Originaire de l’Est de l’Empire romain, ayant vécu sous le règne de l’empereur Hadrien. Il est notamment l’auteur des Institutes de Gaïus [1].
On connaissait déjà Gaïus au Moyen Âge par le Code de Justinien [2] qui contient le Digeste [3] et les Institutes inspirées des siennes. Longtemps on n’en a possédé qu’un abrégé qui se trouve dans le Breviarium alaricianum [4], et, que l’on croit avoir été fait par Anien , chancelier d’Alaric II.
On ne connaît Gaïus que par son prénom. Parmi les explications possibles, on peut imaginer qu’il n’était pas citoyen romain, ou qu’il l’était depuis peu. On peut aussi imaginer qu’on l’appelait par son prénom parce qu’il était très connu, ou qu’il s’agissait d’un pseudonyme. Certains historiens se sont même demandés s’il ne s’agissait pas d’une femme, en raison du caractère féministe de son œuvre. Gaïus se moque en effet de ceux qui considèrent les femmes comme totalement incapables.
Un autre sujet d’étonnement est que ses contemporains et ses successeurs immédiats ne le citent pas, il occupera pourtant une place de choix dans la littérature juridique des siècles suivants, et notamment dans le Digeste.
Outre un commentaire de l’édit du préteur [5], et un commentaire de la Loi des Douze Tables [6], le principal ouvrage connu de Gaïus est un ouvrage destiné à l’enseignement : les Institutes. Ce manuel correspond à une année d’études dans la formation de futurs juristes. Il obtint un succès considérable en raison de la rationalité de sa présentation. En effet Gaïus fait d’abord une introduction sur les sources du droit.