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Sadun al-Ruayni

dimanche 12 mai 2024, par lucien jallamion

Sadun al-Ruayni

Gouverneur ou wali de Barcelone de 792 à 801

Le comté de Barcelone de 1002 à 1037Avant-dernier dirigeant musulman de la ville. Il fut nommé successeur de Matruh ben Sulayman al-Arabi vers 792 par l’émir [1] de Cordoue [2], Hisham. Cependant, en 796, il mena une révolte contre l’émir en avril 797. Il se rendit à Aix la Chapelle [3] et offrit à Charlemagne la loyauté de la ville en échange de l’aide de l’empire contre Cordoue.

Charlemagne convoqua une assemblée à Toulouse [4] au printemps du 800 qui accepta d’envoyer une expédition dirigée par son fils Louis le Pieux à Barcelone [5]. L’armée comprenait plusieurs commandants notables dont Rostany , comte de Gérone [6] ; Adémar comte de Narbonne [7] et Guillaume de Gellone comte de Toulouse [8] et cousin de Charlemagne.

Cependant, en arrivant à Barcelone, Sadun, qui s’était entre-temps réconcilié avec le califat, refusa d’ouvrir les portes de la ville. Les forces franques entamèrent alors un long siège à l’automne 800. Sadun tenta de s’échapper afin d’obtenir de l’aide de Cordoue, mais fut capturé. Il fut remplacé comme gouverneur par Harun de Barcelone , mais le siège réussit et Harun rendit la ville et sa population affamée le samedi 3 avril 801. Louis 1er entra dans la ville le lendemain. Sadun fut amené devant Charlemagne à l’été 801 et condamné à l’exil.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé Sa’dun al-Ruayni/ Traduit par mes soins

Notes

[1] Émir est un titre de noblesse utilisé dans le monde musulman. Le territoire dirigé par un émir se nomme émirat (principauté en français). Le mot « émir » peut signifier « prince » (« émira » désignant « princesse ») lorsqu’il désigne une personne régnant sur un territoire, ou « général » lorsqu’il désigne un commandant d’armée. On remarque ainsi que ce titre peut être comparé à celui de duc du monde européen.

[2] Cordoue est une ville située dans le sud de l’Espagne, en Andalousie. Cordoue est la capitale de la province homonyme. La ville est située sur le Guadalquivir. Les musulmans conquirent la ville en 711. Elle devient alors le principal centre administratif et politique de l’Espagne musulmane (al-Andalus). À partir de 756, elle est la capitale de l’émirat de Cordoue, fondé par le prince omeyyade Abd al-Rahman 1er.

[3] Le palais d’Aix-la-Chapelle était un ensemble de bâtiments résidentiels, politiques et religieux choisi par Charlemagne pour être le centre du pouvoir carolingien. Le palais était situé dans la ville actuelle d’Aix-la-Chapelle qui se trouve à l’ouest de l’Allemagne, dans le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. On sait que le gros œuvre était terminé en 798 et que la chapelle fut consacrée en 805, mais les travaux continuèrent jusqu’à la mort de Charlemagne en 814. C’est Eudes de Metz qui dessina les plans du palais qui s’inscrivait dans le programme de rénovation du royaume voulue par le souverain. La majeure partie du palais a été détruite, mais il subsiste la chapelle palatiale qui est considérée comme l’un des trésors de l’architecture carolingienne et un beau témoin de la Renaissance carolingienne.

