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L’histoire pour le plaisir

Jean Balliol

lundi 18 mars 2024, par lucien jallamion

Jean Balliol (vers 1249-1314)

Roi des Écossais de 1292 à 1296

Choisi comme roi après l’extinction de la maison de Dunkeld [1], Jean Balliol doit composer avec son puissant voisin le roi d’Angleterre Édouard 1er, à qui il a prêté serment d’allégeance.

Il noue alliance avec la France contre lui, mais ce geste ne fait qu’offrir un casus belli à Édouard, qui envahit son royaume en mars 1296. C’est le début des guerres d’indépendance de l’Écosse [2].

Après la défaite écossaise de Dunbar [3], Balliol se rend à Édouard et doit abdiquer. Il termine sa vie dans l’obscurité en France. Il est resté dans l’imagination populaire comme un roi faible et inconsistant.


Fils de Jean de Bailleul, seigneur de Barnard Castle [4], dans le comté de Durham [5] en Angleterre. Originaire de Bailleul [6], en Picardie [7], la famille de Bailleul [8] est établie en Angleterre depuis le règne de Guillaume le Roux.

La mère de Jean Balliol est Derbogail de Galloway , la fille du seigneur écossais Alan de Galloway. Par sa mère Marguerite de Huntingdon (dame de Galloway) , Derbogail est la petite-fille de David de Huntingdon, le frère des rois écossais Malcolm IV et Guillaume le Lion.

La maison de Dunkeld, qui règne sur le royaume d’Écosse depuis 1058, s’éteint à la mort de la petite Marguerite de Norvège, en 1290.

La succession au trône est alors disputée entre plusieurs descendants par les femmes de branches cadettes de la dynastie éteinte. Parmi eux, les plus puissants et ceux dont les prétentions sont les plus sérieuses sont Robert de Bruce (5e lord d’Annandale) , et Jean Balliol. Tous deux sont des descendants de David de Huntingdon : Bruce est le fils de sa fille cadette, tandis que Balliol est le petit-fils de sa fille aînée. Dans son argumentaire, le premier met donc en avant sa proximité avec la lignée royale, tandis que le second fonde son argumentaire sur le principe de primogéniture.

Les prétendants à la couronne s’accordent à accepter l’arbitrage du roi d’Angleterre Édouard 1er en juin 1291. Ils s’engagent tous à reconnaître sa suzeraineté et lui confient le gouvernement de l’Écosse le temps que la crise soit résolue. Une commission est mise sur pied pour trancher la question.

La prépondérance de Bruce et Balliol se reflète dans sa composition : sur les 104 membres qu’elle comprend, 40 sont nommés par Bruce et 40 autres par Balliol, le reste étant composé d’Anglais. Elle rend sa décision en faveur de Jean Balliol le 17 novembre 1292. Déçu, Robert Bruce abdique ses titres en faveur de son fils Robert pour ne pas être contraint de rendre hommage à son rival.

Jean Balliol se marie le 9 février 1281 avec Isabelle de Warenne, la fille du comte de Surrey [9] Jean 1er de Warenne .

Jean Balliol est sacré le 30 novembre 1292, le jour de la Saint-André, à Scone [10]. Quelques semaines plus tard, il se rend en Angleterre pour rendre hommage à son suzerain Édouard 1er à Newcastle [11]. Il doit répondre à une convocation devant le Parlement d’Angleterre le 15 octobre 1293.

En juin 1294, Édouard convoque ses vassaux pour partir en guerre contre la France pour le duché d’Aquitaine [12]. Cette convocation s’étend au roi Jean, ainsi qu’à 10 comtes et 16 barons écossais.

Un Parlement réuni à Scone rejette cette demande et conclut une alliance militaire offensive et défensive avec Philippe IV le Bel le 23 octobre 1295. En accord avec cette alliance, l’armée écossaise envahit la Cumbria [13] au mois de mars 1296 et dévaste la région sous le commandement du comte de Buchan [14] John Comyn 7ème comte de Buchan . Il ne parvient pas à s’emparer de Carlisle [15] et doit battre en retraite. Peu après, le même comte de Buchan effectue un raid dans le Northumberland [16], sans plus de succès.

