Son règne est essentiellement connu par 2 chroniques historiques racontant les conflits entre Babylone [1] et l’Assyrie [2] et rédigées bien après son règne qui ne s’accordent pas sur le déroulement exact des événements et les présentent de façon biaisée.
Le début de son règne est marqué par des troubles successoraux suivant la mort de Burna-Buriash II. En effet, ce dernier avait épousé Muballit-Sherua, la fille d’Assur-uballit 1er, roi d’Assyrie. Selon l’Histoire synchronique assyrienne, c’est un fils né de cette union, Kara-hardash , qui lui succède avant d’être détrôné par un usurpateur du nom de Nazi-Bugash, ce qui entraîne l’intervention d’Assur-uballit qui le chasse et intronise Kurigalzu II, qui est son autre petit-fils. La Chronique P babylonienne donne une autre version des événements puisqu’elle fait de Kurigalzu II un fils d’un autre roi kassite [3] ayant régné bien avant, Kadashman-Harbe.
Après cela, l’Histoire synchronique rapporte que Kurigalzu II entre en conflit avec le roi assyrien suivant, Enlil-nerari , qui le défait, après quoi les 2 rois fixent la frontière entre leurs territoires. La Chronique P, fragmentaire sur ce passage, semble plutôt faire de Kurigalzu II le vainqueur d’un conflit contre l’Assyrie.
Des inscriptions postérieures attribuent aussi à Kurigalzu II une victoire sur l’Élam [4]. Il semble que la tradition babylonienne postérieure ait retenu ce roi comme un roi-guerrier, qui est présent dans plusieurs textes donc certains de nature épique.
Kurigalzu II a également entrepris des travaux de constructions dans différentes villes de Babylonie. Il est cependant difficile de distinguer ses réalisations de celles de son prédécesseur homonyme Kurigalzu 1er qui a été un grand bâtisseur, car les inscriptions commémorant leurs constructions qu’ils ont laissé ne permettent que rarement de les distinguer. Il s’avère que c’est au premier Kurigalzu qu’il faut attribuer la réalisation de la capitale Dur-Kurigalzu [5], même si le second y a peut-être entrepris des travaux.