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Hammurabi ou Hammourabi ou Hammurapi

mercredi 23 octobre 2024, par lucien jallamion

Hammurabi ou Hammourabi ou Hammurapi (vers 1810 av. jc-vers 1750 av. jc)

Sixième roi de Babylone de la première dynastie babylonienne de 1792 av. jc à sa mort

Il succède à son père, Sin-muballit , qui avait abdiqué en raison de sa santé défaillante. Grâce à de nombreuses campagnes militaires, il étend le contrôle de Babylone [1] sur la Mésopotamie, achevant les conquêtes de Sumer et d’Akkad [2]. Son règne est l’un des plus longs de l’antiquité du Proche-Orient et l’un des plus prestigieux par l’ampleur de son œuvre politique et législative. Il est particulièrement connu pour avoir écrit le Code de Hammurabi [3], l’un des textes de lois les plus anciens jamais retrouvés.

Babylone est l’une des nombreuses cités-États principalement gouvernées par les Amorrites [4] qui parsèment les plaines centrales et méridionales de la Mésopotamie et qui s’affrontent militairement afin de contrôler les terres agricoles fertiles de la région.

Les rois qui précèdent Hammurabi ont fondé en 1894 av. jc une cité-État relativement mineure qui contrôle un petit territoire en dehors de la ville elle-même. La petite Babylone est éclipsée pendant une centaine d’années après sa fondation par des royaumes plus anciens, plus grands et plus puissants, tels que l’Élam [5], l’Assyrie [6], Isin [7], Eshnunna [8] et Larsa [9]. Néanmoins le père de Hammurabi, Sin-muballit, commence à consolider son contrôle sur une petite zone du centre-sud de la Mésopotamie et conquiert les cités-États mineures de Borsippa [10], Kish [11] et Sippar [12]

Hammurabi devient le dirigeant d’un royaume mineur au milieu d’une situation géopolitique complexe. Le puissant royaume d’Eshnunna contrôle la partie supérieure du Tigre [13], tandis que Larsa en contrôle le delta. À l’est de la Mésopotamie se trouve le puissant royaume d’Élam qui, régulièrement, envahit et taxe les petits États du sud. Dans le nord de la Mésopotamie, le roi Shamshi-Adad 1er dit Samsi-Addu originaire d’Ekallatum [14] étend son territoire au Levant et en Mésopotamie centrale, bien que sa mort prématurée mène à la fragmentation de son empire.

Les premières décennies du règne de Hammurabi sont plutôt pacifiques. Il utilise son pouvoir pour entreprendre une série de travaux publics, comme le rehaussement des murs de la ville à des fins défensives et l’agrandissement des temples. Vers 1801 av. jc, le royaume d’Élam, qui contrôle d’importantes routes commerciales à travers les monts Zagros [15], décide d’envahir la plaine mésopotamienne. Grâce au soutien d’États des plaines alliés, dont Babylone, l’Élam attaque et détruit le royaume d’Eshnunna, réduisant à néant de nombreuses villes et imposant sa domination sur une importante partie de la plaine pour la première fois. Afin de consolider sa position, l’Élam essaye d’entrer en guerre contre le royaume babylonien [16] de Hammurabi et le royaume de Larsa. Hammurabi et Rîm-Sîn , le roi de Larsa, s’allient lorsqu’ils se rendent compte que cette association peut leur permettre d’écraser les Élamites, même si le royaume de Larsa ne contribue pas grandement à l’effort militaire. Apparemment irrité par l’incapacité de Rîm-Sîn à venir à son aide, Hammurabi lance une guerre éclair contre lui avec l’aide de Zimrî-Lîm , le roi de Mari [17], gagnant ainsi le contrôle de l’ensemble de la plaine inférieure de la Mésopotamie vers 1763 av. jc.

