Notes
[1] Les Widonides sont une dynastie issue de la noblesse franque. La famille a ses origines franques en Austrasie où elle donne les évêques héréditaires de Trèves. Elle intervient ensuite dans les Marches de Bretagne, contrôlées par Roland. Les Widonides passèrent ensuite en Italie où ils s’implantèrent et où certains d’entre eux furent successivement ducs de Spolète, rois d’Italie et empereurs d’Occident.
[2] Ville d’Italie, dans la province de Pérouse, Spolète fut le siège d’un duché lombard puis franc et d’un principauté assez importante qui fut incorporée aux États de l’Église en 1228.
[3] Camerino est une commune italienne, située dans la province de Macerata, dans la région des Marches, en Italie centrale. Camerino se trouve dans les Apennins entre les vallées des fleuves Potenza et Chienti.
[4] Au Moyen Âge, la place forte est prise par les Ostrogoths du roi Totila qui la rasent en 542 et, vers 571, elle est prise par un détachement de Lombards venus du Nord de l’Italie et dirigés par le duc Zotton, premier duc lombard de Bénévent ; ce puissant duché se rend très vite autonome par rapport au roi des Lombards, siégeant à Milan puis à Pavie et ne fut qu’épisodiquement soumis au pouvoir royal. En 662, le duc Grimoald devient roi des Lombards et rattache Bénévent au royaume lombard. La principauté de Bénévent tombe plus tard aux mains des Normands dirigés par le comte Drogon d’Apulie (1047), avant d’être vendue à la Papauté en 1053
[5] Le Duché de Spolète avait pour siège Spolète, une ville d’Ombrie en Italie centrale. Ayant conquis la Toscane et l’Ombrie, Alboin érigea ce pays en duché, dont la capitale fut Spolète, qui lui donna son nom. Faroald 1er, capitaine lombard, en reçut l’investiture des mains d’Alboin, en l’an 570, devenant un « dux » (duc). Spolète devint alors le siège d’un assez vaste duché, plus ou moins autonome par rapport aux rois lombards Authari et Agilulf. Siège d’un duché lombard, puis franc et d’une principauté assez importante, Spolète fut finalement incorporée aux États de l’Église en 1213.
[6] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.
[7] Le gastald était dans le royaume lombard d’Italie un fonctionnaire responsable de la gestion économique d’une partie du domaine royal. Le gastald était également investi des pouvoirs militaires et judiciaires. Cette fonction a survécu à la chute du royaume lombard en 774, aussi bien dans le nord de l’Italie que dans le Mezzogiorno, dans le duché lombard de Bénévent et dans les principautés lombardes de Salerne et de Capoue. Dans le Frioul, cette fonction est encore attestée au 14ème siècle : en 1311, un brigand est livré au gastald de Gemona et, en 1330, un condamné à mort est livré au gastald de Carnia pour être exécuté. Dans la République de Venise, le gastaldo fut le plus haut dignitaire d’une scuola.
[8] Avellino est une province de la région de la Campanie. La ville de Avellino se trouve dans le Sud de l’Italie entre les régions de Campanie, Molise et Basilicate dans l’Irpinia.
[9] Le Chronicon Salernitanum (en français la Chronique de Salerne) est un texte historiographique rédigé en Italie méridionale à la fin du 10ème siècle. Le récit historique, en latin vulgaire, est mêlé de légendes, d’historiettes, voire de chansons populaires.
[10] Le Tibre est un fleuve italien qui se jette dans la mer Tyrrhénienne. C’est le plus long fleuve d’Italie après le Pô et l’Adige. Il traverse notamment la capitale italienne, Rome, à l’histoire de laquelle il est étroitement lié.