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Cypsélos

mercredi 3 mars 2021, par lucien jallamion

Cypsélos

Premier tyran de Corinthe

Il devint archonte [1], polémarque [2] puis tyran [3] et mit fin à l’aristocratie [4]. Il régna de 655 à environ 625 av. jc, menant des guerres contre Argos [5] et vainquant Corcyre où Corinthe [6] fonda des colonies. Son fils Périandre lui succéda vers 627 av. jc après qu’il l’eut rappelé de Corcyre.

Bien qu’il soit un personnage sans doute historique, sa vie est associée à certains mythes. Sa mère Labda la boiteuse appartenait aux Bacchiades [7], la noblesse dorienne [8] qui régnait sur Corinthe depuis la fin de la monarchie. Quand les Bacchiades apprirent de l’oracle de Delphes [9] que son fils deviendrait le tyran de la cité, ils décidèrent de le tuer.

Labda l’aurait alors dissimulé dans un réceptacle. On pense que c’était une jarre ou un coffre . Pausanias en donne une description détaillée et rapporte que le coffre décoré d’or et d’ivoire était encore exposé à Olympie [10] bien des siècles après.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Cypsélos/ Portail de la Grèce antique/Catégories : Tyran de la Grèce antique

Notes

[1] Dans la Grèce antique, les archontes sont des dirigeants politiques, présents dans la plupart des cités grecques. Dans l’Empire byzantin, ce titre revêt une charge administrative différente selon l’époque.

[2] Un polémarque était un magistrat militaire dans la Grèce antique. Généralement, il était élu ou tiré au sort pour une période limitée (bien souvent une année). La fonction pouvait être accordée à une ou plusieurs personnes.

[3] Dans la Grèce antique, un tyran était un homme qui disposait d’un pouvoir assuré par la force ; ce pouvait être un ancien magistrat, parfois même un esclave, arrivé au pouvoir après un coup d’État, par ruse plus que par violence. Les tyrans ne prirent jamais officiellement le titre de tyran, et il n’y eut pas de titre général et officiel pour les désigner, c’est pourquoi on leur donne le nom dont leurs ennemis les stigmatisaient.

[4] exil, meurtre, dépouillement des citoyens les plus puissants

[5] Argos est une ville d’Argolide dans le Péloponnèse, située près de Nauplie. Située au pied de deux acropoles remontant à l’antiquité Argos fut définitivement éclipsée par Sparte à partir du 6ème siècle av. jc. Elle ne participa pas aux guerres médiques. La rivalité avec Sparte explique qu’Argos ait adopté systématiquement un parti anti-laconien pendant la guerre du Péloponnèse, soit en restant neutre, soit en s’alliant à Athènes. La bataille de Mantinée, en 418 av. jc, finit par convaincre Argos de s’allier avec Sparte. Elle rompit cependant son traité au début de la guerre de Corinthe, en 395 av. jc. Pyrrhus s’attaqua à Argos en 272 avant notre ère, au cours de sa guerre contre le Macédonien Antigone II Gonatas. Il y fut tué, en recevant une tuile lancée depuis un toit par une vieille femme.

[6] Corinthe était l’une des plus importantes cités de la Grèce antique, située dans les terres au pied de son acropole, l’Acrocorinthe. Elle abritait autrefois un célèbre temple d’Aphrodite.

[7] Les Bacchiades étaient une famille de la noblesse dorienne de Corinthe, issue de Bacchis, fils de Prumnis. Investie jadis de la royauté, elle conserva pour son chef la dignité royale, tout en réservant à l’un des siens la première fonction de prytane. Cette dynastie d’oligarques conserva toute sa pureté en n’admettant aucune alliance avec d’autres familles. À Corinthe, la politique des Bacchiades fut essentiellement mercantile : cette famille d’armateurs énergiques et intelligents aménagea un port sur le golfe Saronique et un autre sur le golfe de Corinthe, établit entre les deux un chemin de bois pour le roulage des navires, créa des comptoirs et occupa les colonies de Corcyre et de Syracuse. Ils transformaient ainsi leurs affaires privées en entreprises publiques, tout en enrichissant leur ville. Le dernier roi des Bacchiades, après cinq générations, fut Télestès, fils d’Aristodème, détrôné en 747 av. jc. Ils continuèrent à occuper des rôles importants dans la magistrature de la Cité (comme prytanes) jusqu’à l’arrivée au pouvoir en 657 av. jc du tyran Cypsélos, qui appartenait lui aussi par sa mère aux Bacchiades, puis de son fils Périandre, en 627 av. jc. Après la révolution de Cypsélos, Démarate le Bacchiade s’installa avec sa famille à Tarquinia en Étrurie et selon une tradition, des rois étrusques auraient été liés à cette dynastie.

[8] Les Doriens étaient l’une des quatre ethnie majeures de la Grèce antique que les historiens de l’époque classique reconnaissaient comme constituant leur propre peuple, les autres peuples étant les Achéens, les Ioniens et les Éoliens.

[9] L’oracle de Delphes est resté très vivant et consulté jusqu’au 2ème siècle av. jc. Les empereurs de Rome sont peu à peu venus non pour demander des oracles, mais pour piller le sanctuaire. La Grèce se dépeuple et le sanctuaire a de moins en moins de clients, on ne construit plus de nouveaux monuments pendant cette période, Plutarque est désolé de ne voir la Pythie au travail qu’une fois par mois. Pausanias constate la dégradation terrible du sanctuaire d’Athéna Pronoia. Le monde grec s’effondre et Delphes en subit la marée. Les débuts de l’ère chrétienne vont lui porter le coup de grâce.

[10] Olympie est un centre religieux de la Grèce, dans le Péloponnèse, plus précisément dans une petite plaine de l’Élide, sur la rive droite de l’Alphée et au pied du Mont Cronion, et tout à proximité de la petite cité moderne d’Olympie, à environ 18 km de la ville de Pyrgos et de la mer Ionienne. À l’emplacement du site était l’Altis, un bois sacré, et l’Autel de Zeus. Le stade lui-même était au milieu d’un bois d’oliviers sauvages. Le site d’Olympie a accueilli les Jeux olympiques durant l’Antiquité, et aujourd’hui encore la flamme olympique y est allumée quelques mois avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques modernes