Comme Hammurabi se fait aider lors de ses guerres au sud par ses alliés du nord, tels que Yamkhad [18] et Mari, l’absence de soldats au nord sème la discorde. Continuant son expansion, Hammurabi tourne son attention vers le nord, en commençant par réprimer les agitations, puis en écrasant le royaume d’Eshnunna. Ensuite les armées babyloniennes assiègent le reste des États du nord, dont d’anciens alliés comme Mari, bien qu’il soit possible que la conquête de Mari fut une reddition sans aucun conflit effectif.

Hammurabi entre ensuite dans une guerre prolongée contre Ishme-Dagan 1er , souverain du Royaume de Haute Mésopotamie [19], afin de contrôler l’ensemble de la Mésopotamie, les deux opposants contractant des alliances avec des États mineurs afin de prendre le dessus. Finalement Hammurabi l’emporte, évinçant Ishme-Dagan 1er juste avant la mort de ce dernier. Mut-Ashkur , le nouveau roi d’Assur [20] est forcé de payer un impôt à Hammurabi, même si Babylone ne dirige pas la cité directement. En quelques années, Hammurabi parvient à unir toute la Mésopotamie sous son pouvoir. En revanche en Syrie les royaumes de Yamkhad et Qatna [21] maintiennent leur indépendance. Cependant, une stèle de Hammurabi a été trouvée vers Diyarbakır [22] en Turquie, où il revendique le titre de Roi des Amorrites.

Un grand nombre de tablettes juridiques, datées des règnes de Hammurabi et de ses successeurs, sont découvertes, ainsi que 55 de ses propres lettres. Ces lettres donnent un aperçu de la difficulté à gouverner un empire, à faire face aux inondations et aux modifications d’un calendrier imparfait, et à prendre soin des énormes troupeaux de bétail de Babylone. Hammurabi meurt vers 1750 av. jc et l’empire échoit à son fils, Samsu-iluna , sous le contrôle duquel la puissance babylonienne commence à décliner.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Dominique Charpin, Hammu-Rabi de Babylone, Paris, Presses universitaires de France, 2003, 311 p. (ISBN 978-2-13-053963-6).

Notes

[1] Babylone était une ville antique de Mésopotamie. C’est aujourd’hui un site archéologique majeur qui prend la forme d’un champ de ruines incluant des reconstructions partielles dans un but politique ou touristique. Elle est située sur l’Euphrate dans ce qui est aujourd’hui l’Irak, à environ 100 km au sud de l’actuelle Bagdad, près de la ville moderne de Hilla. À partir du début du 2ème millénaire av. jc, cette cité jusqu’alors d’importance mineure devient la capitale d’un royaume qui étend progressivement sa domination à toute la Basse Mésopotamie et même au-delà, sous le règne de Hammurabi dans la première moitié du 18ème siècle av. jc.

[2] Akkad ou Agade est une ville antique de Basse Mésopotamie, ancienne capitale de l’Empire d’Akkad, fondé par Sargon l’Ancien. Elle n’a toujours pas été retrouvée, et sa situation exacte demeure donc inconnue. On la situe soit dans les environs de Kish, ou bien plus au nord, jusque dans la région de Bagdad (peut-être même à l’emplacement de l’actuelle capitale de l’Irak), ou la basse vallée de la Diyala. Le seul moyen de connaître certains de ses aspects est le recours aux textes anciens. La ville n’est mentionnée dans aucune source avant que Sargon d’Akkad n’en fasse la capitale de son Empire au 24ème siècle av. jc, il est donc vraisemblable qu’il ait fondé la ville

[3] Le Code de Hammurabi est un texte juridique babylonien daté d’environ 1750 av. jc, à ce jour le plus complet des codes de lois connus de la Mésopotamie antique. Il a été redécouvert en 1901-1902 à Suse en Iran, gravé sur une stèle de 2,25 mètres de haut comportant la quasi-totalité du texte en écriture cunéiforme et en langue akkadienne, exposée de nos jours au musée du Louvre à Paris. Il s’agit en fait d’une longue inscription royale, comportant un prologue et un épilogue glorifiant le souverain Hammurabi, qui a régné sur Babylone d’environ 1792 à 1750 av. jc, dont la majeure partie est constituée de décisions de justice.

