Girardon est l’un des maîtres de la statuaire décorative et monumentale.
Fils d’un fondeur, élève du sculpteur François Anguier, il devint le protégé du chancelier Séguier qui l’envoya parfaire sa formation à Rome. Il rentrera à Paris en 1652 et devient le protégé de Louis XIV.
En 1657 il épouse l’artiste peintre Catherine Duchemin ou Catherine Duchemin qui est la première femme admise à l’Académie royale de peinture et de sculpture [1] en 1663.
Reçu académicien en 1657, il a été l’un des principaux collaborateurs de Charles Le Brun.
Il travaille avec ce dernier et avec André Le Nôtre sur le chantier du château de Vaux-le-Vicomte [2]. Puis il participe au décor de la galerie d’Apollon [3] à Paris au Palais du Louvre et réalise d’importantes œuvres pour les jardins du château de Versailles [4] dont Apollon servi par les nymphes, la statue de L’Hiver, le bas-relief Le Bain des nymphes et L’Enlèvement de Proserpine par Pluton.
On lui doit, notamment, le Tombeau de Richelieu, à la Sorbonne, la statue équestre de Louis XIV érigée sur la place Louis-le-Grand [5] mais détruite durant la Révolution française, dont un modèle réduit se trouve à Paris au musée du Louvre ; l’exemplaire personnel de Girardon qu’il conserva sa vie durant dans son atelier, serait celui conservé au château de Vaux-le-Vicomte.
Girardon a également réuni une grande collection de sculptures, qu’il a exposée à partir de 1679 dans une galerie jouxtant l’appartement qu’il occupait au Louvre ; il en subsistait 800 œuvres à son décès.
Sa fille Élisabeth Girardon épousa Henri Martinot [6], horloger aux galeries du Louvre de 1670 à 1684 et horloger de la Maison du Roi de 1664 à 1725.
Il meurt le 1er septembre 1715, le même jour que Louis XIV, et est inhumé au cimetière Saint-Landry [7], sur l’île de la Cité à Paris [8].