Il était un opposant de l’ascétisme [1] chrétien au 4ème siècle et fut condamné comme hérétique dans un synode tenu à Rome sous le pape Sirice et à Milan [2] par saint Ambroise en 393.
Nos informations sur lui proviennent principalement du travail de saint Jérôme dans 2 de ses livres, Contre Jovinien [3]. Il est né à Gordyène [4]
Il était apparemment beaucoup lu. Il est devenu le chef d’un groupe de disciples. Ses écrits prêchant l’excellence du mariage, qui furent publiés à Rome, ont aussi été condamnés dans les synodes le condamnant.
Rien n’est connu sur la carrière tardive de Jovinien, mis à part une remarque de saint Jérôme dans Contre Vigilance, rédigé en 409, de laquelle il est déduit qu’il était mort, et sans trop souffrir pour ses points de vue.
Les écrits de Jovinien ont été envoyés à Jérôme par son ami Pammaque . Jérôme de Stridon a répondu dans un long traité de 2 livres, écrit en 393.
De ce traité il apparaît que Jovinien soutenait des opinions hétérodoxes sur la virginité et le péché. Il soutenait par exemple que les vierges, les veuves et les femmes mariées (et même remariées) sont d’un mérite égal dans la communauté chrétienne, que l’abstinence ne vaut pas plus que le partage de la nourriture dans de bonnes dispositions, qu’une personne baptisée avec l’Esprit aussi bien qu’avec l’eau ne peut pécher, que tous les péchés sont égaux, et que dans l’autre monde, il n’y avait qu’une punition et qu’une récompense.
D’une lettre du synode de Milan au pape Sirice et du livre d’Augustin Contre Julien, il est clair que Jovinien a aussi nié la virginité perpétuelle de Marie.
Jovinien fut condamné et excommunié par le clergé romain en 389. Saint Ambroise comme Augustin d’Hippone parleront d’hérésie à propos de la doctrine de Jovinien.