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Küçük Mustafa

jeudi 20 janvier 2022, par lucien jallamion

Küçük Mustafa (vers1408-1423)

Prince ottoman

Il lutte pour le trône en 1422/1423. Deuxième fils de Mehmet 1er. Lors des premières années de l’Empire ottoman [1], tous les princes deviennent des gouverneurs de provinces. Cette étape constituant une partie de leur formation. Les jeunes princes devant ensuite devenir des dirigeants expérimentés.

Mustafa dirige la province d’Hamideli [2]. À la suite de la mort de son père, il craint que son frère ne s’en prenne à lui pour éliminer un éventuel prétendant. Il décide de fuir dans le territoire des Karamanides [3] qui sont des rivaux des Ottomans en Anatolie [4]. Au cours de cet exil, il est encouragé par un pacha [5] ottoman nommé Şaraptar İlyas à se rebeller contre son grand frère Mourad II.

Mourad fait face dès 1422 à la rébellion de son oncle Mustafa Çeleb i soutenu par les Byzantins [6]. À la suite de la mort de ce dernier, Mourad assiège Constantinople [7] pour châtier les Byzantins. Ces derniers décident alors de soutenir Küçük Mustafa dans sa rébellion contre Mourad pour se dégager de la pression imposée par Mourad.

Mustafa bénéficie aussi du soutien des Karamanides et il parvient à s’imposer dans certains territoires anatoliens de l’Empire ottoman. Bien qu’ayant échoué à prendre la ville de Bourse [8], il réussit à prendre İznik [9], une autre ville importante de l’Anatolie.

Face au danger, Mourad se voit contraint d’abandonner le siège de Constantinople. En outre, il négocie avec İlyas qui abandonne Mustafa. Ce dernier perd le contrôle de la ville d’Iznik. Après s’être enfui, Mustafa est finalement capturé et exécuté par étranglement

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Küçük Mustafa/ Portail de l’Empire ottoman/ Catégories : Personnalité ottomane du 15ème siècle

Notes

[1] L’Empire ottoman, connu historiquement en Europe de l’Ouest comme l’Empire turc, la Turquie ottomane ou simplement la Turquie, est un empire fondé à la fin du 13ème siècle au nord-ouest de l’Anatolie, dans la commune de Söğüt (actuelle province de Bilecik), par le chef tribal oghouze Osman 1er. Après 1354, les Ottomans sont entrés en Europe, et, avec la conquête des Balkans, le Beylik ottoman s’est transformé en un empire trans-continental. Après l’avoir encerclé puis réduit à sa capitale et à quelques lambeaux, les Ottomans ont mis fin à l’Empire byzantin en 1453 par la conquête de Constantinople sous le règne du sultan Mehmed II. Aux 15ème et 16ème siècles, à son apogée, sous le règne de Soliman 1er le Magnifique, l’Empire ottoman était un empire multinational et multilingue contrôlant une grande partie de l’Europe du Sud-Est, des parties de l’Europe centrale, de l’Asie occidentale, du Caucase, de l’Afrique du Nord, sauf le royaume du Maroc et le Sahara.

[2] qui correspond à celle d’Isparta aujourd’hui

[3] Les Karamanides, Qaramanides ou Qaramânoğullari forment une dynastie de Beys turkmènes qui règne au sud de l’Anatolie centrale dans le massif montagneux du Karaman qui sépare Konya de la Méditerranée. C’est le plus puissant beylicat après celui des Ottomans pendant la seconde période des beylicats aux 13ème et 14ème siècles. Leur territoire était appelé Caramanie. Les premières implantations des Karamanides se font vers 1250. Elles sont sans doute facilitées par l’affaiblissement du sultanat de Roum partagé entre les trois fils rivaux de Kay Khusraw II sous la tutelle mongole des Houlagides

[4] L’Anatolie ou Asie Mineure est la péninsule située à l’extrémité occidentale de l’Asie. Dans le sens géographique strict, elle regroupe les terres situées à l’ouest d’une ligne Çoruh-Oronte, entre la Méditerranée, la mer de Marmara et la mer Noire, mais aujourd’hui elle désigne couramment toute la partie asiatique de la Turquie

[5] Le mot pacha est, dans le système politique de l’Empire ottoman, un titre de haut rang accordé aux gouverneurs de provinces et aux généraux.

[6] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.

[7] Constantinople est l’appellation ancienne et historique de l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie (du 11 mai 330 au 28 mars 1930). Son nom originel, Byzance, n’était plus en usage à l’époque de l’Empire, mais a été repris depuis le 16ème siècle par les historiens modernes.

[8] Bursa, l’antique Pruse, plus tard connue en français sous le nom de Brousse, est une ville du nord-ouest de l’Anatolie en Turquie, capitale de la province du même nom.

[9] l’ancienne Nicée