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Anne Hyde ou Lady Anne Hyde

vendredi 22 mars 2024, par lucien jallamion

Anne Hyde ou Lady Anne Hyde (1637-1671)

Première épouse de Jacques, duc d’York, futur roi d’Angleterre et d’Écosse sous le nom de Jacques II, et la mère de 2 reines,Marie II d’Angleterre et Anne de Grande-Bretagne.

Fille de Edward Hyde et de Frances Aylesbury dite Frances Hyde . En 1660, elle épouse secrètement Jacques alors duc d’York et frère du prétendant en exil au trône d’Angleterre Charles le futur Charles II d’Angleterre chassé par la révolution d’Oliver Cromwell.

La famille Hyde sert fidèlement la famille royale en exil. Anne fut d’ailleurs Dame d’honneur de Marie, Princesse Royale et Princesse d’Orange, sœur de Charles et Jacques. C’est d’ailleurs à cette période que Jacques séduit Anne et que son frère le força à l’épouser malgré ses réticences. Il pensait que le fort caractère d’Anne aurait une bonne influence sur son frère très influençable.

Le couple se maria officiellement à Londres le 3 septembre 1660 à la suite de la restauration de la monarchie, et alors qu’elle était enceinte. Anne n’était pas une belle femme mais elle était intelligente et pleine d’esprit.

Le premier enfant d’Anne et de Jacques, Charles, est né moins de 2 mois après leur mariage, mais est mort en bas âge, tout comme cinq autres fils et filles. Seules deux filles ont survécu : Mary (future Marie II d’Angleterre) et Anne (future Anne de Grande-Bretagne). Quelques semaines après la naissance de leur dernier enfant, Anne est morte, probablement d’un cancer du sein, au Palais St. James [1] et fut enterrée en l’Abbaye de Westminster [2].

À la fin de sa vie, la duchesse d’York s’est convertie au catholicisme, à l’horreur de sa famille fidèle à l’anglicanisme. Après sa mort, son veuf se convertira également au catholicisme. Cependant sur ordre du roi Charles II, frère de Jacques, leurs filles Marie et Anne reçurent une éducation protestante.

Le duc d’York épousa en secondes noces une princesse catholique, Marie de Modène qui ne lui donna que deux enfants viables dont un fils en 1688. Ce fut l’étincelle qui provoqua la chute de Jacques II d’Angleterre.

Le Roi Jacques II fut renversé par la Glorieuse Révolution et remplacé par sa fille Marie et son gendre Guillaume d’Orange, stathouder de Hollande [3].

Anne Hyde fut la dernière Anglaise à épouser un héritier du trône britannique jusqu’au mariage de Lady Diana Spencer et de Charles , prince de Galles en 1981 puis couronné sous le nom de Charles III le 6 mai 2023.

P.-S.

John Miller, « Anne, duchess of York (1637–1671) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, édition en ligne, janvier 2008.

Notes

[1] Le palais Saint James est l’un des plus vieux palais de Londres. Il est situé entre Pall Mall et The Mall, juste au nord de St James’s Park. Bien que les souverains britanniques n’y résident plus depuis 1837, date de l’accession au trône de la reine Victoria, il reste la résidence administrative officielle de la Couronne, toujours appelée Court of St. James’s.

[2] L’abbaye de Westminster est l’un des édifices religieux les plus célèbres de Londres. Sa construction date pour l’essentiel du 13ème siècle, sous Henri III. C’est le lieu de sépulture d’une partie des rois et reines d’Angleterre et aussi des hommes et des femmes célèbres. Le « Coin des poètes » fait honneur aux écrivains du royaume. La quasi-totalité des couronnements des monarques anglais a eu lieu dans cette abbaye. Le vrai nom de l’abbatiale est église collégiale Saint-Pierre. Westminster signifie « abbaye de l’ouest » car celle-ci se situait à l’ouest de la City (en opposition à Eastminster, monastère cistercien qui se trouvait à l’est, au-delà de la tour de Londres, sur le site de l’actuel Royal Mint).

[3] Le stathoudérat était une fonction politique et militaire médiévale dans les anciens Pays-Bas. Le stathouder connaît aux 16 et 17ème siècles une modification importante de son rôle avec le déclenchement de la guerre de Quatre-Vingts Ans, la sécession des Pays-Bas espagnols et l’accession à l’indépendance des Provinces-Unies. Dans l’histoire de la république néerlandaise, les fonctions et l’autorité du (ou des) stathouder continuèrent de fluctuer grandement selon les circonstances politiques internes et externes. On remarque cependant deux constantes dans l’attribution du stathoudérat durant cette dernière période : l’hérédité de fait en faveur de la Maison d’Orange-Nassau et la sujétion de cette attribution aux États généraux des Provinces-Unies.