[4] Les Amorrites sont un peuple sémite de la Syrie ancienne vers le milieu du 3ème millénaire av. jc. Ils ont ensuite occupé de larges partis du sud de la Mesopotamie du 21ème jusqu’à la fin du 17ème siècle. Ils y ont installé plusieurs cités États, notamment Babylone.

[5] L’Élam est un ancien pays occupant la partie sud-ouest du plateau Iranien, autour des actuelles provinces du Khuzistan et du Fars, qui correspondent à ses deux principales régions, celle de Suse et celle d’Anshan/Anzan. L’histoire de l’Élam est difficilement dissociable de celle de la Mésopotamie voisine, qui exerça une forte influence sur cette région. C’est au plus tard en 539av.jc que l’on doit considérer que les dernières principautés élamites sont elles aussi intégrées dans l’empire perse.

[6] L’Assyrie est une ancienne région du Nord de la Mésopotamie, qui tire son nom de la ville d’Assur, qui est aussi celui de sa divinité tutélaire, le dieu Assur. À partir de cette région s’est formé au 2ème millénaire av. jc un royaume puissant qui est devenu par la suite un empire. Aux 8ème et 7ème siècles av. jc, l’Assyrie contrôle des territoires s’étendant sur la totalité ou sur une partie de plusieurs pays actuels tels l’Irak, la Syrie, le Liban, la Turquie ou encore l’Iran.

[7] Isin est une ville de la Mésopotamie antique, localisée dans le sud de l’Irak, à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Diwaniya. La ville se trouvait sur le canal Isinnitum, qui faisait partie d’un ensemble de voies navigables reliant les villes de Mésopotamie. Le nom actuel du site est Ishan Bahriyat. Les plus anciens niveaux archéologiques identifiés remontent au Dynastique archaïque (début du 3ème millénaire av. jc). D’autres niveaux remontant à l’époque d’Akkad ont été dégagés. La ville d’Isin a pris de l’importance à la période de la 3ème dynastie d’Ur.

[8] Eshnunna est une ville de la Mésopotamie ancienne, située dans la basse vallée de la Diyala. Elle correspond à l’actuel site de Tell Asmar. Eshnunna devint indépendante en 2027-2026 av. jc, sous le roi Ilushu-Ilia ou Shu-iluya qui se libéra des Sumériens. Ses successeurs agrandirent leur territoire et contrôlèrent les routes commerciales entre l’Élam, la Haute Mésopotamie et le Sumer. La cité occupa alors une place prépondérante dans le commerce entre le plateau Iranien et la Mésopotamie.

[9] Larsa (ou Larag ou Larak), qui est appelé aujourd’hui Tell Senkerah en Irak, était une cité de Mésopotamie, capitale d’un royaume amorrite. Elle est située à quelque 25 km au sud-est des ruines d’Uruk. Larsa est mentionnée dans des inscriptions sumériennes antérieures au règne de Ur-Gur, entre 2700 et 2800 av. jc, qui construisit et restaura la ziggourat d’É-babbar, le temple de Shamash. Elle est parfois identifiée à la ville biblique d’Ellasar.

[10] Borsippa, ou Barzipa, est une ville antique de Mésopotamie. Elle correspond au site actuel de Birs Nimrud, à environ 20 km au sud-ouest de Babylone. C’est la cité du dieu du savoir et de la sagesse, Nabu, et de sa parèdre, Tashmêtum. Borsippa existait peut-être dès l’époque d’Ur III. Elle prend de l’importance à la période paléo-babylonienne (première moitié du 2ème millénaire), où elle est un centre important du royaume de Babylone, auquel elle appartient dès lors. On sait qu’Hammurabi y restaure l’Ezida, le temple principal de la ville. Borsippa est cependant mieux connue tant historiquement qu’archéologiquement pour le 1er millénaire av. jc. Si elle subit les aléas politiques du temps (exactions des Araméens et des Chaldéens, invasions assyriennes, révoltes), elle prend néanmoins de l’importance grâce à sa divinité tutélaire, Nabû, qui est l’un des dieux les plus vénérés de la période, en particulier par les rois assyriens et babyloniens. C’est donc une ville sainte important lieu de pèlerinage.

