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L’histoire pour le plaisir

Claude François Alexandre Houtteville

dimanche 18 février 2024, par lucien jallamion

Claude François Alexandre Houtteville (1686-1742)

Homme d’Église et écrivain religieux français

Oratorien [1] et prêtre, il enseigne l’histoire ecclésiastique à Tours [2] avant de devenir secrétaire du cardinal Dubois. En 1722, il est élu membre de l’Académie française [3], dont il sera secrétaire perpétuel en 1742.

Partisan de Malebranche et farouche adversaire de Spinoza, il dénonce dans sa Religion chrétienne prouvée par les faits la tolérance religieuse qui se répand en France à la mort de Louis XIV. Selon lui, elle ne peut mener qu’à l’impiété et l’athéisme.

Paru en 1722, cet ouvrage est vivement critiqué, à tel point que Houtteville en donnera en 1740 une nouvelle version fortement remaniée. Il continue néanmoins à y dénoncer la tolérance et les dangers qui adviennent quand on laisse chacun arbitre de ses opinions particulières et libre de se composer à son gré sa propre religion. Voltaire à son tour dénoncera ses propos, en évoquant de la tolérance que l’abbé Houtteville appelle dogme monstrueux, dans sa déclamation ampoulée et erronée sur des faits, et que la raison appelle l’apanage de la nature.


Claude François Houtteville est également l’auteur d’un “Essai philosophique sur la Providence”, paru en 1728.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte Claude François Alexandre Houtteville/ Portail de l’Académie française/ Fauteuil 24 de l’Académie française

Notes

[1] La société de l’Oratoire de Jésus et de Marie, également appelée Oratoire de France, forme une société de vie apostolique de droit pontifical. Elle constitue une société fille, distincte et indépendante de la Congrégation de l’Oratoire. Il est fondé le 11 novembre 1611 par le cardinal Pierre de Bérulle, afin d’élever le niveau religieux, spirituel et moral du clergé français, et voué en particulier à l’enseignement. La congrégation est fondée à Paris, rue Saint-Jacques. En 1616, la maison mère s’établit dans l’hôtel du Bouchage, face au palais du Louvre. Les Pères de l’Oratoire y font élever à partir de 1621 une église donnant sur la rue Saint-Honoré qui deviendra en 1811 le temple protestant de l’Oratoire du Louvre. En 1618, le séminaire Saint-Magloire et la paroisse de l’église Saint-Jacques-du-Haut-Pas leur est confié. Elle connaît un succès fulgurant, et vingt ans après sa fondation elle comptait déjà 71 établissements en France. Supprimée en 1792, la congrégation fut rétablie en 1852

[2] Tours est une commune de l’ouest de la France, sur les rives de la Loire et du Cher, dans le département d’Indre-et-Loire, dont elle est le chef-lieu. Ancienne Caesarodunum cité des Turones, fondé par Auguste, capitale de la 3ème Lyonnaise avec un des plus grands amphithéâtres de l’empire romain. Sanctuaire national avec saint Martin, Grégoire de Tours et Alcuin sous les Mérovingiens et les Carolingiens, avec l’adoption par les Capétiens de la monnaie locale la livre tournois qui deviendra la monnaie du royaume. Capitale du comté de Tours qui deviendra la Touraine, le jardin de la France. Première ville de l’industrie de la soie, voulu par Louis XI, capitale royale sous les Valois avec ses châteaux de la Loire et ville d’art avec l’École de Tours. Capitale de loyauté pour Henri III et Henri IV pendant les guerres de Religion

[3] L’Académie française, fondée en 1634 et officialisée le 29 janvier 1635, sous le règne de Louis XIII par le cardinal de Richelieu, est une institution française dont la fonction est de normaliser et de perfectionner la langue française. Elle se compose de quarante membres élus par leurs pairs. Intégrée à l’Institut de France lors de la création de celui-ci le 25 octobre 1795, elle est la première de ses cinq académies. La mission qui lui est assignée dès l’origine, et qui sera précisée le 29 janvier 1635 par lettres patentes de Louis XIII, est de fixer la langue française, de lui donner des règles, de la rendre pure et compréhensible par tous, donc d’uniformiser cette dernière. Elle doit dans cet esprit commencer par composer un dictionnaire : la première édition du Dictionnaire de l’Académie française est publiée en 1694 et la neuvième est en cours d’élaboration. L’Académie française rassemble des personnalités marquantes de la vie culturelle : poètes, romanciers, dramaturges, critiques littéraires, philosophes, historiens et des scientifiques qui ont illustré la langue française, et, par tradition, des militaires de haut rang, des hommes d’État et des dignitaires religieux.