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Ivan Asen 1er

vendredi 21 avril 2023, par ljallamion

Ivan Asen 1er

Souverain bulgare (tsar) d’origine valaque de 1189 à 1196

Fondateur de la dynastie des Assénides [1] qui régna sur ce qui est aujourd’hui la Macédoine, la Grèce du nord, la Bulgarie et le sud de la Roumanie, au début du Royaume des Bulgares et des Valaques [2].

À la suite de la révolte des Valaques [3] qui eut lieu sous le règne d’Isaac II Ange. Il se mit, avec son frère Pierre IV de Bulgarie , à la tête de ses compatriotes et secoua le joug des empereurs byzantins [4], vers 1186.

Il régna conjointement avec Pierre IV, et établit sa capitale à Vidin [5]. Il périt assassiné vers 1196, et ses fils, Ioan Asên II dit Ivan Asen II et Alexandre sont contraints de se réfugier, chez les Coumans [6] puis en terre russe sans doute dans la principauté de Kiev [7]. Asên II devient ensuite roi de 1218 à 1241.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Dimitrina Aslanian, Histoire de la Bulgarie, de l’antiquité à nos jours, Trimontium, 2004 (ISBN 2951994613).

Notes

[1] Les Assénides forment une dynastie fondée en 1189 par Ivan Asen 1er et qui règne sur la Bulgarie, la Macédoine, le nord de la Grèce et le sud de la Roumanie jusqu’en 1280, au début du Second Empire bulgare.

[2] second empire Bulgare

[3] Historiquement, avant le milieu du 19ème siècle, « Valaques » était l’exonyme qui désignait les populations locutrices des langues romanes orientales issues de la romanisation des langues thraces et illyriennes (Daces, Gètes, Thraces, Illyres, Dalmates...) à partir du 1er au 6ème siècle dans les Balkans et le bassin du bas-Danube. Il est encore employé dans ce sens par les historiens non spécialistes et notamment dans de nombreux atlas historiques. Les historiens roumains préfèrent employer le terme de « Proto-roumains » (jusqu’au 11ème siècle) et de « Roumains » (depuis le 12ème siècle), d’une part parce qu’à l’instar des autres populations romanophones issues de la désagrégation de l’Empire romain, les « Valaques » se désignaient eux-mêmes par des endonymes comme romani, români, rumâni, rumâri, armâni ou arumâni, d’autre part parce que « Valaques » pouvait aussi être localement employé (notamment dans l’espace ex-yougoslave) pour désigner des montagnards, des bergers ou des fidèles de l’Église orthodoxe non romanophones, ou qui ont cessé de l’être depuis des générations.

[4] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.

[5] Vidin ou Vidine est une ville du nord-ouest de la Bulgarie, sur la rive sud du Danube. La ville est aussi le chef-lieu de la province du même nom. Elle est proche des frontières avec la Serbie et la Roumanie. C’est l’un des points de passage du Danube, par route et par bac, entre la Roumanie et la Bulgarie.

[6] Les Coumans désignent les Turcs kiptchaks (Kaptchaks ou Qiptchaqs) de la région du fleuve Kouban. Ils étaient appelés en russe Polovtses (« de couleur fauve »). Peuple turcophone semi-nomade, les Kiptchaks occupèrent un vaste territoire qui s’étendait du nord de la mer d’Aral jusqu’à la région au nord de la mer Noire. En 888, les Coumans, alors établis entre la Volga et le fleuve Oural, avaient chassé les Petchenègues de ces territoires. Au 11ème siècle, ils se répandirent sur la steppe pontique entre le Dniepr, le Don, la Volga et le fleuve Oural (Iaïk), puis ils ont occupé une partie de l’Ukraine actuelle au 12ème siècle en affrontant la Rus’ de Kiev. Au 11ème siècle, ils se sont répandus dans les territoires peuplés de Valaques, qui formeront plus tard la Moldavie, la Valachie et la Transylvanie. De là, ils continuèrent leurs campagnes dans l’Empire byzantin, dans le royaume de Hongrie, en Serbie et dans l’Empire bulgare, soit comme pillards, soit s’engageant comme mercenaires. La plus grande partie d’entre eux passa en Hongrie, où ils s’établirent dans la région appelée depuis Coumanie.

[7] La Rus’ de Kiev, appelée aussi principauté de Kiev et traduite dans les sources françaises médiévales par Russie ou Roussie et à partir du 19ème siècle par la Russie de Kiev ou Russie Kievienne dans les travaux historiographiques, est une principauté médiévale slave orientale qui exista entre environ 860 et le milieu du xiiie siècle, période durant laquelle elle se désagrégea en une multitude de principautés avant de tomber formellement devant l’invasion mongole de 1240.