Pendant ce temps-là, Édouard s’empare de Berwick-upon-Tweed [17], dont il massacre la population, puis il progresse en direction de Dunbar [18]. Les Écossais défendent le château [19], mais l’armée de soutien envoyée pour le soulager est sévèrement vaincue le 27 avril lors de la bataille de Dunbar par le propre beau-père du roi, le comte de Surrey John de Warenne. Le roi d’Angleterre poursuit sa progression : les châteaux de Roxburgh [20] et Jedburgh capitulent et il traverse le Firth of Forth [21] avec pour objectif Perth [22].

Jean Balliol, qui s’était enfui devant les armées anglaises, se soumet à Édouard au château de Montrose. Il est conduit à Stracathro [23], où il est dépouillé de ses insignes royaux et abjure l’alliance française le 7 juillet. Il abdique 3 jours plus tard à Brechin [24].

Jean Balliol et son fils sont emprisonnés à Hertford [25] jusqu’au mois d’août 1297, puis ils sont transférés à la Tour de Londres [26]. À la suite d’un accord entre le roi Philippe IV le Bel et le pape Boniface VIII, Édouard 1er est contraint de lui rendre la liberté en juillet 1299. Jean est transféré de Douvres [27] à Wissant [28] et remis par les officiers du roi d’Angleterre à l’évêque de Vicence [29], représentant du pape. Il est confié à la garde des représentants de l’évêque de Cambrai [30], puis transféré à Gevrey-Chambertin [31].

Au cours de l’été 1301, Philippe le Bel renvoie Jean Balliol dans son domaine de Bailleul-en Vimeu, en Picardie. Ce retour suggère la possibilité d’un rétablissement de l’ancien roi en Écosse avec le soutien de la France, mais la défaite française de Courtrai [32], en 1302, met un terme à cette éventualité en donnant lieu à un traité de paix anglo-français.

Balliol meurt en France soit à Bailleul-en-Gouffern, en Normandie en avril 1313 ou fin 1314.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Michael Brown, The Wars of Scotland, 1214-1371, Edinburgh University Press, coll. « The New Edinburgh History of Scotland » (no 4), 2004 (ISBN 0748612386).

Notes

[1] La maison de Dunkeld, est une construction historiographique et généalogique destinée à illustrer la succession des monarques d’Écosse entre 1034 et 1040 et entre 1058 et 1290. C’est une dynastie prolongeant la race de Fergus, le Cenél nGabráin du Dal Riada. Ce concept celtique est utilisé pour décrire l’un des deux principaux chefs de clan de l’Écosse du haut Moyen Âge, et elle a été fondée par le roi Fergus 1er de Dal Riada. Ce clan royal a dû lutter pour la couronne d’Alba contre le Cenél Loairn, devenu plus tard la maison de Moray. Le Cenél nGabráin est représenté tout d’abord par la maison d’Alpin puis par celle dite de Dunkeld. Ils descendraient des rois suprêmes d’Irlande, le dernier de leur lignée étant Conaire Cóem, un descendant de Conaire Mór, fils d’Eterscél Mór.

[2] Les guerres d’indépendance de l’Écosse furent une série de campagnes militaires qui opposèrent l’Écosse à l’Angleterre durant la fin du 13ème siècle et le début du 14ème siècle. La première guerre (1296-1328) débuta avec l’invasion anglaise de l’Écosse et se termina avec la signature du traité d’Édimbourg-Northampton en 1328. La seconde guerre (1332-1357) éclata lors de l’invasion d’Édouard Balliol, soutenu par les Anglais, en 1332, et se termina en 1357 à la signature du traité de Berwick. Ces guerres furent partie d’une grande crise nationale pour l’Écosse et l’époque fut décisive pour l’histoire du pays. À la fin des deux guerres, l’Écosse maintint son statut de nation libre et indépendante, son objectif tout au long du conflit. Ces guerres furent notables pour d’autres raisons, comme l’émergence de l’arc long en tant qu’élément clé de l’armement médiéval.

