Il est l’auteur de deux vies de saints ayant vécu au 6ème siècle : la Vita Gildæ [1] et la Vita Cadoci [2].
La première Vie desaint Gildas a été écrite au milieu du 11ème siècle par un moine anonyme de l’abbaye de Saint-Gildas de Rhuys [3], en Bretagne ; elle est d’ailleurs très différente de celle de Caradog. La première Vie de saint Cadou a été écrite à la fin du 11ème siècle par Lifris ou Leofric de Llancarfan ; elle est nettement plus longue et diffuse que celle de Caradog.
Les deux Vies de Caradog ont pour point commun d’associer largement les saints à la figure du roi Arthur déjà présente dans le texte de Lifris, mais totalement absente de la Vie armoricaine de saint Gildas. Sa Vie de saint Gildas accorde également une grande importance à l’abbaye de Glastonbury [4], où se retire et est inhumé le saint, sans aucune allusion à un quelconque séjour en Bretagne continentale. Gildas sert aussi d’intermédiaire entre le roi Arthur et son ennemi Melwas [5], qui a enlevé la reine Gwenhwyfar (Guenièvre).