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Philippe de Courcillon

lundi 25 avril 2022, par ljallamion

Philippe de Courcillon (1638-1720)

Marquis de Dangeau-Militaire diplomate et mémorialiste français

Né au château de Dangeau [1], connu surtout pour son Journal où il décrit la vie à la cour de Versailles à la fin du règne de Louis XIV.

Frère de Louis de Courcillon de Dangeau , il naît calviniste mais se convertit très tôt au catholicisme. Il est d’abord réputé pour son habileté au jeu de cartes, au point que l’expression jouer à la Dangeau passe dans la langue courante et qu’il attire sur lui l’attention bienveillante de Louis XIV.

En 1665, il est nommé colonel du régiment du Roi, qu’il accompagne comme aide de camp dans toutes ses campagnes. Il devient, en 1667, gouverneur de Touraine [2] et remplit plusieurs missions diplomatiques à Trèves [3], Mayence [4] et Modène [5]. Il était seigneur baron de Bressuire [6].

Protecteur des gens de lettres, il se lie avec Boileau, qui lui dédie sa “Satire sur la noblesse”. La Bruyère le dépeint dans ses Caractères sous les traits de Pamphile. Il est élu membre de l’Académie française [7] en 1668, sans avoir rien publié, et devient en 1704 membre honoraire de l’Académie des sciences [8], dont il est président en 1706.

De 1684 à 1720, il tient un Journal sur la vie quotidienne à la cour de Versailles. Des extraits en sont publiés par Voltaire en 1770, par Madame de Genlis en 1817 et par Pierre-Édouard Lémontey en 1818. Son petit-fils Charles-Philippe d’Albert de Luynes transmet le Journal à Saint-Simon.

Il épouse en premières noces le 11 mai 1670 Anne-Françoise Morin dont il a une fille Marie-Anne-Jeanne, future épouse d’Honoré-Charles Albert de Luynes, duc de Montfort [9], et petit-fils de Colbert. Ils sont les parents du futur mémorialiste le duc de Luynes et du cardinal de Luynes Paul d’Albert de Luynes , archevêque de Sens [10].

Le 26 mars 1686, le marquis de Dangeau épouse en secondes noces à Versailles la comtesse Sophia Maria Wilhelmina von Löwenstein-Wertheim-Rochefort. Cette dernière était la fille du comte d’Empire Ferdinand Karl von Löwenstein-Wertheim-Rochefort [11] et de son épouse, née princesse Anna-Maria von Fürstenberg [12].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Philippe de Courcillon/ Portail de l’Académie française/ Membre de l’Académie française

Notes

[1] Dangeau est une ancienne commune française située dans le département d’Eure-et-Loir

[2] La Touraine est une des anciennes provinces de France héritière de la civitas turonensis ou cité des Turones, dont elle tire son nom. Les comtes d’Anjou et de Blois, maîtres politiques de la Touraine, sont longtemps plus puissants que les rois capétiens, mais la généralisation de la seigneurie franco-flamande et son besoin de garantie de paix réhabilitent le pouvoir central longtemps oublié. Au terme d’une reprise capétienne séculaire, Philippe Auguste s’impose face à la prestigieuse dynastie Plantagenêt après 1216. Toute la Touraine (et pas seulement la portion de la ville de Saint Martin de Tours) et quelques places fortes est sous l’égide de la maison royale de France.

[3] Trèves est une ville et un arrondissement d’Allemagne, dans le Land de Rhénanie-Palatinat. La ville est située sur la Moselle. Cette ville, ancienne colonie romaine, est fondée à l’époque romaine, en l’an 16 av. jc sous le nom d’Augusta Treverorum, sur le site du chef-lieu d’un peuple gaulois, les Trévires. Le pont romain en pierre qui franchit la Moselle est édifié en 45 ap. jc, en remplacement d’un premier pont de bois : c’est le plus ancien pont d’Allemagne encore debout. Colonie romaine et place forte très importante dans la défense contre les « Barbares », elle est dotée d’une enceinte abritant la plus grande surface urbaine de Gaule. Grande métropole marchande à partir du 2ème siècle, devenue l’une des capitales de la Tétrarchie à la fin du 3ème siècle et siège d’un atelier monétaire impérial à partir de 294, Trèves est alors qualifiée de « seconde Rome » ou Roma Secunda. De l’époque romaine subsistent la Porta Nigra (porte noire), le plus grand édifice romain sur le sol allemand, une basilique, où siège un tétrarque (aujourd’hui une église protestante), les restes d’un amphithéâtre, ainsi que des ruines de thermes romains. Au début du 5ème siècle, au cours des invasions germaniques, Trèves est attaquée et pillée plusieurs fois par les Francs. Peu auparavant, la préfecture des Gaules est transférée de Trèves à Arles

