Congreve étudie le droit au Trinity College de Dublin [1], en Irlande, où il rencontre Jonathan Swift. Ce dernier restera son ami pendant toute sa vie. Après avoir reçu son diplôme, il s’intéresse au monde littéraire et devient un fervent disciple de John Dryden.
Il écrit quelques-unes des comédies les plus populaires de la littérature de la Restauration anglaise [2]. Âgé d’à peine 30 ans, il a déjà rédigé plusieurs œuvres notables, telles que “l’Amour pour amour” dont la première a lieu le 30 avril 1695 et “Le Train du monde”.
Après avoir écrit 5 pièces de 1693 à 1700, il cesse ensuite toute activité en raison de l’évolution des goûts du public, qui se fait moins favorable aux comédies de mœurs sexuellement explicites dans lesquelles l’auteur s’était spécialisé.
Il est d’ailleurs l’un des dramaturges les plus férocement attaqués par l’évêque Jeremy Collier dans le pamphlet “Short View of the Immorality and Profaneness of the English Stage”, au point que, pour tenter de contrer l’ecclésiastique, il rédige une longue réponse circonstanciée, intitulée “Amendments of Mr. Collier’s False and Imperfect Citations”.
Membre du parti whig [3], Congreve s’investit ensuite sur le plan politique et occupe quelques postes mineurs.
Souffrant de la goutte, il se retire définitivement du théâtre et vécut jusqu’à sa mort des maigres ressources lui restant de ses premières pièces, les complétant occasionnellement par quelques poèmes ou traductions, notamment “Monsieur de Pourceaugnac” de Molière.
Congreve meurt à Londres en 1729 lors d’un accident de fiacre, et est enterré au Coin des poètes de l’abbaye de Westminster [4].