Épouse et probablement sœur du pharaon Ahmosis 1er , fondateur de la XVIIIème dynastie. Elle est qualifiée de fille royale, sœur royale, grande épouse royale sur les stèles de la donation et stèle de Maasara [1]
Elle est née de la grande épouse royale, mère d’Ahmosis, la reine Iâhhotep 1ère . Elle épouse son frère après l’an 18 et avant l’an 22. Elle lui survécut, traversant le règne de son fils et successeur Amenhotep 1er, et présente encore aux côtés de la reine Ahmès , épouse de Thoutmôsis 1er .
Son association à certaines réalisations de son époux est très étroite, elle est la première reine à assumer la fonction sacerdotale de divine adoratrice d’Amon [2] ; en tant qu’épouse du dieu, elle réorganise le culte, y gagnant en prestige au point de devenir une sainte patronne de la nécropole thébaine, avec une barque sacrée qui était sortie lors des processions liées aux grandes fêtes.
Elle sera adorée comme une divinité dans un culte funéraire de Thèbes [3] jusqu’à l’époque du grand prêtre d’Amon [4], Hérihor au début de la XXIème dynastie. Ahmès-Néfertari sera particulièrement vénérée à Deir el-Médineh [5]. Célébrée comme l’ancêtre bienfaisante des dynasties suivantes, elle est représentée avec les mêmes attributs qu’une déesse. Elle est notamment assimilée à Isis et Hathor .
Son sarcophage est un monumental cercueil de style rishi, de près de trois mètres de longueur, la représentant la tête couverte par une lourde perruque et coiffée d’une couronne à deux hautes plumes, caractéristiques de son rôle de grande épouse royale et d’épouse du dieu, les bras croisés et tenant dans ses mains deux signes Ânkh.