[3] La bataille de Dunbar est la première d’une série de batailles ayant eu lieu pendant les guerres d’indépendance de l’Écosse. Elle a lieu le 27 avril 1296 à Dunbar (Écosse) lors de l’invasion de l’Écosse par le roi Édouard 1er d’Angleterre afin de punir la révolte du roi d’Écosse John Balliol. Cette victoire anglaise conduit à la déposition du roi John Balliol et à la capture de nombreux seigneurs écossais rebelles et met fin temporairement à l’indépendance de l’Écosse annexée au royaume d’Angleterre.

[4] Barnard Castle est une ville du comté de Durham, en Angleterre. Elle est située sur la rive nord de la Tees, face au village de Startforth.

[5] Le comté de Durham se situe dans le nord-est de l’Angleterre. Sa capitale est Durham. Le comté est limité par les Pennines à l’ouest, la rivière Tees au sud, par la mer du Nord à l’est et par la rivière Derwent au nord.

[6] Bailleul est une commune française située dans le département de la Somme

[7] La Picardie fut entre 1477 et 1790, une province du royaume de France, en même temps qu’un territoire géographique et culturel, situé au nord-ouest de la France et bordé par la Manche. La province de Picardie n’émergea réellement qu’à la fin du Moyen Âge (fin du 15ème iècle), lorsqu’elle devint la marche frontière entre les Pays-Bas bourguignons et le royaume de France. Un gouvernement de Picardie fut alors créé, qui disparut à la Révolution française.

[8] La famille Bailleul est une famille appartenant au baronnage anglo-normand originaire de Bailleul-en-Vimeu près d’Abbeville dans le comté de Ponthieu. La famille, qui conserve de forts liens avec sa seigneurie de Bailleul en Picardie, devient très importante à la fin du 13ème siècle quand Jean monte sur le trône écossais. La branche principale de la famille s’éteint une génération plus tard en 1364, avec Édouard Balliol lui aussi couronné roi d’Écosse.

[9] Le titre de comte de Surrey a été créé plusieurs fois dans la pairie d’Angleterre, et le titre duc de Surrey une seule fois. Le titre a été créé la première fois en 1088 pour Guillaume de Warenne, par le roi Guillaume II le Roux, pour son assistance dans la rébellion de 1088. Celui-ci ainsi que ses descendants, probablement parce qu’ils tenaient peu de propriétés en Surrey (aucune en 1086), se sont toujours fait appeler comte de Warenne ou comte Warenne. Par la suite, le titre fut officieusement nommé Warenne. En 1148, Guillaume (III) de Warenne décède sans descendance mâle. Il n’a qu’une seule fille, Isabelle de Warenne, qui devient donc une très riche héritière. Elle est successivement mariée à Guillaume, fils du roi Étienne d’Angleterre, puis à Hamelin, demi-frère illégitime du successeur d’Étienne, Henri II d’Angleterre.

[10] Scone est un village d’Écosse, dans la région de Perth and Kinross. À Scone se trouvait la Pierre du destin, dite aussi Pierre de Scone, sur laquelle les rois d’Écosse étaient couronnés. La pierre fut emmenée comme butin de guerre à Westminster par le roi Édouard 1er d’Angleterre en 1296. Mais les rois écossais continuèrent à se faire couronner à Scone, jusqu’à Charles II, en 1651.

[11] Newcastle upon Tyne, souvent appelée Newcastle, est une ville de la région de l’Angleterre du Nord-Est dans le comté métropolitain de Tyne and Wear située sur la rive nord du fleuve Tyne et capitale du comté historique et traditionnel de Northumberland.

[12] Le duché d’Aquitaine est constitué en 675, à la mort de Childéric II. Il se reconstitue au 9ème siècle, comme héritier du royaume d’Aquitaine attribué à Pépin 1er d’Aquitaine (mort en 838). Il fut ensuite l’objet de luttes entre les comtes d’Auvergne, de Toulouse et de Poitiers. Le duc d’Aquitaine était l’un des six pairs laïcs primitifs. L’Aquitaine a regroupé au fil des temps différents territoires. Pendant le règne d’Aliénor d’Aquitaine, Poitiers était la résidence habituelle des ducs.

[13] Le comté de Cumbria est un comté non-métropolitain essentiellement rural du nord-ouest de l’Angleterre. Son nom est parfois francisé en Cumbrie. Le comté est bordé à l’ouest par la mer d’Irlande, au sud par le Lancashire, au sud-est par le North Yorkshire et à l’est par les comtés de Durham et du Northumberland (chaîne des Pennines). L’Écosse est située juste au nord.

