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Titus Avidius Quietus

vendredi 1er janvier 2021, par ljallamion

Titus Avidius Quietus (mort en 107)

Sénateur romain-Consul suffect en 93-Gouverneur de Bretagne entre 97 et 100

emblème consul Natif de Faventia [1], en Émilie [2]. Il a un fils, nommé aussi Titus Avidius Quietus, consul suffect [3] en 111 et proconsul [4] d’Asie [5] en 125-126.

Son frère, Caius Avidius Nigrinus, est proconsul d’Achaïe [6] sous Domitien, peut-être en 95.

Avidius Quietus possède probablement une villa sur le Quirinal [7]

Il est lié avec Publius Clodius Thrasea Paetus, sénateur, philosophe stoïcien [8] et opposant de Néron. Thrasea est persécuté par l’empereur, et il se suicide à la suite de sa condamnation à mort. Le gendre de ce dernier, Helvidius Priscus, est aussi sénateur et stoïcien, et grand opposant de l’empereur Vespasien, qui le bannit puis le fait exécuter

Avidius Quietus a aussi des liens d’amitié avec Pline le Jeune et soutient ce dernier lorsqu’en l’an 97, Pline poursuit en justice plusieurs délateurs et opposants aux stoïciens après l’assassinat de Domitien.

La majorité des consulaires et des sénateurs s’y opposent, mais Avidius demande qu’on entende au moins les plaintes des victimes, notamment la veuve et la fille de Thrasea, qui est aussi la veuve de Helvidius Priscus.

Plutarque fait aussi partie de ses proches, lui faisant plusieurs fois référence, et a consacré, à son frère et lui, une de ses œuvres de morale, “De l’amitié fraternelle”.

Malgré ses relations avec le milieu stoïcien à Rome, qui est persécuté par les empereurs romains, Avidius Quietus entre au Sénat sous Domitien. Il est probablement gouverneur de Thrace [9] en 82 et ensuite consul suffect en 93.

Sous Trajan, il est gouverneur de Bretagne [10] entre 97 et 100. Lucius Neratius Marcellus lui succède.

Il meurt peut-être en 107

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Titus Avidius Quietus/ Portail de la Rome antique/ Consul de l’Empire romain

Notes

[1] Faenza est une ville située dans la province de Ravenne en Émilie-Romagne, dans le nord-est de l’Italie. Faenza est une ville d’art, connue dès la Renaissance pour la production d’objets en céramique, exportés dans plusieurs pays européens.

[2] Aemilia est l’ancien nom de l’actuelle région italienne d’Émilie-Romagne, créée sous Octave au 1er siècle av. jc lors de la division de l’Italie romaine en 11 régions administratives. La région prend son nom de la voie émilienne (Via Aemilia), la route romaine qui parcourt son territoire.

[3] Parfois, un consul décède ou démissionne avant la fin de son mandat de douze mois. Le consul restant rétablit la collégialité par l’élection intermédiaire si le délai restant le permet ou par la désignation directe d’un consul suffectus (du participe passé du verbe sufficere, « remplacer »). Ce consul entre en fonction immédiatement, il a les mêmes privilèges et les mêmes pouvoirs que le consul remplacé mais il n’est en charge que pour la durée du mandat qui reste à couvrir. Enfin, le consul suffect ne donne pas son nom à l’année, à l’inverse du consul dit ordinaire.

[4] La fonction de proconsul dans la Rome antique correspond à la notion actuelle de gouverneur. Étymologiquement, ce terme vient du préfixe latin pro, à la place de, et consul. Le premier cas de proconsulat historiquement cité par Denys d’Halicarnasse date de 464 av. jc, lorsque Titus Quinctius Capitolinus Barbatus reçut le pouvoir de diriger une armée (imperium) pour aller au secours d’un consul assiégé. Il s’agit alors d’une solution improvisée sous la pression des événements. La fonction réapparaît avec l’agrandissement de la République romaine au 4ème siècle av. jc, lorsqu’un consul doit finir une campagne militaire ou doit gouverner un territoire au-delà de la durée normale de son mandat de consul (un an). Son pouvoir (imperium consulaire) est alors prolongé, en général pour une durée d’un an et toujours sur un territoire précis, le plus souvent une province. Le terme « proconsul » tient au fait que son titulaire exerçait un pouvoir consulaire ; cependant, tous les proconsuls n’étaient pas forcément d’anciens consuls.

[5] La province romaine d’Asie comprenait la Carie, la Lydie, la Mysie, la Phrygie et la Troade.

[6] L’Achaïe est une ancienne région de la Grèce antique, située au nord-ouest de la péninsule du Péloponnèse. C’est aussi un actuel district régional de la périphérie de Grèce-Occidentale dont le chef-lieu est Patras. Cette région s’étend sur plus de 6 000 km², depuis le cap Avgo à l’est jusqu’au cap Araxos à l’ouest, du golfe de Corinthe jusqu’à la frontière avec Élis et l’Arcadie d’une part, et Sicyone d’autre part.

[7] Le Quirinal est la plus élevée et la plus septentrionale des sept collines de Rome. Il est situé de nos jours dans le rione de Trevi.

[8] Le stoïcisme est un courant philosophique occidental issu de l’école du Portique fondée en 301 av.jc à Athènes, par Zénon de Cition. Le stoïcisme a par la suite traversé les siècles, subi des transformations notamment avec Chrysippe de Soles en Grèce et à Rome avec Cicéron, Sénèque, Épictète, Marc Aurèle, puis exercé diverses influences, allant de la période classique en Europe en particulier au 17ème siècle, chez René Descartes jusqu’à nos jours. Un des points qui distingue le stoïcisme des autres courants philosophiques issus de l’époque hellénistique est sa psychologie qui est à la base des thérapies cognitivo-comportementales modernes

[9] legatus augusti pro praetore

[10] La Britannia désignait la province romaine qui couvrait l’Angleterre, le pays de Galles et le sud de l’Écosse du 1er au début du 5ème siècle. Pour les Romains, la Britannia constituait « la terre la plus écartée et le dernier boulevard de la liberté » ; d’après l’écrivain Tacite