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Proculus (préfet de Constantinople)

dimanche 20 juin 2021, par ljallamion

Proculus (préfet de Constantinople) (mort en 393)

Eparque de Constantinople [1] sous le règne de Théodose le Grand. Une épigramme sur le piédestal d’un obélisque à l’hippodrome de Constantinople [2] enregistre son succès dans la mise debout de l’obélisque.

Fils d’Eutolmius Tatianus. Il a occupé les postes de gouverneur de Palestine [3] et de Phénicie [4] ; entre 383 et 384.

En 388, peu avant de partir en campagne en Occident contre l’usurpateur Magnus Maximus, l’empereur Théodose 1er le nomma praefectus urbi [5] de Constantinople [6].

En 392, il tomba en disgrâce : le général et homme d’État Rufin, jaloux du pouvoir de Proculus et de son père qui était préfet prétorien de l’Est, usa de son influence pour lancer des accusations contre Proculus, qui se cachait.

Rufin a alors persuadé Tatianus et Théodose de pardonner à Proculus, qui a reçu une lettre de son père lui demandant de retourner à la cour. Une fois que Proculus fut arrivé, il a été capturé et emprisonné. Il fut jugé et condamné, comme Rufin l’avait décidé, et envoyé à la mort dans une banlieue de Constantinople appelée Sykai* ( [7]) ; l’empereur envoya un messager pour ordonner l’arrêt de l’exécution, mais Rufin ordonna au messager de se déplacer lentement, de sorte qu’il arriva après l’exécution.

Plus tard, son neveu, arrivé au pouvoir sous l’empereur Marcien, fit restaurer le bon nom de Proculus, le re-sculptant sur l’obélisque.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé Proculus (prefect of Constantinople)/ Traduit par mes soins

Notes

[1] Lorsque l’empereur Constantin le Grand nomma Constantinople capitale de l’Empire romain, il établit également un proconsul pour superviser la ville. À la fin des années 350, Constance II agrandit le Sénat de la ville et le fixa comme égal à celui de Rome. De même, le 11 septembre ou le 11 décembre 359, Constantinople a également obtenu un préfet urbain, communément appelé en anglais l’éparque. Le préfet était l’un des principaux lieutenants de l’empereur : comme son homologue romain, le préfet de Constantinople appartenait à la plus haute classe sénatoriale, les illustres , et succédait immédiatement aux préfets du prétoire dans la hiérarchie impériale.

[2] L’hippodrome de Constantinople est l’arène hippique monumentale de la capitale de l’Empire byzantin, dans laquelle se déroulaient des courses de chars et d’autres manifestations. Sa construction est commencée par l’empereur Septime Sévère dans la ville qui s’appelait encore Byzance, pour être achevée par Constantin 1er pour sa nouvelle capitale, Constantinople. L’hippodrome a été ensuite utilisé jusqu’à la fin du 12ème siècle, avant d’être partiellement incendié par les Croisés en 1203. Aujourd’hui, les vestiges de l’hippodrome sont visibles sur la place du Sultan-Ahmet à İstanbul.

[3] Le nom Palestine désigne la région historique et géographique du Proche-Orient située entre la mer Méditerranée et le désert à l’est du Jourdain et au nord du Sinaï. Si le terme « Palestine » est attesté depuis le 5ème siècle av. jc par Hérodote, il est officiellement donné à la région par l’empereur Hadrien au 2ème siècle, désireux de punir les Juifs de leur révolte en 132-135. Elle est centrée sur les régions de la Galilée, de la Samarie et de la Judée. Ses limites sont au nord la Phénicie et le mont Liban et au sud la Philistie et l’Idumée. À l’époque des croisades, le Pérée au nord-est de la mer Morte, la Batanée et la Décapole au-delà du Jourdain y étaient attachés. La Palestine peut désigner le territoire situé uniquement à l’ouest du Jourdain. Historiquement, elle correspond à Canaan, à la Terre d’Israël et fait partie de la région de Syrie (Syrie-Palestine). Les Arabes, qui ont conquis la Palestine sur les Byzantins dans les années 630, divisent la province d’al-Sham en cinq districts (jund), dont l’un garde le nom de « Palestine » et s’étend du Sinaï jusqu’à Akko (connue par les Chrétiens sous le nom de Saint-Jean-d’Acre) ; son chef-lieu est d’abord Ludd (Lod) puis, dès 717, ar-Ramlah (Ramla) et plus tard Jérusalem. Les autres villes les plus importantes sont Rafah, Gaza, Jaffa, Césarée, Naplouse et Jéricho. Ce district de « Palestine » était bordé au nord et à l’est par celui de « Jordanie », al-Urdunn, qui avait pour capitale Tibériade et incluait Akko et Tyr. Les frontières entre ces deux districts ont plusieurs fois varié au cours de l’histoire. À partir du 10ème siècle, cette division a commencé à tomber en désuétude, pour faire place finalement au royaume chrétien de Jérusalem. Sous le gouvernement des Croisés, est fondé en 1099, le royaume latin de Jérusalem ; Jérusalem redevient capitale d’un État. Après la défaite et le départ des Croisés, aux 12ème et 13ème siècles, les jund (districts) arabo-musulmans sont réintroduits, mais leurs frontières sont sans cesse redéfinies.

[4] Le territoire de la Phénicie correspond au Liban actuel auquel il faudrait ajouter certaines portions de la Syrie et de la Palestine. Les Phéniciens étaient un peuple antique d’habiles navigateurs et commerçants. Partis de leurs cités États en Phénicie, ils fondèrent dès 3000 av jc de nombreux comptoirs en bordure de la Méditerranée orientale, notamment Carthage en 814. Rivaux des Mycéniens pour la navigation en Méditerranée au 2ème millénaire av jc, ils furent d’après ce qu’on en sait les meilleurs navigateurs de l’Antiquité. L’invasion des Peuples de la Mer va ravager les cités phéniciennes, de même que Mycènes et les autres territoires qu’ils traversent, mais c’est ce qui va permettre aux Phéniciens de trouver leur indépendance vis-à-vis des puissances voisines qui les avaient assujettis puisque celles-ci seront elles aussi détruites par ces invasions. La chute de Mycènes en particulier va leur permettre de dominer les mers. Après avoir supporté les assauts des Athéniens, des Assyriens, de Nabuchodonosor puis de Darius III, la Phénicie disparut finalement avec la conquête par Alexandre le Grand en 332 av jc.

[5] Prefet de la ville

[6] Constantinople est l’appellation ancienne et historique de l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie (du 11 mai 330 au 28 mars 1930). Son nom originel, Byzance, n’était plus en usage à l’époque de l’Empire, mais a été repris depuis le 16ème siècle par les historiens modernes.

[7] le quartier de Galata de l’Istanbul moderne