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Charles 1er d’Armagnac

jeudi 23 mai 2024, par lucien jallamion

Charles 1er d’Armagnac (1425-1497)

Comte d’Armagnac et de Rodez de 1473 à 1497

Fils de Jean IV comte d’Armagnac [1] et de Rodez [2], et d’ Isabelle de Navarre , et le frère cadet de Jean V d’Armagnac auquel il succède.

Il n’eut pas d’enfant de sa femme, Catherine de Foix Candale fille de Jean de Foix-Candale , comte de Benauges [3] et de Candale [4], vicomte de Castillon [5] et de Meilles, Captal de Buch [6], et de Marguerite Kerdeston . Il l’avait épousée le 26 novembre 1468.

Il eut en revanche un enfant bâtard, Pierre, qui fut légitimé plus tard et qui fut seigneur de L’Isle-Jourdain [7] et de Caussade [8], et un petit-fils, Georges d’Armagnac , archevêque de Tours [9], de Toulouse [10] puis d’Avignon [11], qui fut élevé au cardinalat en 1544.

Comme ses prédécesseurs, il fut un féodal assez turbulent acceptant de plus en plus mal l’assujettissement au pouvoir royal qui se faisait de plus en plus sentir pour ceux de sa caste. Il se croyait intouchable par le fait même qu’il avait été adoubé chevalier en 1461 par le roi en personne. Mais le parlement de Toulouse [12] avait fini par dresser un relevé éloquent de charges contre lui dont des levées de tailles [13] plusieurs fois dans l’année et une tentative d’imposer sa propre loi sur la ville royale de Millau [14].

Surtout, il avait repris par la force en 1470, avec une petite troupe, son château de Saint-Véran [15], alors sous séquestre royale. Il fut accusé d’y battre de la fausse monnaie et d’avoir installé dans le sous-sol du logis un atelier d’alchimiste. Après un siège de plusieurs semaines, il fut capturé avec un de ses fils bâtard, petit-Jean, et le chevalier qui commandait ses soudoyers, Guéraud de Marestan, et envoyé à la Bastille [16].

Louis XI avait, à ce moment-là, décidé de se débarrasser définitivement des Armagnacs. Après la mort du frère de Charles 1er, Jean V à la bataille de Lectoure, il ordonna qu’on fasse avorter sa veuve qui était enceinte de 7 mois.

Charles 1er reste emprisonné pendant plus de 12 ans à la Bastille, d’où il ne sort qu’à la mort de Louis XI en 1483. Revenu dans son château de Lavardens [17], il en est chassé en 1496 par les troupes du roi Charles VIII et se réfugie à Castelnau-de-Montmiral [18], où il meurt l’année suivante.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Charles Ier d’Armagnac/ Portail du royaume de France/ Catégories : Maison d’Armagnac/ Comte d’Armagnac/ Comte de Fézensac/ Comte de Rodez

Notes

[1] Le comté d’Armagnac est un ancien comté français compris avec le comté de Fezensac dans le duché de Gascogne et avait pour capitale Lectoure. Le comté date de 960, quand les fils de Guillaume Garcès, comte de Fézensac, se partagent ses terres : le cadet, Bernard le Louche, reçoit l’Armagnac. On voit les comtes d’Armagnac faire hommage, à la fin du 12ème siècle aux comtes de Toulouse, puis directement aux rois d’Angleterre. Après avoir réuni le Fézensac à l’Armagnac par le mariage de Géraud III d’Armagnac et d’Anicelle de Fézensac, la première maison d’Armagnac s’éteint en 1215 avec Géraud IV. Son cousin Géraud de Lomagne, vicomte de Fézensaguet, lui succède et fonde la seconde maison d’Armagnac.