[14] Comte de Buchan est un titre dans la pairie d’Écosse. Le titre de comte de Buchan fait suite à celui de mormaer de Buchan, qui était donné au seigneur de la province médiévale de Buchan. Ce titre, ainsi que celui de comte de Mar, est lié à une ancienne province picte. Ces deux provinces appartiennent de nos jours à l’Aberdeenshire. À partir des donations enregistrées dans le « Book of Deer » on peut reconstituer la liste des premiers mormaer de Buchan dont la trace est conservée. Le titre de comte passe ensuite par mariage à la famille Comyn.

[15] Carlisle est une ville britannique située dans le Cumbria (Angleterre), à 15 km de l’Écosse. Les quatre siècles de présence romaine furent, pour Carlisle, suivis de cinq siècles de déclin, puis de quatre siècles de différends frontaliers et de guerre entre l’Angleterre et l’Écosse.

[16] Le comté de Northumberland est un important comté du nord de l’Angleterre qui remonte à l’époque anglo-saxonne. Il succède à l’ancien royaume de Northumbrie dont il n’occupe qu’une portion septentrionale.Le comté de Northumberland est un important comté du nord de l’Angleterre qui remonte à l’époque anglo-saxonne. Il succède à l’ancien royaume de Northumbrie dont il n’occupe qu’une portion septentrionale.

[17] erwick-upon-Tweed, ou simplement Berwick, est située dans le comté de Northumberland et est la ville la plus au nord de l’Angleterre, sur la côte Est, à l’embouchure de la Tweed. Elle est située à 4km au sud de la frontière écossaise. La ville a été fondée durant la période du royaume de Northumbrie qui faisait alors partie de l’Heptarchie. Le site a joué un rôle central dans les guerres qui ont opposé l’Angleterre et l’Écosse pendant des siècles ; la dernière fois que la ville a changé de main fut en 1482 quand les Anglais l’ont reconquise.

[18] Dunbar est une ville d’Écosse située au bord de la mer du Nord, dans la région de l’East Lothian.

[19] Le château de Dunbar, aujourd’hui en ruines, était une des plus importantes forteresses d’Écosse, dominant le port de la ville de Dunbar, dans l’East Lothian. Au début du Moyen Âge, le château de Dunbar dépendait d’un Ealdorman vassal des rois du château de Bamburgh, puis de ceux de York. En 678, saint Wilfrid fut enfermé à Dunbar, à la suite de son expulsion de son siège de York par Ecgfrith de Northumbrie. Plus tard, le château aurait été incendié par Kenneth 1er d’Écosse, roi des Scots, qui le possédait

[20] Le château de Roxburgh est un château situé près de l’ancienne ville de Roxburgh dans les Scottish Borders, une région d’Écosse. Le château est fondé par David 1er d’Écosse. En 1174 le château se rend à l’Angleterre après la capture de Guillaume Ier d’Écosse à Alnwick, et est la plupart du temps aux mains des Anglais après cela. Les Écossais font plusieurs tentatives pour reprendre la forteresse. En 1314 elle est reprise par sir James Douglas, avant d’être de nouveau perdue. Henri V d’Angleterre y fait des réparations après un siège par les Écossais en 1417. En 1460 Jacques II d’Écosse meurt tandis qu’il bombarde le château, lors de l’explosion de l’un de ses propres canons. Toutefois Roxburgh est pris et la femme de Jacques, la reine Marie d’Egmont, fait démolir le château.

[21] Le Firth of Forth, est l’estuaire, ou firth, du fleuve écossais Forth.

[22] Perth est une ville d’Écosse, capitale du council area et de la région de lieutenance de Perth and Kinross.

[23] Stracathro est situé 4 km au sud-est d’Edzell au nord-est de l’Angus. Le 7 juillet 1296, c’est à Stracathro que John Balliol reconnait publiquement ses erreurs et confirme sa réconciliation avec Édouard Ier d’Angleterre.

