Il est l’auteur des Gesta Hludowici imperatoris [1], une biographie de Louis le Pieux, empereur du Saint Empire, le fils et successeur de Charlemagne.
On connaît peu de choses sur la vie de Thégan. Il serait issu d’une noble famille franque de la région Rhin-Moselle. Ce qui est certain, c’est qu’il fut chorévêque [2] de Trèves [3] de 825 à sa mort, et probablement praepositus [4] du monastère de Saint-Cassius de Bonn [5]. Il fut également un bon ami de Walafrid Strabon , qui fut le premier éditeur de ses “Gesta Hludowici imperatoris” et qui divisa ces derniers en chapitres, comme il le fit pour “la Vita Karoli Magni d’Eginhard” [6].
Seuls quelques-uns de ses poèmes et une de ses lettres ont été conservés jusqu’à aujourd’hui. La lettre est adressée à un Hatton de la région rhénane de Kreuznach [7] et à une personne important dans l’effort de réconciliation entre Louis le Pieux et son fils Louis II de Germanie au milieu des années 830. On retrouve cette préoccupation de trouver un accord entre Louis et son fils dans ses Gesta Hludowici imperatoris.
Thégan écrit son histoire de Louis le Pieux, en 836-837. Le texte est sous forme narrative en latin vulgaire, comme jugé selon les standards de l’époque, écrit dans le but d’exhorter et fondé sur ses connaissances personnelles et sur ses discussions avec des amis.
Préfacés par un court prologue de Walafrid Strabon, les Gesta Hludowici imperatoris commencent par un compte-rendu de saint Arnoul de Metz, décrivant les vicissitudes des frères de Louis, et détaillent plus le règne de Louis durant les années 814-835.