Pieter van Bloemen dit Standaart ou Stendardo (1657-1720)
Peintre flamand
Frère aîné de 2 autres peintres, Jan Frans van Bloemen et Norbert van Bloemen.
Élève de Simon Johannes van Douw , Pieter van Bloemen est admis maître de la guilde de Saint-Luc d’Anvers [1] en 1674, à seulement 17 ans.
En 1684, il est à Lyon en compagnie de deux autres peintres hollandais, Adriaen van der Kabel et Gillis Weenix.
En 1688, il est à Rome où il est inscrit, avec son frère Jan Frans, à la paroisse de Sant’Andrea delle Fratte. Ils y sont rejoints en 1690 par leur frère Norbert.
Pieter rejoint alors les Bentvueghels [2], et voyage à Naples [3], en Sicile et à Malte [4].
Il revient à Anvers [5] en 1694 et est nommé directeur de l’Académie d’Anvers en 1699.
Pieter van Bloemen fut le maître de ses jeunes frères et de Peeter van Aken et Frans van Alter.
Peintre prolifique, Pieter van Bloemen est surtout connu pour ses paysages italianisants et ses compositions représentants des animaux, en particulier des chevaux, ou des scènes de genre.
Notes
[1] Une guilde de Saint-Luc ou gilde de saint Luc (aussi appelées corporation, confrérie ou compagnie de Saint-Luc) est une organisation corporative strictement réglementée de peintres, de graveurs, de sculpteurs et d’imprimeurs de la Renaissance, active depuis le 14ème siècle en Italie (Florence), aux Pays-Bas (Bruges, Anvers, Utrecht, Delft ou Leyde), les pays rhénans et la France. Ces guildes prennent ce nom en référence à saint Luc l’évangéliste, le saint patron des peintres. Dans certaines villes, comme à Anvers, un très grand nombre de métiers artistiques y sont représentés, tandis qu’à d’autres endroits comme Bruxelles, elles réunissent uniquement les peintres.
[2] un groupe d’artistes flamands installés à Rome
[3] Naples est une ville d’Italie, chef-lieu de la région de Campanie. L’histoire de Naples s’étend sur plus de 28 siècles. Sous le nom de Parthénope, elle fut fondée durant l’Antiquité par la cité voisine de Cumes. Elle s’étend ensuite rapidement jusqu’à devenir un des principaux centres commerciaux, culturels, philosophiques et politiques de la Grande-Grèce puis de l’Empire romain. Après avoir été brièvement dépendante de l’Empire byzantin, elle devient autonome au sein du duché de Naples. Dès le 13ème siècle et pour ensuite plus de 600 ans, elle devient successivement la capitale du royaume de Naples puis du royaume des Deux-Siciles. Elle reste alors un des principaux centres de développement économiques et technologiques d’Europe jusqu’à son annexion au royaume d’Italie en 1860, date à laquelle elle entame un relatif déclin socio-économique.
[4] Après la conquête de Malte par Roger de Hauteville en 1091, l’archipel devient un territoire de la couronne de Sicile en entre dans sa période féodale. En 1192 Malte est élevée en comté puis en marquisat en 1393. Jusqu’à l’arrivée des chevaliers de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1530, Malte sera tantôt sous l’autorité d’un comte, tantôt intégrée au domaine royal et directement administré par des fonctionnaires nommés par la cour de Palerme. Malte est souvent offerte en cadeau à des membres de la famille royale à des nobles pour services rendus à la couronne. Pour cette raison, la chronologie est complexe est parfois peu sûre.
[5] Anvers est une ville belge dans la Région flamande, chef-lieu de la province d’Anvers et de l’arrondissement administratif du même nom, située au cœur de la Dorsale européenne. Sa véritable expansion ne remonterait selon l’historiographie classique qu’aux alentours de l’an 900, lorsque les habitants agrandissent le légendaire Aanwerp, terrain surélevé de la primitive jetée qui donne son nom à Anvers. En 970, une fois l’ordre ottonien imposé, Anvers n’est encore qu’un poste frontière de l’Empire germanique, on y construit des fortifications en bois, remplacées plus tard au 12ème siècle par un château fort en pierre (le Steen). L’extension de la ville se poursuit d’abord vers le sud, comme le prouve l’installation de l’ordre des Prémontrés, attiré par les milieux urbanisé ou péri-urbanisé avec la construction suite à des dons seigneuriaux, sous l’égide de saint Norbert, de l’abbaye Saint-Michel. Par la suite, les chanoines de la petite église se déplacent vers le nord et fondent une nouvelle paroisse, avec au centre l’église Notre-Dame, ancêtre de la cathédrale actuelle. Dans les décennies qui suivent, la ville continue à se développer en vagues concentriques créant une succession de remparts que l’on devine encore dans sa topographie.