Notes
[1] Le Sérapéum de Saqqarah est une nécropole antique consacrée au taureau sacré Apis, située au nord du complexe funéraire de Djéser en Basse-Égypte. Le taureau, vénéré comme un Dieu, était momifié et enseveli à l’issue d’une vie toute consacrée à des cérémonies et des offrandes dans son temple de Memphis. L’origine de cette nécropole remonte à la XVIIIe dynastie. Sa fondation serait l’œuvre d’Amenhotep III et sa première extension magistrale au règne de Ramsès II. Il ne cessera alors d’être agrandi sous les règnes suivants et jusqu’à la fin de l’époque pharaonique, à l’aube de l’époque chrétienne.
[2] Léontopolis est une ville de Basse Égypte du sud du delta du Nil, capitale du XIe nome « le nome du Taureau recensé ». Elle est aujourd’hui identifiée au site de Tell el-Moqdam. De son nom égyptien Taremou « la terre des poissons », elle devint pour les Grecs Léontopolis « la ville des lions », parce que des fauves sacrés y étaient élevés et vivaient à proximité de leur temple. Ils incarnaient le dieu Mahès, fils de Bastet et Sekhmet. En 818 av.jc, sous le règne du roi libyen Sheshonq III (ou Chechanq III) qui gouvernait l’Égypte, un prince bubaste de la famille royale, Pétoubastis 1er (ou Padibastet 1er), fonde une dynastie rivale, la XXIIIe dynastie établie à Léontopolis où il se fait couronner roi et prend le contrôle du delta du Nil. Léontopolis devient un royaume indépendant des rois de Tanis, mais l’hypothèse que toute la dynastie fut léontopolite reste très discutable.
[3] Héracléopolis Magna est la capitale du vingtième nome de Haute Égypte, le nome supérieur du Laurier rose (nˁrt ḫntt). Dans l’antiquité, la ville égyptienne d’Henensou était le cœur du culte du dieu Hérychef, un dieu à tête de bélier, qui était étroitement lié aux dieux Rê et Osiris. C’était une divinité solaire attachée à la justice que les Grecs identifièrent à leur dieu Héraclès, d’où le nom qu’ils donnèrent à la cité : Héracléopolis Magna Cité d’Héraclès. Elle fut ensuite, après l’invasion arabe du 7ème siècle ap. jc, nommée Ahnas en arabe médiéval. Aujourd’hui elle est identifiée avec les sites d’Ehnassiya Umm al-Kimam (ou Ihnassiya) et d’Ehnasiyyah el-Médineh (ou Ihnassiyyah al-Madinah). La cité est située dans le sud du gouvernorat du Fayoum, à proximité du Bahr Youssef, le bras du fleuve issu du Nil à la hauteur d’Assiout. Elle fut la capitale et la résidence des rois durant les 9ème et 10ème dynasties (Ire période intermédiaire). Après la réunification de l’Égypte, la ville perdit de son importance. Elle fut de nouveau sur le devant de la scène sous la XXIIème dynastie où elle fut un temps un royaume indépendant.
[4] Hermopolis Magna était la capitale du 15e nome de Haute Égypte, le nome du Lièvre ou de la Hase. Mais elle se situe en Moyenne Égypte à 300 km au sud du Caire, aux confins de la Thébaïde, loin du Nil, près du canal nommé aujourd’hui Bahr-el-Yousouf. Elle est identifiée avec la ville moderne d’El-Ashmounein, qui est un dérivé de son nom copte, dans le gouvernorat d’Al-Minya.
[5] Assiout, Siout ou Syout . Localité d’Égypte, à 320 kilomètres au Sud du Caire, sur la rive gauche du Nil ; elle a pour port le village d’El Hamra. Son nom actuel est dérivé du nom éyptien Osyout ; durant la période ptolémaïque et romaine, la ville s’appela Lycopolis, Osiris y étant vénéré sous le symbole du loup ; le nome Lycopolite faisait partie de la Thébaïde. La nécropole de la ville antique est visible dans les collines occidentales, creusées de grottes funéraires. Divisée, à partir de l’époque musulmane, en quartiers clos, elle renfermera jusqu’à 15 mosquées, de riches bazars, des bains publics, un vaste palais khédivial.
[6] Tanis est le nom grec de l’antique Djanet (Djâni en copte), un important site archéologique au nord-est de l’Égypte sur la branche tanitique du Nil. La ville fut longtemps considérée comme la capitale de Ramsès II, il n’en est rien, même si certaines traces le laissent paraître notamment au vu des innombrables blocs inscrits aux noms du célèbre pharaon. Elle est surtout connue pour les trésors funéraires issus de la nécropole royale des rois tanites de la 21ème dynastie, comme les tombes de Psousennès 1er, d’Aménémopé, du général Oundjebaoundjed, ainsi que le sarcophage intact de Sheshonq II pharaon de la 22ème dynastie.
[7] Dans l’Antiquité, la Nubie était un royaume indépendant dont les habitants parlaient des dialectes apparentés aux langues couchitiques. Au cours de la Troisième période intermédiaire (-1085 / -750), la Nubie recouvrait son indépendance. Se constitua alors dans le bassin du Nil moyen un « empire koushite » qui allait perdurer durant quelque mille ans. Cette période est traditionnellement divisée en deux époques : celle de Napata, qui a duré de -750 à -300, et celle de Méroé, qui a duré de -300 à 340.