[4] Toulouse est une commune du sud-ouest de la France, chef-lieu de la région Occitanie, préfecture du département de la Haute-Garonne. Ayant une culture et une religion différentes, les Gallo-Romains et les Wisigoths se côtoient à Toulouse sans se mélanger jusqu’en 508 lorsque Clovis prend la ville, après avoir vaincu les Wisigoths à la bataille de Vouillé en 507. Les Francs ne restent cependant pas à Toulouse et la ville, maintenant coupée de la Méditerranée, perd de son influence. Elle sert surtout de place-forte face à la Septimanie à l’est et la péninsule ibérique au sud, détenus par les Wisigoths. Elle reprend néanmoins son indépendance pour former en 629 l’éphémère royaume de Toulouse puis devient aux 7ème et 8ème siècles la capitale d’un grand duché dont les frontières vont des Pyrénées à la Loire, et de Rodez à l’Océan. En 721, la ville est assiégée par l’armée arabe, qui est finalement défaite lors de la bataille de Toulouse le 9 juin 721, signant la fin de sa progression vers le nord

[5] Barcelone est la capitale administrative et économique de la Catalogne, de la province de Barcelone, de la comarque du Barcelonès ainsi que de son aire et de sa région métropolitaines, en Espagne. Lors de la guerre de Succession (1701-1714), Barcelone, comme la plupart de la Catalogne, prit le parti de l’archiduc Charles contre le roi Bourbon, Philippe V. Après le siège de 1697, la ville s’ouvre à l’armée de l’archiduc et le proclame roi sous le nom de Charles III. Barcelone est assiégée par les Franco-Espagnols en 1705 et 1706, puis à nouveau de juillet 1713 à septembre 1714. La capitulation a pour conséquence, dans le cadre de la politique centralisatrice et répressive des Bourbon, la disparition des institutions propres à la Catalogne (conseil de Cent et Generalitat).

[6] Le comté de Gérone est une circonscription du royaume franc née au 8ème siècle dans la marche d’Espagne. Le comté se situait dans l’actuelle province de Gérone dans l’autonomie de Catalogne, en Espagne. Le comté de Gérone a été constitué après le ralliement de la ville de Gérone au royaume carolingien, dans les dernières années de la décennie 780. Le roi Charles 1er (futur Charlemagne) nomma comte un aristocrate goth du nom de Rostany. Le comté de Gérone s’étend alors de la Méditerranée à la région de Vic et aux Pyrénées. Il comprend les pagi (pays) de Besalú et d’Empúries. Au début des années 810, le pagus d’Empúries se détache de Gérone pour former un comté indépendant. En 812, le comté de Gérone est confié au comte Berà de Barcelone. Les deux comtés restent administrés par le même comte jusqu’en 849. Ces comtes sont souvent de grands aristocrates francs possédant des domaines importants et administrant de larges ensembles comtaux, comme Bernard de Septimanie, marquis de Septimanie ou Gothie et comte de Barcelone, Lodève, Uzès, Carcassonne, Toulouse, Narbonne, Ausone, Béziers, Agde, Mauguio et Nîmes. Le comté de Gérone retrouve une indépendance locale entre 849 et 870, année où Charles le Chauve investit comte Bernard de Gothie, marquis de Gothie et comte de Barcelone, Narbonne et de Roussillon. En 878, Louis le Bègue destitue Bernard pour trahison et confie les comtés de Barcelone et de Gérone à Guifred le Velu, fondateur de la dynastie de Barcelone, à l’origine de l’État catalan. Le comté de Gérone est désormais uni à celui de Barcelone.

[7] Narbonne est une commune française située dans le département de l’Aude. Jusqu’à la fin du Moyen Âge, Narbonne fut gouvernée par deux seigneurs : l’archevêque et le vicomte. De 1515 à 1523, le cardinal Jules de Médicis fut archevêque de Narbonne. Il quitta l’archevêché lorsqu’il devint pape sous le nom de Clément VII (1523-1534).

[8] Le comté de Toulouse est un ancien comté du sud de la France, dont le titulaire était l’un des six pairs laïcs primitifs. Le comté de Toulouse est créé en 778 par Charlemagne, au lendemain de la défaite de Roncevaux, afin de coordonner la défense et la lutte contre les Vascons et intégré dans le royaume d’Aquitaine, lorsque celui-ci est créé trois ans plus tard.