Personnage majeur dans l’étude de l’origine de la médecine antique. Celse vient d’une famille distinguée.
On connaît peu de choses avec certitude de sa vie, mais il semble cependant certain qu’il ait vécu au temps de l’empereur Auguste. Aulus Cornelius Celsus serait né à Vérone [1].
Surnommé l’Hippocrate latin et le Cicéron de la médecine, il écrivit le “De Artibus”, ouvrage aujourd’hui disparu, une vaste encyclopédie couvrant des domaines aussi variés que l’agriculture, l’art militaire, la rhétorique, la philosophie, la jurisprudence et la médecine. Celse était un encyclopédiste. Selon le jugement de Quintilien, il traitait avec un intérêt égal l’agriculture, l’art militaire et la médecine.
Il ne nous reste de lui qu’un traité de médecine, “De Arte medica”, en huit livres, l’ouvrage le plus précieux en ce genre que nous aient légué les Romains ; c’est un ouvrage précieux sur le fond comme sur la forme.
Il représente le premier ouvrage complet sur la profession médicale. Il fut le premier auteur médical dont l’œuvre fut imprimée en caractères mobiles en 1478. C’est un traité de médecine récapitulant toutes les connaissances accumulées depuis Hippocrate, il classe les maladies en trois catégories :
les maladies curables par le régime alimentaire (qui touchent les gens bien portants) : Celse y distingue les maladies générales et les maladies locales
les maladies curables par les remèdes : l’encyclopédiste décrit les urgences médicales et les infections chroniques dont le traitement peut être retardé
les maladies curables par l’art manuel (la chirurgie) : il y différencie les maladies d’organes et les maladies osseuses du ressort de l’orthopédiste.
Il étudie avec soin les fièvres, les dysenteries infectieuses, et distingue les parasitoses intestinales à vers plats et à vers ronds. Celse réserve une place à part aux maladies saisonnières ainsi qu’à celles de l’adolescence et du grand âge.
La pneumologie occupe une place importante dans son œuvre. Il fait une étude minutieuse des régimes alimentaires. Les 7e et 8e livres de son ouvrage sont consacrés à la chirurgie, dans lesquels il recense une cinquantaine d’instruments chirurgicaux.
Son ouvrage est le plus important grâce à la précision et à la clarté des descriptions. Il consacre aussi un chapitre de son “De Medicina” aux cancers. Celse a des connaissances en ophtalmologie. Son ouvrage traite de 250 plantes.