[11] Kish est une ville (mais aussi un dieu) de l’ancienne Mésopotamie, particulièrement importante aux époques archaïques, durant lesquelles elle a longtemps exercé sa domination sur les autres États de Basse-Mésopotamie. Cette ville s’étend sur une grande surface, et compte deux ensembles principaux : Tell Inghara et Tell el-Oheimir. C’est de cette ville qu’est sûrement originaire Sargon, fondateur de l’empire d’Akkad.

[12] Sippar est une ville de la Mésopotamie antique, située au nord-ouest de Babylone, sur le site actuel de Abu Habbah. Il s’agit d’une des villes les plus importantes de la Babylonie des 2ème millénaire av. jc et Ier millénaire av. jc, où se trouvait l’un des principaux sanctuaires de Shamash, le Dieu du Soleil. Ce site a livré des dizaines de milliers de tablettes cunéiformes, ce qui en fait un des sites antiques les mieux documentés par l’épigraphie. Une autre ville portait le nom de Sippar, située à sept kilomètres à peine de la première (ce qui en fait plutôt une sorte de faubourg), sur l’actuel site de Tell ed-Der. Pour les distinguer les textes antiques appellent souvent la première « Sippar de Shamash » et la seconde « Sippar d’Annunitum », suivant leurs divinités tutélaires.

[13] Le Tigre est un fleuve de Mésopotamie long de 1 900 km. Ce fleuve prend sa source en Turquie comme l’autre grand fleuve de la région l’Euphrate.

[14] Ekallatum est une ville antique de Haute mésopotamie. Son emplacement exact n’a pas été identifié, mais on la situe sur le cours du Tigre, sans doute au nord d’Assur. Ekallātum (dont le nom signifie « les palais »), est la capitale d’une dynastie amorrite, parente de celle de Babylone, importante aux 19ème siècle av. jc et 18ème siècle av. jc, période pour laquelle l’histoire de la Haute Mésopotamie est documentée par les archives de Mari. Son premier roi qui nous soit connu est Ila-kabkabu, qui semble être entré en conflit avec le roi Yaggid-Lim de Mari. Son fils Samsi-Addu (Shamshi-Adad), qui monte sur le trône vers 1810, poursuit ce conflit et tente de s’étendre vers la vallée du Khabur, où il est arrêté par le roi Yakhdun-Lim, le fils de Yaggid-Lim. Il subit ensuite une défaite face au roi Naram-Sin d’Eshnunna, qui provoque sa fuite à Babylone, d’où il revient une fois que le roi d’Eshnunna a évacué la région.

[15] Les monts Zagros, sont une chaîne de montagnes s’étendant principalement dans l’Ouest de l’Iran, depuis le détroit d’Ormuz dans le golfe Persique jusqu’au haut plateau arménien dans le Sud-est de la Turquie en passant par le Nord-est de l’Irak. Elle a une longueur totale de 1 600 kilomètres. Son point culminant se trouve dans le massif de Dena avec 4 409 mètres d’altitude. La zone est devenue relativement désertique mais semble avoir été plus verdoyante et a été l’un des deux centres connus de domestication des chèvres il y a 10 000 ans environ, à la fin de la dernière glaciation.