[4] Mayence fut, de 1619 à 1918, une forteresse et une ville de garnison. La présence des militaires et les fortifications étendues ont fortement marqué la vie des citoyens mayençais. En raison de sa position stratégiquement favorable, Mayence a joué un grand rôle dans le passé : d’un côté à l’autre de la frontière, on l’appelait le boulevard de la France ou das Bollwerk Deutschlands. La citadelle, une place forte érigée vers l’an 1619, fut transformée au cours des siècles en une véritable forteresse par les archevêques de Mayence. En particulier, Mayence fut successivement forteresse fédérale puis forteresse impériale. Plusieurs casernes et ouvrages de fortification subsistent encore aujourd’hui en ville. De nombreux noms de rue renvoient au passé de ville-forteresse. La citadelle de Mayence, principal vestige de la forteresse, est considérée comme un des édifices historiques importants de la métropole rhénane.

[5] Modène est une ville italienne, chef-lieu de la province du même nom située en Emilie Romagne. La ville se situe sur la Via Emilia, route romaine qui relie Piacenza jusqu’à Rimini sur la côte Adriatique. Au cœur de la vallée du Pô, la ville est entourée de deux rivières, la Secchia et le Panaro qui sont deux affluents du Pô, le plus important fleuve du territoire italien. La ville s’élève à 34 mètres d’altitude au-dessus du niveau de la mer, dans une zone complètement plate. Au sud de la province de Modène se trouve le parc régional de l’Appennino modenese, au cœur de la chaîne de montagne des Appennini.

[6] Bressuire est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département des Deux-Sèvres dont elle est l’une des deux sous-préfectures. C’est la capitale du Pays du bocage Bressuirais, qui comprend les cantons de Bressuire, de Moncoutant, de Cerizay, d’Argenton-les-Vallées et de Mauléon.

[7] L’Académie française, fondée en 1634 et officialisée le 29 janvier 1635, sous le règne de Louis XIII par le cardinal de Richelieu, est une institution française dont la fonction est de normaliser et de perfectionner la langue française. Elle se compose de quarante membres élus par leurs pairs. Intégrée à l’Institut de France lors de la création de celui-ci le 25 octobre 1795, elle est la première de ses cinq académies. La mission qui lui est assignée dès l’origine, et qui sera précisée le 29 janvier 1635 par lettres patentes de Louis XIII, est de fixer la langue française, de lui donner des règles, de la rendre pure et compréhensible par tous, donc d’uniformiser cette dernière. Elle doit dans cet esprit commencer par composer un dictionnaire : la première édition du Dictionnaire de l’Académie française est publiée en 1694 et la neuvième est en cours d’élaboration. L’Académie française rassemble des personnalités marquantes de la vie culturelle : poètes, romanciers, dramaturges, critiques littéraires, philosophes, historiens et des scientifiques qui ont illustré la langue française, et, par tradition, des militaires de haut rang, des hommes d’État et des dignitaires religieux.

[8] L’Académie des sciences, nommée l’Académie royale des sciences lors de sa création en 1666, est l’une des cinq académies regroupées au sein de l’Institut de France et composée de 262 membres dont 28 femmes en mars 2016. Elle encourage et protège l’esprit de recherche, et contribue aux progrès des sciences et de leurs applications.

[9] La maison des seigneurs de Montfort-l’Amaury est une maison noble impliquée dans plusieurs crises du Moyen Âge. C’est une branche cadette de la maison de Hainaut.

[10] L’archidiocèse de Sens est une église particulière de l’Église catholique en France. Son siège est la cathédrale Saint-Étienne de Sens. Érigé dès le 1er siècle, le diocèse de Sens est élevé au rang d’archidiocèse métropolitain au 3ème siècle. Supprimé en 1801, il est rétabli dès 1822 pour le département de l’Yonne.

[11] Löwenstein-Wertheim était un comté du Saint Empire romain germanique, faisant partie du cercle franconien. Il a été formé à partir des comtés de Löwenstein (basé dans la ville de Löwenstein) et de Wertheim (basé dans la ville de Wertheim am Main) et de 1488 à 1806 gouverné par la maison de Löwenstein-Wertheim qui sont des descendants morganatiques (et le plus ancien lignage) de la branche de la maison de Wittelsbach.

[12] La Maison von und zu Fürstenberg est une vieille famille princière de noblesse allemande, originaire de la Souabe, descendante de la Maison von Urach.