Il sont les tyrannoctones [1].
Les deux principaux récits du meurtre sont ceux de la Guerre du Péloponnèse [2] de Thucydide, et de la Constitution d’Athènes attribuée à Aristote.
Aristogiton est un athénien pauvre, selon l’historien Thucydide, Harmodios, son jeune amant, appartient aux cercles aristocratiques de la cité. Lucien de Samosate fait d’Aristogiton un homme du peuple et un pauvre dans son dialogue “Le Parasite”.
Selon Thucydide, Harmodios repousse les avances d’ Hipparque , l’un des Pisistratides [3]. Pour se venger, celui-ci invite tout d’abord la sœur du jeune homme à être canéphore [4] aux Panathénées [5], honneur réservé aux filles des plus grandes familles d’Athènes, puis la chasse publiquement du cortège au prétexte qu’elle ne mérite pas cet honneur.
Selon Aristote, c’est Thessalos, fils de la concubine argienne [6] de Pisistrate, et donc demi-frère d’Hipparque, qui est repoussé par Harmodios et empêche la sœur du jeune homme d’être canéphore.
L’incident incite Harmodios et Aristogiton à se débarrasser d’Hipparque, auteur de l’offense, mais aussi et surtout de son frère Hippias , seul à exercer véritablement le pouvoir. Les amants recrutent rapidement une petite bande ; leur plan est de profiter du défilé des Grandes Panathénées pour assassiner Hippias et Hipparque.
Le jour dit, Harmodios et Aristogiton observent l’un des conjurés discutant au Céramique [7] sur l’Acropole [8], selon Aristote avec Hippias entouré de ses gardes. Craignant d’avoir été trahis, ils rebroussent chemin et rencontrent sur leur route Hipparque, à l’écart de son escorte. Ils le poignardent, Harmodios est tué peu après par les gardes, tandis qu’Aristogiton s’enfuit dans la foule. Il est arrêté peu après, torturé et exécuté, non sans avoir eu le temps d’avouer le nom de ses complices, tous aristocrates.
Harmodios et Aristogiton sont traités comme des héros après la chute d’Hippias. Des statues en bronze, sont érigées en leur honneur sur l’agora à une date qui reste discutée
elles furent emportées par le roi perse Xerxès 1er lors du sac d’Athènes en 480 av. jc.