crow Agency en août.
[42] Le Wyoming est un État de l’Ouest des États-Unis, bordé à l’ouest par l’Idaho, au nord par le Montana, à l’est par le Nebraska et le Dakota du Sud et au sud par le Colorado et l’Utah. Le tiers de l’État est situé dans les Grandes Plaines, mais le Wyoming est montagneux sur tout le reste de son territoire. C’est aussi l’État le moins peuplé des États-Unis
[43] La Yellowstone est une rivière qui prend sa source dans le Wyoming, dans l’ouest des États-Unis, et un affluent du Missouri, donc un sous-affluent du Mississippi. La longueur de son cours est de 1 080 km. C’est le plus long cours d’eau sans barrage des États-Unis hors Alaska. La rivière est réputée pour la beauté de ses paysages, en particulier au niveau des spectaculaires chutes du grand canyon de Yellowstone.
[44] Les montagnes Rocheuses, ou simplement les Rocheuses, sont une grande chaîne de montagnes dans l’Ouest de l’Amérique du Nord, sur les territoires des États-Unis et du Canada. Elles ont représenté un obstacle pour les immigrants américains et canadiens blancs dans l’extension de leur emprise sur le territoire nord-américain à l’occasion de la conquête de l’Ouest.
[45] Le Site de La Vérendrye est un site archéologique situé dans la ville de Fort Pierre, dans le comté de Stanley dans l’État de Dakota du Sud aux États-Unis.
[46] L’ordre royal et militaire de Saint-Louis est un ordre royal, puis dynastique français créé à Versailles par Louis XIV le 5 avril 1693. L’appartenance à l’ordre était matérialisée par une croix, « la croix de Saint-Louis ». Le roi était le grand-maître de l’ordre et son administration était confiée à un conseil formé de grand-croix et de chevaliers. À l’instar de l’ordre de Saint-Michel (qui tendait depuis le début du siècle à devenir un ordre de mérite civil) l’ordre de Saint-Louis récompensait le mérite militaire, sans distinction sociale : les récipiendaires n’étaient ainsi pas tous nobles. Il fallait cependant avoir servi au moins 10 ans dans les armées comme officier ou sous-officier et, une décennie après l’édit de Fontainebleau, prouver sa catholicité.
[47] baie d’Hudson, Mississippi, Saint-Laurent