[24] Le Burgh Royal de Brechin est un burgh du comté d’Angus en Écosse. La ville est célèbre pour sa tour ronde de style irlandais du 11ème siècle, l’un des deux seuls monuments de ce type existant encore en Écosse. Traditionnellement Brechin était considérée comme une Cité en raison de son statut de siège d’un diocèse catholique avant la Réforme (et qui est aujourd’hui encore un siège épiscopal de l’Église épiscopale écossaise), bien que le burgh n’ait pas de charte de cité.

[25] Hertford est une ville britannique située en Angleterre de l’Est. Elle donne son nom au Hertfordshire, dont elle est également le chef-lieu.

[26] La tour de Londres est une forteresse historique située sur la rive nord de la Tamise à Londres en Angleterre à côté de Tower bridge. La tour se trouve dans le district londonien de Tower Hamlets situé à l’est de la Cité de Londres dans un espace appelé Tower Hill. Sa construction commença vers la fin de l’année 1066 dans le cadre de la conquête normande de l’Angleterre. La tour Blanche qui donna son nom à l’ensemble du château, fut construite sur l’ordre de Guillaume le Conquérant en 1078 et fut considérée comme un symbole de l’oppression infligée à Londres par la classe dirigeante. Le château fut utilisé comme prison dès 1100. Il servait également de grand palais et de résidence royale.

[27] Le château de Douvres est situé sur une colline dominant la Manche, au nord-est du port de Douvres, comté de Kent en Angleterre. Ce château possède un grand avantage : c’est le point d’Angleterre le plus proche du continent européen. La place était sans doute fortifiée depuis l’âge du fer, bien avant la conquête romaine. Les Romains érigèrent un phare qui se dresse toujours dans l’enceinte du château, et les Saxons une église. Guillaume le Conquérant a étendu des fortifications existantes à cet endroit en 1066, mais c’est Henri II qui en a fait le château actuel en y ajoutant, en 1180, le donjon entouré d’un mur d’enceinte. À travers les siècles, les défenses ont toujours été élargies et améliorées car le château a tenu un important rôle militaire. Un labyrinthe de tunnels et des chambres secrètes furent aménagés sous le château pour mieux en assurer sa défense.

[28] Wissant est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais. Située sur la Côte d’Opale, entre les caps Gris-Nez et Blanc-Nez.

[29] Vicence est une ville du Nord de l’Italie, chef-lieu de la province du même nom en Vénétie (Italie). Vicence est administrée par des évêques-comtes de Aicardus (ou Sicardus) (872-882) à Aribertus (1164-1179) puis par des Podestats à partir Ezzelino 1er da Romano. Elle devint au 12ème siècle une des républiques de la Haute Italie, et prit part aux deux ligues lombardes : Frédéric II la saccagea en 1236. Elle eut ensuite à subir la tyrannie des Romano, obéit quelque temps aux Della Scala avant de devenir, ainsi que tout le Vicentin, province vénitienne en 1404.

[30] Le diocèse puis archidiocèse de Cambrai est une circonscription de l’Église catholique romaine en France. De sa création à 1559, l’évêché comprenait toute la rive droite de l’Escaut jusqu’à son embouchure dans la mer du Nord. Il était bordé au nord et à l’est par le diocèse de Liège, au sud par les diocèses de Laon et de Noyon et à l’ouest par les diocèses d’Arras, réuni à Cambrai jusqu’en 1094, et de Tournai. Il était un des trois diocèses de Basse Lotharingie, avec ceux de Liège et d’Utrecht et comptait six archidiaconés : Cambrai, Brabant, Bruxelles, Hainaut, Valenciennes et Anvers, recouvrant approximativement l’ancien territoire des Nerviens. C’est en 1094, à l’initiative d’Urbain II, au cours de la querelle des Investitures, que l’ancien diocèse d’Arras, uni pendant longtemps à celui de Cambrai, en fut séparé et considéré comme un ressort distinct

[31] Gevrey-Chambertin est une commune française viticole, située à 15 km au sud de Dijon dans le département de la Côte-d’Or

[32] La bataille de Courtrai, connue sous le nom de bataille des éperons d’or, opposa l’armée du roi Philippe IV de France appuyée par les Brabançons de Godefroid de Brabant et les Hennuyers de Jean Sans-Merci, aux milices communales flamandes appuyées par des milices venues de Zélande et, peut-être, de Namur, le 11 juillet 1302 près de Courtrai