Troisième fils de Suppiluliuma 1er. Pressenti pour devenir pharaon d’Égypte, sa mort créa un incident diplomatique entre les empires hittite [1] et égyptien qui aboutit à la guerre.
La reine égyptienne de la XVIIIe dynastie, Ânkhésenamon, demanda à Suppiluliuma 1er d’envoyer l’un de ses fils à la cour d’Égypte, parce qu’elle était devenue récemment veuve par la mort de Toutânkhamon et n’avait porté aucun héritier.
La lignée royale égyptienne était tracée à travers ses femmes ; ainsi un mariage avec la veuve de Toutânkhamon aurait permis à Zannanza de devenir pharaon. Il était extraordinaire qu’un consort extérieur à l’Égypte soit recherché. Prudent, Suppiluliuma envoya un émissaire pour s’assurer de l’authenticité de la démarche avant d’accepter.
Son troisième fils, Zannanza, est choisi pour devenir le nouveau pharaon, ce qui aurait pu contribuer à une tentative de faire de l’Égypte une partie de l’empire hittite. Mais Zannanza ne parvint jamais à la frontière égyptienne. On suppose, sans certitude, qu’il fut assassiné en chemin.
Toujours est-il que son père accusa les Égyptiens de l’avoir fait périr. Le nouveau pharaon, Aÿ qui s’était marié entretemps avec Ânkhésenamon, nia l’avoir assassiné mais reconnut sa mort.
Des lettres chargées de colère furent échangées entre les deux nations. L’affaire ne trouvant pas de solution diplomatique, des forces hittites attaquèrent par la suite les colonies égyptiennes en Syrie [2].