[16] Le royaume de Babylone s’est épanoui en Mésopotamie du sud du début du 2ème millénaire avant jc jusqu’en 539 av. jc, date de la prise de sa capitale par le roi Cyrus II de Perse. Cet État s’affirme à partir de la cité de Babylone dans le courant du 18ème siècle av. jc, sous l’impulsion du plus grand roi de sa première dynastie, Hammurabi. Après son pillage par les Hittites en 1595 av jc, Babylone passe sous l’autorité d’une dynastie d’origine kassite qui stabilise ce royaume pendant plus de quatre siècles. Cette période marque le début de la rivalité avec le royaume voisin situé au nord, l’Assyrie, qui marque les siècles suivants. Après plusieurs siècles d’instabilité entre 1100 et 800 av. jc, la Babylonie passe sous la coupe de l’Assyrie pendant plus un siècle (728-626 av. jc), avant d’initier une réaction qui aboutit à la destruction de l’Assyrie et à la formation de l’empire néo-babylonien (626-539 av. jc) par Nabopolassar et Nabuchodonosor II. Cette dernière phase de l’histoire du royaume de Babylone est brève, s’achevant en 539 av. jc par sa conquête par le roi perse Cyrus II. Dès lors, Babylone n’est plus dominée par une dynastie d’origine autochtone : aux Perses Achéménides (539-331 av. jc) succèdent les Grecs Séleucides (311-141 av. jc), puis les Parthes Arsacides (141 av. jc-224 ap. jc). La Babylonie conserve néanmoins sa prospérité jusqu’aux débuts de notre ère, tandis que sa culture millénaire s’éteint lentement.

[17] Mari (Syrie) Le site archéologique de est situé à l’extrême sud-est de la Syrie sur le moyen Euphrate, à 11 kilomètres d’Abou Kamal et à une dizaine de kilomètres de la frontière irakienne. Située dans cette plaine, Mari fut une importante cité mésopotamienne dès le 3ème millénaire av. jc, contemporaine de la civilisation sumérienne d’Uruk. Capitale d’un pays appelé tardivement, au 7ème siècle av. jc, Laqe et s’étendant le long de l’Euphrate en amont et en aval du confluent du Kharbour, elle est surtout connue pour son splendide palais du 2ème millénaire av. jc et grâce aux fouilles archéologiques.

[18] Le Yamhad est le nom que portait le royaume amorrite d’Alep à l’époque paléo-babylonienne (2004-1595 av. jc). Il s’étendait sur une large partie de la Syrie du Nord, entre l’Euphrate et la Méditerranée.

[19] Le royaume de Haute-Mésopotamie est une construction politique éphémère due en grande partie à un homme : Samsi-Addu d’Ekallatum. Le nom de cet État lui a été donné par les historiens contemporains, du fait de son extension géographie, appelée Haute-Mésopotamie, qui s’étend sur tout le nord de la Mésopotamie, entre le Tigre et l’Euphrate en passant par le Triangle du Khabur

[20] Assur ou Assour, est une ancienne ville, capitale de l’Assyrie jusqu’au début du 9ème siècle av. jc, située sur la rive occidentale du Tigre. Ses ruines se trouvent actuellement sur le site de Qalʿat Sharqat, dans la plaine de Sharqat, à environ 110 kilomètres au sud de Mossoul. Le site principal est un promontoire dominant le fleuve, peuplé depuis au moins le début du 3ème millénaire av. jc.

[21] Qatna est une cité antique située en Syrie à 200 km au nord de Damas, sur l’actuel site de Tell Mishrife. C’était la capitale d’un royaume qui fut l’un des plus importants de la région dans la première moitié du 2ème millénaire av. jc, et avait encore une certaine puissance dans la seconde moitié de ce même millénaire. C’était un point important de passage sur les routes de commerce de la région. Plusieurs dynasties de rois s’y sont succédées pendant presque 1000 ans, développant une culture raffinée, un artisanat, et utilisant l’écriture cunéiforme.

[22] Diyarbakırou Diyarbakir en français, est une ville du sud-est de la Turquie, préfecture de la province du même nom. Elle était également appelée Amida sous l’Empire romain. Les Kurdes constituant la majeure partie de la population de la ville, la considèrent comme la capitale du Kurdistan turc, dans le sud-est anatolien.