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L’histoire pour le plaisir

Christophe Justel

lundi 25 avril 2022, par lucien jallamion

Christophe Justel (1580-1649)

Érudit français

Né à Paris dans une famille protestante, il adhéra lui-même toute sa vie à cette religion. Conseiller et secrétaire du roi sous Henri IV, il passe après la mort de ce dernier au service du duc de Bouillon Henri de La Tour d’Auvergne en qualité de secrétaire intime.

Il accompagna le duc à la conférence de Loudun [1] entre la régente et les princes protestants en 1616. Il fut chargé de constituer la bibliothèque fondée par le duc auprès de l’Académie de Sedan [2], qui devint l’une des plus riches du 17ème siècle.

À la mort du premier duc le 25 mars 1623, il passa au service de son successeur et devint surintendant de sa maison. C’est à ce titre qu’il participa en 1642, avec les commissaires du roi, à l’évaluation des revenus des principautés de Sedan [3] et Raucourt [4], après le traité qui les cédait à la France.

Il fut l’un des grands érudits de son temps, correspondant notamment de Claude Saumaise, David Blondel , et des Anglais James Ussher et Henri Spelman . Il s’est consacré à l’histoire ecclésiastique et particulièrement du droit canon, sur laquelle il a réuni une collection précieuse de documents.

Il a donné à l’édition le Codex canonum Ecclesiæ universæ en 1610, le Codex canonum Ecclesiæ Africanæ en 1615 et le Nomocanon Photii Patriarchæ Constantinopolitani cum commentariis Theodori Balsamonis Patriarchæ Antiocheni la même année, et encore le Codex canonum ecclesiasticorum Dionysii Exigui ; item Epistola synodica S. Cyrilli et concilii Alexandrini contra Nestorium, eodem Dionysio Exiguo interprete en 1628….

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Portail de l’historiographie/ Historien français du XVIIe siècle

Notes

[1] Les négociations entre la cour et Condé, qui ont eu lieu à Loudun de février à mai, ont été menées par le secrétaire d’État, Nicolas de Neufville, marquis de Villeroy. Le Père Joseph, confident de Richelieu (à l’époque évêque de Luçon et grand aumônier de la reine Anne, qui deviendra plus tard cardinal et Premier ministre), y a également pris part. Le traité signé par la reine mère et Condé a officiellement mis fin aux révoltes de nombreux nobles français au prix de concessions royales et de réparations à Condé et d’autres. Sur la base des termes du traité, les huguenots ont été autorisés à unir leurs églises de France à celles de Béarn. En outre, le traité a placé Condé, qui a été amnistié ainsi que d’autres, à la tête du conseil d’État. Concini a été limogé en tant que lieutenant-général de Picardie et gouverneur d’Amiens, et Condé a reçu un million et demi de livres.

[2] Entre 1599 et 1602, sur les vœux du prince de Sedan Henri de La Tour d’Auvergne, une académie protestante est installée à Sedan. Servant avant tout à la formation des pasteurs, elle est bientôt réputée pour être l’une des meilleures de France et lieux voisins, avec sa rivale, Saumur. Après près de 80 ans d’existence, faisant de Sedan un carrefour intellectuel européen, l’Académie de Sedan est fermée, sur l’ordre de Louis XIV dans le cadre de sa politique de répression du protestantisme français.

[3] La principauté de Sedan était une principauté indépendante de l’époque moderne (Renaissance et première moitié du 17ème siècle) centrée autour des Ardennes et de sa capitale Sedan, entre Pays-Bas espagnols, royaume de France et Saint Empire.

[4] Raucourt est une localité de Raucourt-et-Flaba et une ancienne commune française, située dans le département des Ardennes. Raucourt faisait partie d’une principauté soumise à l’autorité des princes de Sedan de 1560 à 1642. En 1641, les troupes brûlent en partie le village pendant la bataille de la Marfée.