[2] Rodez est une commune française du Midi de la France, au nord-est de Toulouse. Elle est la préfecture du département de l’Aveyron. Ancienne capitale du Rouergue, la ville est siège du diocèse de Rodez et Vabres. Rodez a été successivement occupée par les Wisigoths, les Francs, les armées des ducs d’Aquitaine et des comtes de Toulouse, ainsi que par les Maures, qui l’investirent en 725 et mirent à bas l’église antique. Quelques siècles plus tard, ce seront les Anglais qui l’investiront lors de la guerre de Cent Ans. L’histoire de la ville resta marquée durant longtemps par une intense rivalité entre les comtes de Rodez, maîtres du Bourg, et les évêques de Rodez, maîtres de la Cité. Une muraille délimitait les deux secteurs. Chaque communauté avait un hôtel de ville, ses consuls, une administration propre ; chacune rivalisant de puissance, de rayonnement. Au bourg, la célèbre dynastie des comtes d’Armagnac et de Rodez, finit par acquérir des privilèges régaliens : battre monnaie à la tour Martelenque, porter la couronne comtale et persister à reconnaître un temps l’antipape Benoît XIII et ses héritiers Bernard Garnier et Jean Carrier. Cela amena inévitablement l’affrontement avec le roi de France en 1443. Le dauphin, futur Louis XI, vint occuper Rodez et soumettre le comte Jean IV. Plus tard, son fils aura une idée séditieuse en essayant de trahir Louis XI. Cela lui vaudra d’être massacré à Lectoure, avec sa famille, lors de sa fuite

[3] La Benauges (ou les Benauges), parfois Benauge, est un petit pays traditionnel de l’Entre-deux-Mers dans le département de la Gironde. Il correspond à la seigneurie, vicomté puis comté, du même nom dont le domaine couvrait selon les périodes entre une quinzaine et une trentaine de paroisses situées sur le territoire de l’ancien canton de Targon dans l’arrondissement de Langon avec pour centre le château de Benauge à Arbis.

[4] Les comtes de Candale étaient une branche de la maison de Foix du Moyen Âge. La maison des Foix-Candale est issue de Gaston de Foix, comte de Benauges, second fils d’Isabelle de Foix-Castelbon, comtesse de Foix et d’Archambaud de Grailly. Son fils, Jean de Foix, épouse Marguerite Kerdeston, membre de l’aristocratie anglaise et apparentée à la famille royale Plantagenêt et à ses branches de Lancastre et d’York ; il fut créé comte de Kendal en 1446, titre connu sous sa transposition française de comte de Candale. En 1462, il transféra son allégeance de l’Angleterre à la France, ce qui fut compris par la cour anglaise comme un abandon de son titre. Lui et ses descendants continuèrent néanmoins à faire usage du titre de comte de Candale.

[5] Castillon-la-Bataille est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde

[6] Le titre de captal de Buch désigne les seigneurs qui régnaient du Moyen Âge jusqu’à la Révolution française sur le captalat de Buch. Le captalat se résume alors à une partie (au sud) du pays de Buch couvrant un territoire comprenant les paroisses de La Teste, de Gujan et de Cazaux, correspondant aujourd’hui à celui des communes d’Arcachon, de La Teste-de-Buch et de Gujan-Mestras.

[7] Gers

[8] Caussade est une commune française de l’arrondissement de Montauban, située dans le nord-est du département de Tarn-et-Garonne. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Quercy Blanc, correspondant à la partie méridionale du Quercy, devant son nom à ses calcaires lacustres du Tertiaire.

[9] Le diocèse de Tours a été érigé dès le 3ème siècle. Celui-ci correspondait à la province romaine Lugdunensis Tertia (Lyonnaise III), province créée apparemment sous Maxime (Clemens Maximus augustus), vers 385, par subdivision de la province dioclétienne de Rotomagus / Rouen (Lyonnaise IIe). Il a été élevé au rang d’archidiocèse au 5ème siècle. Au 4ème siècle, le diocèse a été marqué par la figure emblématique de Saint Martin de Tours qui le dirige entre 371 et 397.

[10] Érigé au 3ème siècle, le diocèse de Toulouse est élevé au rang d’archidiocèse métropolitain en 1317. Depuis 1822, il couvre le département de la Haute-Garonne.

[11] L’archidiocèse d’Avignon est une église particulière de l’Église catholique en France. Son siège est situé à la cathédrale Notre-Dame des Doms d’Avignon. Érigé dès le 4ème siècle, le diocèse d’Avignon est d’abord suffragant de l’archidiocèse d’Arles. De 1309 à 1376, Avignon est la résidence des papes. En 1475, le diocèse est élevé au rang d’archidiocèse avec, pour suffragants, les trois diocèses de Carpentras, Cavaillon et Vaison. Depuis 1822, il couvre le département du Vaucluse. Depuis 2002, il est suffragant de l’archidiocèse de Marseille.

[12] Le parlement de Toulouse fut mis en place à Toulouse en 1443 par Charles VII. Ce parlement est une cour de justice repris sur le modèle de celui de Paris, créé par Saint Louis pour juger en appel au nom du roi. Le parlement de Toulouse doit beaucoup à l’action menée par les états de Languedoc, qui depuis longtemps le réclamaient, au nom de l’éloignement du parlement de Paris et de la spécificité du droit méridional. Le parlement de Toulouse sera donc le premier du genre créé en province. Il étend au début son ressort du Rhône à l’Atlantique, des Pyrénées au Massif central, mais la création du Parlement de Bordeaux, en 1462, lui enlève la Guyenne, une partie de la Gascogne, les Landes, l’Agenais, le Béarn et le Périgord. Le 4 juin 1444, le nouveau parlement de Toulouse s’installe dans une salle du château narbonnais, mais sa rentrée solennelle n’a lieu que le 11 novembre suivant. Il traite des affaires civiles, criminelles et ecclésiastiques. Par lettre patente datée le 19 juillet 1474, le roi Louis XI ordonna que le Quercy ressorte désormais au parlement de Toulouse, à la suite de la fin de l’apanage de la Guyenne, à savoir la mort de Charles de France en 1472. Par ailleurs, cette lettre indique que le parlement devait se réfugier à Revel à cause de la peste : « Actum Revelli, in Parlamento, tertia die Septembris, anno Domini millesimo quadrigentesimo septuagesimo-quarto. ». En 1590, Henri IV crée un parlement rival de celui de Toulouse à Carcassonne, où se rendent les parlementaires qui lui sont fidèles.

[13] En France, sous l’Ancien Régime, la taille est un impôt direct, très impopulaire, car les bourgeois des grandes villes, le clergé et la noblesse en sont affranchis. Cet impôt peut peser sur les individus (taille personnelle) ou sur la terre (taille réelle), suivant les régions. Il devient annuel et permanent en 1439, vers la fin de la guerre de Cent Ans. L’État tente à plusieurs reprises, au 17ème siècle, de réformer l’imposition pour limiter les exemptions et privilèges, ce qui donnera lieu à la création de la capitation, du dixième et du vingtième, qui viennent en plus de la taille et conduisent à une insatisfaction croissante de la population vis-à-vis du système fiscal français

[14] Millau est une commune française, sous-préfecture du département de l’Aveyron. Située à 70 km au sud-est de Rodez, et à 111 km de Montpellier, elle fait partie de l’ancienne province du Rouergue. Au 9ème siècle, la ville est un gros bourg qui devient le siège d’une viguerie et déjà le centre du gant d’agneau. Elle s’entoure alors de remparts. Au 10 et 11ème siècle c’est la naissance de la vicomté de Millau. Dès le 11ème siècle la cité passe successivement sous domination des comtes de Provence, de Barcelone puis des rois d’Aragon, avec en 1112 le mariage de la fille du vicomte de Millau et de Béranger III, futur Roi d’Aragon. En 1187, le Roi d’Aragon lui concède le sceau et la liberté communale par charte consulaire. Le consulat ainsi créé, est chargé d’administrer la ville, de lever l’impôt et d’appliquer la justice. En 1271, Millau passe à la couronne des rois de France.

[15] Sous l’Ancien Régime, La Roque-Sainte-Marguerite faisait partie de l’ancienne province du Rouergue. Aux débuts de la Révolution française, elle devient une commune. En 1834, la commune de Saint-Véran fusionne avec La Roque-Sainte-Marguerite

[16] La bastille Saint-Antoine, souvent appelée simplement la Bastille et anciennement fort et bastide Saint-Anthoine lez Paris, est une forteresse construite au 14ème siècle, à l’emplacement du débouché de la rue Saint-Antoine sur l’actuelle place de la Bastille à Paris. Devenue une prison, considérée comme le symbole du despotisme monarchique, elle fut totalement détruite lors de la Révolution française, après l’événement déclencheur devenu une fête nationale en France : la prise de la Bastille du 14 juillet 1789.

[17] Le château de Lavardens est un château construit au 18ème siècle, sur l’emplacement d’une ancienne forteresse médiévale établie au point culminant de la commune de Lavardens (Gers).

[18] Castelnau-de-Montmiral est une commune française située dans le nord-ouest du département du Tarn